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Enduro Mondial : interview du pilote Antoine Meo

Champion du Monde E1 sur la 250cm3 KTM

« Le titre E1 sur une 125cm3… c’est mon rêve !»

Enduro Mondial : interview du pilote Antoine MeoActuellement en Allemagne où il s'apprête à disputer les ISDE 2012, Antoine Meo (F – KTM), fraîchement couronné Champion du Monde E1, revient sur sa saison et ses objectifs… dans son style inimitable.

Vous êtes Champion du Monde pour la troisième fois consécutive ! Ressentez-vous quelque chose de particulier ?

Antoine Meo :

Non, je ne ressens rien de particulier, bien que le Grand Prix en Finlande fut une course à part car je ne m’attendais pas forcément à être titré là-bas. Cette troisième couronne ne va pas changer ma vie pour autant !

Désormais vous êtes le seul Français avec trois couronnes mondiales… Est-ce que vous réalisez que vous dépassez, en France, une légende comme Stéphane Peterhansel ?

Je ne me rends pas du tout compte de cela ! Ce que j’ai fait est complétement naturel ; ce n’est pas un exploit. J’ai fait mon boulot comme d’habitude… Et puis, Stéphane Peterhansel, c’est Stéphane Peterhansel avec tout ce qu’il a accompli dans l’Enduro. Je ne pense pas être plus fort que lui et je ne cherche pas à savoir si je suis plus titré que lui. « Peter»… lui c’est une légende !

Après des années de galères et de blessures en Cross, vous vous épanouissez en Enduro… Comment en êtes-vous arrivé là ?

Au bon moment, au bon endroit, dans les bonnes conditions ! Je vais résumer ça comme ça… Tout était réuni pour que j’y arrive. En 2008, Fabrizio Azzalin m’a intégré dans son team pour une saison d’essai. Puis, comme cela c’est plutôt bien passé, je suis resté. En 2009, je termine Vice-Champion du Monde derrière Mika (Ahola). Puis en 2010, je deviens Champion devant Johnny Aubert… Je pense que l’Enduro m’a apporté une expérience importante et un équilibre dans ma vie de tous les jours. Maintenant les paddocks de l’EWC, c’est comme chez moi ! Je ressens vraiment une sensation de bien-être dans cette discipline !

Quel aura été le rival le plus difficile à vaincre cette année ?

(il marque un temps de réflexion)… Le problème, c’est que je n’ai jamais eu le même rival à chaque Grand Prix… Mais si je devais en désigner un, ce serait Simone (Albergoni) avant que sa blessure ne lui gâche un peu sa saison. Il a mis beaucoup de gas tout au long de l’année et était le plus consistant de tous… Il a même réussi à me voler la victoire en Finlande !!

Enduro Mondial : interview du pilote Antoine MeoN’avez-vous jamais douté après vos problèmes techniques au Portugal puis en Italie ?

Je n’ai jamais douté ! Au Portugal, c’est de ma faute… Je tape un caillou en liaison et je casse le carter. Après, en Italie, j’ai connu un problème d’alimentation d’essence, mais KTM a immédiatement remédié au problème et a même fait évoluer ma moto tout au long de l’année !

Il semblerait que la 250 KTM vous aille à ravir ?

Oui, c’est vrai ! Je me sens vraiment bien sur cette « Katé ». Maintenant, j’aimerai beaucoup rouler en E1 la saison prochaine mais… sur un 125cc 2T ! Pour moi ce serait un excellent défi à relever et j’adore vraiment cette moto !

Est-il vrai que vous prendrez le départ de la finale à Brignoles avec une 125cc 2T ?

Pour l’instant je n’en sais rien… Cela devait se faire mais maintenant, il semble que l’avis de KTM a changé...

Comme Christophe Nambotin (F), vous apportez une grande importance au Mika Ahola « Brave One » Trophy

J’avais une grande amitié avec Mika (Ahola). En 2009, lorsque je termine Vice-Champion du Monde juste derrière lui, j’ai connu des bagarres intenses à chaque Grand Prix et cela a créé un lien très fort entre nous. Cette saison, le Mika Ahola « Brave One » Trophy me tenait vraiment à cœur, mais mes deux soucis mécaniques m’ont empêché de me mêler à la bataille pour la première place avec Nambot’. C’est mon plus gros regret de la saison. Mais attention, je suis bien décidé à me rattraper l’an prochain !

Parlons de SuperEnduro, votre pilotage et votre sens du spectacle pourraient convenir à cette discipline ! Etes-vous tenté d’y participer ?

Bien sûr que cela me tente… c’est même prévu à mon programme ! Normalement, je devrais faire les deux premières épreuves en Italie et en Pologne mais je ne pourrais vraisemblablement pas faire les deux autres car j’ai d’autres courses de programmées. En tout cas, j’ai déjà commencé à me préparer doucement pour être prêt dès le 24 Novembre à Gênes !

Quelles sont vos relations avec Fabio Farioli ?

Excellentes ! Nous nous connaissions déjà depuis un petit moment. Je ne vais pas vous cacher que cela faisait quelques années que nous étions en discussion pour une possible arrivée chez les Orange ! Ce qui est bien avec Fabio, c’est que nous travaillons quand il faut travailler et nous déconnons quand il faut déconner… et pas qu’à moitié !

Enduro Mondial : interview du pilote Antoine MeoVous aviez trouvé un nouveau challenge l’an dernier en signant chez KTM Farioli, quel sera votre défi pour 2013?

Vous le verrez et le saurez en temps voulu… (Il rit) Avec KTM, nous avons déjà beaucoup d’idées de défis pour 2013 mais tout d’abord, je dois me concentrer sur les nombreuses courses qui sont à mon programme cet hiver dont les deux épreuves de SuperEnduro !

Vous verra-t-on encore en Enduro 1 ou un retour en E2 est-il possible ?

Pour l’instant rien est décidé. De mon côté, j’adorerai remettre en jeu mon titre Enduro 1 mais sur une 125cc ! Sinon je garderai la 250cc car, on ne change pas une équipe qui gagne ! Si je dois monter en E2, ce sera avec la 350 KTM… Mais, un titre de Champion du Monde E1 sur une 125cc, c’est un rêve… ça serait énorme ! »

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