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MotoGP de Valence : preview

17e et dernière manche de la saison 2005

La dernière course du championnat MotoGP 2005 qui a lieu sur le circuit de Valence représente un défi particulier pour les concepteurs des pneumatiques. La saison de MotoGP la plus longue, la plus rapide et la plus disputée prend fin ce week -end à Valence, sept mois et 15 pays après la manche inaugurale de Jerez, en avril dernier.Pendant cette quatrième saison de MotoGP, grâce l'évolution technologique des machines et des pneumatiques, les records du tour et des courses ont été mis à mal pratiquement partout. Michelin a contribué à l'accélération rapide du rythme en catégorie reine. En un an, 46 secondes de gagnées sur le temps de course à Catalunya (sur un nouveau revêtement), 28 à Losail, 18 au Sachsenring et 17 à Phillip Island. A Jerez et au Mugello les records en course de 2003 ont été littéralement pulvérisés respectivement de 52 et 45 secondes (les éditions 2004 des Grands Prix d'Espagne et d'Italie a vaient été marquées par la pluie), ce qui souligne le niveau d'évolution en MotoGP.

Les trois courses disputées sur les circuits de Jerez, Catalunya et Valence font de l'Espagne le pays le plus visité par les MotoGP. L'Espagne joue également un rôle primordial dans le succès de Michelin en moto. Environ 9000 personnes travaillent pour le manufacturier français ; l'immense usine de Lasarte dans la région basque fabrique la plus grande partie de sa production de pneumatiques moto.

Alex Barros et Valence

Alex Barros est le pilote le plus expérimenté du plateau, son début de carrière dans la c atégorie reine remonte à 15 ans. Agé de 35 ans, le pilote brésilien a disputé plus de 250 GP, dont 226 en 500cc et MotoGP. Il a remporté à Valence en 2002 la première course courue sur la nouvelle génération de motos quatre temps et s'était classé second l 'année précédente lors de la dernière saison des GP 500.

Valence est un circuit très court, mais on y prend beaucoup de plaisir , » indique Barros. « Les virages sont variés, la plupart abordés à vitesse moyenne, mais le virage n°1 est rapide et j'adore les deux dernières courbes. On franchit le haut de côte pour rentrer dans le virage n°13 avec le pneu arrière en glisse, pour ensuite retarder son freinage au maximum avant la dernière courbe, en gardant la machine sur l'angle maxi.« Le circuit est exigeant physiquement car on est très souvent sur la roue arrière. C'est la raison pour laquelle nous travaillons beaucoup sur la cartographie du moteur pour calmer la puissance. Nous enlevons pratiquement autant de puissance qu'à Laguna Seca, dont le tracé est encore plus étriqué que celui de Valencia. A Laguna la cartographie est encore plus douce que celle que nous programmons pour la pluie ! « Le revêtement de Valence peut s'avérer assez abrasif et il est donc préférable qu'il n'y fasse ni trop chaud, ni trop froid. La piste n'est pas trop exigeante sur le pneu avant, bien qu'il faille une bonne stabilité de l'avant pour les freinages des virages n°1 et 2, de même qu'il faut bien sentir ses appuis sur l'angle maxi pour rentrer dans le virage n°4 et la dernière courbe du circuit. Mais c'est le pneu arrière qui constitue le point crucial car le tracé est très contraignant sur le flanc gauche du pneumatique. En effet, à cause du nombre de virages on est pratiquement toujours sur les gaz.

« Cette année, la plus grosse amélioration en terme de performance du pneumatique est venue de l'arrière – plus d'adhérence qu'auparavant, avec une longévité encore accrue. Nous avons également beaucoup développé les pneus avant et jusqu'à maintenant j'ai dû essayer 30 gom mes différentes. Je crois qu'il s'agit aujourd'hui de l'axe de travail principal, tant le niveau de performance du Michelin arrière est déjà incroyable.»

Les pneumatiques et le défi de Valence

Valence est l'un des circuits les plus lents du calendrier MotoGP, avec un tracé compact qui comprend 14 virages en 4.005 km d'asphalte. Il s'agit également de l'un des cinq circuits MotoGP tournant dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, avec neuf virages à gauche contre 5 à droite, ce qui consti tue le point le plus important du challenge pour les ingénieurs en charge du développement des pneumatiques.

« Ce circuit est assez exigeant d'un point de vue pneumatique car il s'agit de l'un des plus asymétriques, mais aussi parce que le dernier long virage à gauche du circuit fait monter les gommes à des température élevées» explique Nicolas Goubert, responsable de la compétition moto chez Michelin . « Comme à Phillip Island, l'aspect primordial dans la conception des pneus de Valence réside dans l'équi libre du choix de gommes pour le pneu arrière, entre les flancs gauche et droit. Les conditions météo peuvent venir corser le tout. On peut s'attendre à des températures au sol comprises entre 15 et 30°C, et plus on se rapproche de la valeur la plus basse plus l'équilibre est difficile à trouver. « A l'approche de cette dernière course et pour faire le bilan de la saison écoulée nous sommes satisfaits de nos résultats, 14 victoires sur 16 courses disputées jusqu'à maintenant, avec des records du tour et en course sur pratiquement chaque circuit. De plus, les meilleurs tours ont souvent été réalisés en toute fin de course, ce qui démontre l'excellent niveau de constance et d'endurance de nos produits. Nous avons souffert sur un ou deux circuits, même si nos adversaires n'ont été vraiment performants que sur les tracés où ils l'avaient déjà étés la saison dernière.