english

L'e-commerce moto

Rétroviseur aux alouettes ?

La bulle internet a explosé et les quelques sites internet qui s'étaient ouverts sur le web ont aussitôt fermé. Mêmes les revues moto ont fermé leurs sites et n'ont pas réouvert depuis l'été 2001 comme Moto-Journal ou Moto-Revue. Seuls subsistent aujourd'hui des sites d'informations à forte valeur ajoutée, MotoMag en tête.

En fait l'e-commerce moto est encore plus mal en point que l'e-commerce auto; ce dernier bénéficiant pourtant d'un marché beaucoup plus important. On parle pourtant depuis deux ans d'un remaniement de la distribution de véhicules et avec l'arrivée de l'Euro, Bruxelles a enclenché la vitesse supérieure pour la déréglementation ou plutôt une nouvelle réglementation, transformant Internet en un canal de vente à part entière.

Maintenant, il y a un large fossé entre la théorie papier et les faits. A l'heure actuelle, il n'y a pas de marché pour la vente de voitures ou de motos en ligne. Les quelques sites qui proposent l'achat en ligne n'agissent qu'en prise de pré-commande, l'achat définitif se faisant au sein de la concession. Quant aux prix du véhicule, un concessionnaire réalise sur les ventes au mieux 2% de marge chaque année. En fait, la majeure partie de la marge provient du service après-vente et des services associés : vente de crédits, assurances, etc... Sans compter qu'actuellement, aucun concessionnaire n'a le droit de vendre sur Internet, étant contractuellement limité à faire de la publicité uniquement sur le territoire le séparant d'un autre concessionnaire.

Donc, au mieux l'e-commerce pour les constructeurs moto, ce seront encore durant quelques années quelques sites intermédiaires apportant des clients internautes aux concessionnaires ou comme Kawasaki, un site de vente en ligne réservé aux accessoires.

Par contre, il y a de l'avenir pour les pure-players de l'accessoires et nul doute que la vente d'équipements, vêtements et accessoires se fera bientôt en ligne, indépendemment de toute marque.