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8h de Pont de Vaux : victoire de Pichon et Clermont
Les duos Jacquiot - Billerey et Paget - Moussé sur le podium
Le duo Pichon – Clermont s'est imposé lors des 8h de Pont de Vaux en survolant littéralement l'épreuve. Pole position de Clermont, meilleur temps au tour en course de Pichon, victorieux des trois manches et la plus haute marche du podium au final, que rêver de mieux. Logiquement les deux Romain franco-suisses Jacquiot et Billerey s’offrent l’argent, le bronze revenant à Paget – Moussé.
C’est simple, Michaël « Rocket » Pichon, 37 ans et son coéquipier Jason Clermont, 20 ans ne laissent pas une miette à leurs adversaires. Tout a commencé par un temps canon de 5 mn 20 s 029 aux essais chronos de Jason Clermont, sur 450 CRF Honda. Puis le double champion du monde et son protégé s’adjugent la 1ere manche, la 2e manche avec en sus, le meilleur temps au tour pour le pilote aux 250 victoires de 5 mn 23 s !
Manche 1 : Pichon et Clermont de bout en bout
Jason Clermont n’a pas mis longtemps pour comprendre comment fonctionne cette épreuve qu’il découvre et avec, la piste et ses zones de pierriers et autres obstacles. Habitué du SX, champion de France l’an dernier, vingt printemps, le protégé du double champion du Monde après avoir signé le meilleur chrono, prend dès le premier saut la direction des opérations de la 1ère manche.
Pourtant Jean-Caude Moussé, l’officiel Yamaha, coéquipier de Pierrick Paget, vainqueur en titre, s’envole à 17 H 45 devant la meute de plus d’une soixantaine d’équipages. Le triple vainqueur de l’Enduropale, en revanche se rend rapidement à l’évidence, regardant impuissant et pourtant à la grosse attaque, le jeune prodige prendre le large.
Sous une chaleur accablante, Michaël « Rocket » Pichon prend le relais de Jason. Régulier, il aligne des temps autour des 5 minutes 30 secondes.
Michaël Pichon :
J’ai préféré gérer mon avance sur Pierrick (Paget). Je n’ai plus le même physique. Notre stratégie a payé, nous avons une bonne marge d’avance. Attention, dans ces conditions extrêmes nous pouvons craquer à tout moment !
Craquer, c’est ce qui arrive à l’YZF 450 de Romain Jacquiot au moment du départ.
Romain Jacquiot :
J’ai hésité à changer de démarreur. Il n’a pas aimé les 36 degrés. Bilan, je suis parti en avant dernière position.
Le Bressan sort le grand jeu. Il parvient avec Romain Billerey, auteur du meilleur tour en course (5.27.176), à réduire leur écart sur Paget et Moussé de 3 minutes à 30 secondes.
Romain Billerey :
Jacquiot a fait une erreur. D’autres peuvent en commettre. Il reste 6 heures de course. Nous sommes à 100 %. Il nous reste de la marge…
Manche 2 : Le duo Pichon – Clermont enfonce le clou
Michaël « Rocket » Pichon en appliquant avec son coéquipier Jason Clermont une stratégie à trois ravitaillements (un de moins que Jacquiot – Billerey), réussit son coup. Non seulement le duo s’impose une deuxième fois ce week-end, mais en plus il se ménage physiquement pour l’ultime manche.
Cette deuxième victoire n’a pas été pour autant une balade de santé. Jason prend le départ à 9 h 30 sous une relative fraicheur et s’empare immédiatement du commandement. Cette fois-ci la Yam N°2 des deux Romain Jacquiot et Billerey craque. Billerey s’élance à la chasse de la Honda 101. L’actuel deuxième du championnat élite MX suisse parvient à l’heure de course, au bénéfice à la fois des retardataires et d’une attaque de folie, à récupérer le leadership.
Une situation reprise immédiatement en main par Jason et ce au bout d’un demi-tour. Du haut de ses vingt-ans, il colle à la roue de Romain. Ce dernier part à la faute en percutant dans une chicane un concurrent en galère. Clermont touche à son tour la Yam. Mais le coéquipier de l’officiel Honda repart le premier. La messe est dite ou presque. Fort de leur stratégie à trois ravitaillements, le double champion du monde se charge des trente dernières minutes.
Sachant Romain Billerey revenir à 18 secondes, Pichon déploie tout son talent sur une piste de plus en plus rapide. Il claque un chrono record de 5 minutes 23 secondes ! Qui dit mieux ? Personne.
Michaël Pichon :
Nous avons préservé la mécanique et les hommes. Cet après-midi avec la chaleur nous gèrerons les trois dernières heures, sans obligatoirement aller chercher une troisième victoire de manche.
Romain Jacquiot a tout tenté avec Billerey. Deuxième de la deuxième manche le bressan anticipe lui aussi la canicule de ce dimanche
Romain Jacquiot :
Nous augmenterons le nombre de ravitaillements, avec une fréquence de changements toutes les 45 minutes. Nous devons impérativement nous ménager pour tenir physiquement.
Dans le stand de Yamaha Motor France, Pierrick Paget et Jean-Claude Moussé qui n’ont pas ménagé également leur peine ce matin, n’ont jamais pu se mêler au duel de tête. Roulant en troisième position durant toute l’épreuve, ils accumulent au final un retard de 4’09’’02 mais restent dans le tour des vainqueurs.
Derrière, David Sousa ( 2e en 2011) associé aux frères Bertrand (4e), Thibaut Roulier et Jeff Burlet (5e) et les anglais Liam Garbette et Adam Extance (6e) accusent un tour de retard pour Sousa, deux pour les deux autres équipages ! Un autre monde…
3ème manche : Sans-faute de Pichon – Clermont
Pour que la fête soit belle, les officiels Honda France, intraitables, s’offrent avec la manière la manche finale de cette 4e édition. Certes fatigués comme toutes et tous par un mercure à plus de 40°, ils résistent durant les trois dernières heures aux attaques répétées des deux Romain, Jacquiot et Billerey, les seuls à les avoir véritablement inquiétés ce week-end. Bilan Michaël Pichon inscrit pour la troisième fois son nom au palmarès des « 8 H » de Pont-de-Vaux. Jason Clermont découvrant la formule pontévalloise monte sur la plus haute marche du podium.
Duel franco-suisse
Quant aux Romain engagés dans le championnat suisse MX élite, ils n’ont rien à sa reprocher. Plus d’une fois ils occupent durant ce dimanche la tête de la course, mais à chaque fois de façon éphémère, Jason ou Michaël récupérant très vite leur dû. Dans la 3e manche Jacquiot sur la fin baisse la cadence, sachant la quête de la première place impossible et la deuxième assurée.
En revanche, à l’exception de Samedi, où la Yamaha 450 YZF de Jacquiot refuse de craquer, obligeant le Bressan à cravacher pour remonter à la 3e place, les officiels Yamaha Hosttetler Suisse ont toujours roulé un ton au-dessus à des officiels Yamaha Motor France. Pierrick Paget et Jean-Claude Moussé, en grands pros le reconnaissent « ils ont roulé plus vite que nous ! » Et le vainqueur de 2011 d’ajouter, « à deux pilotes, il y a deux heures de trop, commente Pierrick. Son coéquipier, triple vainqueur de l’Enduropale d’ajouter : « Autant passer alors à 10 heures, mais avec des équipes de trois. »
Une proposition que partage le triple lauréat de Pont-de-Vaux, ainsi que Romain Jacquiot qui tous finissent au passage lessivés. Réflexion de Pichon le prouvant. « C’est ma troisième victoire ici, mais de loin la plus difficile de toute. La chaleur nous a joué un mauvais tour ! » Habitué de Pont-de-Vaux, Jacquiot en se rendant à l’infirmerie, les mains sur les fesses, confirme : « je suis sur les rotules ! »
Un podium intouchable
Derrière ces trois équipages intouchables, David Sousa (2e en 2011) associé à Jérémi et Jehan Bertrand, régulier durant les deux jours s’accapare la 4e place dans les trois manches et au général. Les anglais de 18 ans chacun, Liam Garbett et Adam Extance ouvrent à cette épreuve moto la voie de l’Europe. Ils se classent au général 5e et en plus Liam prendra le départ la semaine prochaine du Mondial de quad.
En solo
Il faut noter également que deux pilotes en solo rallient l’arrivée, Stéphane Mazella (52e) et Christophe Gareste (57e). L’équipage féminin Carole Piroud et Caroline Duchêne termine 51e sur 64 équipages classés. Enfin la première 125 cm3, une KTM se hisse au 24e rang, pilotée par Kevin Prallet et Jocelyn Delaigue.
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