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Dakar : victoire d'étape 7 pour Caselli

Caselli a hérité de la moto de Marc Coma à Lima

Etape Calama Salta : Cyril Despres perd du terrain sur Olivier Pain, toujours leader

Dakar : victoire d'étape 7 pour Caselli (c) Photo Frédéric Le Floc'hLa 7ème étape du Dakar, endeuillée par le décès du pilote Thomas Bourgin a été remportée à moto par l'Américain Kurt Caselli. Cyril Despres a perdu du terrain sur Olivier Pain, toujours leader, dans la traversée de la Cordillère des Andes. En auto, Stéphane Peterhansel consolide légèrement son avantage sur Nasser Al Attiyah en gagnant sa 61ème étape du Dakar.

Kurt Caselli est arrivé sur le Dakar avec une réputation d'expert du tout-terrain. C'est en montagne, sur une spéciale disputée au-dessus de 3300 mètres d'altitude, que l'Américain est allé chercher sa première victoire sur le Dakar. Le terrain très roulant de cette septième étape tendait les bras au pilote KTM, habitué à briller sur le circuit américain, ayant récemment terminé 2ème de son rendez-vous phare, la Baja 1000. Après avoir franchi la Cordillère des Andes, Caselli, qui a hérité de la moto de Marc Coma à Lima, a avalé les 218 kilomètres du secteur chronométré à une vitesse moyenne de 117km/h. Sur la ligne d'arrivée, il s'adjuge la spéciale et devient le premier « débutant » à s'imposer sur une étape depuis Ruben Faria en 2006, chez lui au Portugal.

Le rythme de Caselli lui donne une avance de 1'23'' sur Francisco Lopez qui a remporté la 3e étape et Olivier Pain, les deux autres bénéficiaires des débats du jour. « Chaleco » gagne en effet deux places au classement général et prend le rôle de premier poursuivant d'Olivier Pain, à 6'06'' précisément. Le podium 100 % français a donc explosé sous la pression mise par Lopez. Si David Casteu y subsiste, en 3ème position, Cyril Despres l'a en revanche quitté pour se retrouver maintenant 5ème de la hiérarchie. Le tenant du titre, qui a connu des problèmes de boite de vitesses, a parcouru presque toute la distance sans pouvoir passer la 5ème. Il pointe maintenant à 14'07'' d'Olivier Pain.

Les pilotes du Team HRC ont roulé avec prudence pour économiser motos et pneumatiques afin d’être au mieux pour les 492 km de la spéciale de demain. Roulant « à domicile », Javier Pizzolito est arrivé 16e, ce qui le place désormais 12e au général, 35’ 07” derrière Pain. Son coéquipier Helder Rodrigues termine 19e (11e au général à 31’ 32” du leader) tandis que Johnny Campbell a assuré en terminant 70e du jour.

Dakar : le team HRC

En quad, après s'être fait souffler les honneurs par Ignacio Casale, le vainqueur chilien de la spéciale d'hier, Marcos Patronelli a subi la loi d'un nouveau vainqueur d'étape, Sebastian Palma, qui a pu exploiter à plein la puissance de son Can-Am. S'il cède devant son compatriote pour 34'', Patronelli conserve au classement général une marge confortable : 1h14' sur Casale, 1h50' sur Sonik.

Le profil de cette étape de montagne posait des questions encore plus sensibles dans la catégorie auto, sachant notamment que les moteurs équipés de turbos subissent d'importantes pertes de puissance en altitude. Le handicap supposé n'a pas empêché le Mini de Stéphane Peterhansel de signer le meilleur temps à l'arrivée de la spéciale. Si le pilote français a arrêté de compter ses étapes, il s'agit de la 61ème. En revanche, il suit de très près la distance qui le protège de la menace de Nasser Al Attiyah et qui est montée à 3'14'' à la fin de la journée.

En termes d'écarts, Guerlain Chicherit a la manie des petits chiffres qui lui sont défavorables. A Arequipa, il était passé à 36'' de la victoire revenue à Nasser Al Attiyah. Aujourd'hui, il baisse son score à 34'', mais échoue une fois de plus dans sa quête de victoire. Le pilote SMG, donné en tête sur la moitié des points de chronométrage du jour, est certes passé à côté de sa cible, mais a tout de même donné des signaux encourageants après avoir blessé son poignet sur l'étape 5. Sixième au général, devant deux de ses coéquipiers chez SMG, Ronand Chabot et Benat Errandonea, Chicherit semble bel et bien de retour.

Les statistiques de Gerard De Rooy sont nettement plus flatteuses, puisque son ratio en arrivant en Argentine est de 5 victoires sur 7 possibles. L'unique défaillance qu'il a connue lui a coûté une bonne demi-heure, mais le tenant du titre garde toujours plus de 22' d'avance sur Eduard Nikolaev et 41'25'' sur le Tatra de Martin Kolomny. Toutefois l'optimisme n'est pas total dans le clan Iveco, puisqu'après son spectaculaire retournement d'hier, le camion de Hans Stacey qui était parvenu à rejoindre l'arrivée, ne s'est pas présenté au départ.

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