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WSBK : 1ère manche européenne à Imola

L'incountournable duel Biaggi - Checa

Rea, Sykes et Melandri ont une carte à jouer

WSBK : 1ère manche européenne à ImolaIl y a quelques mois, en septembre dernier, Jonathan Rea (Honda World Superbike Team) avait renoué avec la victoire sur le circuit d’Imola après une saison cauchemardesque. Le pilote d’origine nord irlandais sera l’un des hommes forts du week-end à venir. L’équipe Honda Ten Kate a beaucoup travaillé sur la CBR 1000 RR tout au long de l’hiver et cet équipage a les moyens d’arbitrer le duel qui pourrait avoir lieu entre Max Biaggi (Aprilia Racing Team) et Carlos Checa (Althea Racing).

Les champions du monde 2010 et 2011 semblent s’être donné rendez-vous en 2012 pour une explication finale. Les deux doyens de la catégorie sont au crépuscule de leur carrière et savent qu’ils n’auront sans doute pas d’autres opportunités pour disputer le titre. C’est cette année où jamais. La victoire de Biaggi en Australie et son extraordinaire remontée en seconde manche prouve son incroyable motivation. Mais la victoire confortable de Checa en seconde manche, malgré le handicap de poids de sa Ducati, démontre que l’Espagnol n’a pas l’intention de se laisser impressionner.

Si le duel Biaggi contre Checa semble incontournable, il n’en demeure pas moins que les pilotes capables de faire la différence sur une course sont nombreux.

Les outsiders

A commencer par celui sur lequel les espoirs de BMW reposent, Marco Melandri (BMW Motorrad Motorsport). Auteur du meilleur résultat jamais enregistré par la S 1000 RR dès sa première course, une seconde place en Australie, l’Italien a de quoi nourrir de sérieux espoirs. Il devra compter sur la rivalité de son coéquipier Leon Haslam (BMW Motorrad Motorsport), qui aura retrouvé en Italie tous ces moyens physiques, contrairement à l’Australie où il s’était fracturé le tibia quelques jours avant la course, qu’il a finalement héroïquement disputé.

Eugene Laverty (Aprilia Racing Team) sera lui aussi de retour en meilleure forme, tout comme son compatriote Chaz Davies (ParkinGO Aprilia Racing Team). Enfin, on se réjouit évidemment du retour en piste de John Hopkins (Crescent Suzuki) après ses déboires physiques de l’hiver qui devrait pouvoir disputer sa première course en championnat du monde Superbike au guidon de sa GSX-R et aux côté de son coéquipier Leon Camier (Crescent Suzuki). Camier qui était monté sur la troisième marche du podium à Imola en première course en septembre dernier.

Quel niveau pour les Ducati ?

Le circuit d'ImolaUne des questions à Imola sera de savoir quel est le niveau de compétitivité des Ducati lesté de leur handicape de poids. Même si le circuit reste favorable aux twins en général, les quatre-cylindres y sont aussi très à l’aise. Une mission compliquée pour les hommes du team Liberty Racing, à commencer par Sylvain Guintoli (Team Effenbert Liberty Racing) qui s’impose au fur et à mesure comme le chef de fil de l’écurie. Avec son récent podium en Australie, le Français doit poursuivre sur sa lancée et oublier sa chute en seconde manche.

Il aura dans sa roue Jakub Smrz (Team Effenbert Liberty Racing) mais aussi Maxime Berger (Team Effenbert Liberty Racing) qui a égalé son meilleur résultat personnel en championnat du monde Superbike en Australie, dès sa première course au guidon de la Ducati de son nouveau team. Un signe qui démontre que le jeune Français pourrait bien s’approcher rapidement du top cinq.

Très rapide lors des essais hivernaux en Australie, quatrième en première manche et finalement troisième lors de la seconde, Tom Sykes (Kawasaki Racing Team) est l’un des grands animateurs de ce début de saison, juste derrière Biaggi et Melandri aux points. Les essais menés par le team officiel Kawasaki en Aragon récemment ont démontré le potentiel de la ZX-10R qui, faut-il le rappeler, avait terminé au pied du podium de la première manche lors de la dernière course à Imola en septembre dernier.

Supersport

A peine de retour en piste, que Kenan Sofuoglu (Kawasaki Deltafin Lorenzini) fait de nouveau parler la poudre en remportant une course intelligemment menée en Australie. Depuis, le pilote turc s’est blessé lors d’une séance d’essai, mais devrait apparaître tout de même en forme en Italie. Il devra l’être, car Sofuoglu doit contenir quelques assauts furieux de ses adversaires les plus proches, à commencer par ceux de la paire française Fabien Foret (Kawasaki Intermoto Step) et Jules Cluzel (PTR Honda).

Les deux compères ont offert au public australien une passe d’arme mémorable avant de céder devant le retour du pilote Turc. Alors que Fabien s’adjugeait la seconde place, Jules se contenter de la quatrième, dépassé dans les ultimes hectomètres par un Broc Parkes (Ten Kate Honda) expérimenté et à l’affût. Mais pour une première en championnat du monde Supersport, Cluzel a réussi son entrée, c’est le moindre que l’on puisse dire.

A Imola, la partie sera plus difficile pour le jeune Français qui ne connaît pas le tracé italien. Parmi les hommes forts du championnat 2012, il faudra aussi compter avec l’Anglais Sam Lowes (Bogdanka PTR Honda) toujours très incisif. Attention aussi au deux pilotes sud-africains, Sheridan Morais (Kawasaki Deltafin Lorenzini) et Ronan Quarmby (PTR Honda), deux pilotes en pleine montée en puissance.

Superstock 1000

Le week-end d’Imola marque l’ouverture de la saison européenne du championnat Superstock 1000. Après cinq moins de trêve, les pilotes ont des fourmis dans les pneus et sont impatients d’en découdre. A la lecture de la feuille des engagés, quelques noms ressortent. A commencer par ceux de Lorenzo Baroni (BMW Motorrad Italia) et de Sylvain Barrier (BMW Motorrad Italia). Les deux coéquipiers s’affichent parmi les pilotes d’expérience au sein de cette catégorie toujours plus relevée.

La 1199 Panigale pour la première fois en compétition

BMW a une carte à jouer tandis que Ducati doit immédiatement convaincre avec la Panigale. La nouvelle Superbike Ducati effectuera ce week-end sa première sortie officielle en compétition. Pour rappel, le constructeur italien a choisi de ne pas l’engager cette année en championnat du monde Superbike, jugeant que c’était prématuré au regard du travail de développement à effectuer. La catégorie Superstock servira donc de laboratoire à l’usine de Bologne.

Pour cela, elle a confié la Panigale à un team reconnu. Lorenzo Savadori (Barni Racing Team Italia) et Eddi La Marra (Barni Racing Team Italia) évolueront au sein d’une structure solide, connue en championnat italien. Impossible de savoir à quoi s’attendre avec cette machine dès l’ouverture du championnat. En tout cas, Imola aura valeur de test et bien des yeux avertis scruteront les écrans de la catégorie 1000 Superstock ce week-end.

Côté Français, on retrouve avec plaisir Loris Baz (MRS) et Jeremy Guarnoni (Team Pedercini). Cette fois, les deux compères n’évolueront plus ensemble, mais dans deux teams séparés. En revanche, ils bénéficieront du même matériel, à savoir une Kawasaki ZX-10R.

Après des déboires à répétition avec sa S 1000 RR l’an passé, le team ASPI emmené par André Lussiana est lui aussi passé sur Kawasaki. Son fils Matthieu Lussiana (Team ASPI) sera donc lui aussi sur une ZX-10R, tout comme Randy Pagaud (Team OGP) qui complète la formidable et prometteuse lignée française de cette catégorie qui incarne la relève de la vitesse moto.

Superstock 600

Parmi les animateurs du championnat Superstock 600 de l’an dernier, seul le néerlandais Michael Van Der Mark (EAB Ten Kate Junior) apparaît dans la liste des pilotes 2012. Il sera à n’en pas douter l’un des animateurs de la saison. Mais on peut aussi compter sur les Français Stéphane Egéa (Team Falcone Compétition) et Richard de Tournay (FP Racing) pour lui donner du fil à retordre.

Expérimenté, Egéa a de sérieuses chances de pouvoir disputer le titre en 2012. Quant à De Tournay, on connaît son talent en piste qu’il a pu démontrer à l’occasion de différents championnats en France. A leurs côtés, on retrouvera le prometteur Mathieu Marchal (Garnier Racing Team) recruté par Michel Garnier et toujours le discret Christophe Ponsson (MRS) soutenu par Adrien Morillas, dont la fin de saison 2011 laisse entrevoir de sérieuses perspectives pour 2012.

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