Réagir
Institut de l'accident : Les motards sur-représentés dans 3 types de collisions mortelles
Tourne à gauche sur route, choc arrière et dépassement en agglomération
Les conditions climatiques tributaires de l'évolution de la mortalité
Publiant aujourd'hui son second rapport sur l'accidentalité routière, l'association 40 Millions d'Automobilistes s'est également penché sur les deux-roues motorisés.
Les conditions climatiques expliquent majoritairement l'évolution de la mortalité chez les deux-roues tout au long de l'année. Dès lors que le temps est mauvais, les déplacements sont réduits au strict minimum tandis que par beau temps la part des motards dans le trafic s'accroit considérablement.
Si l'on tient compte de l'évolution de la mortalité entre 2010, 2011 et 2012, les différences et évolutions suivent énormément les conditions climatiques. Le pic de mortalité en juillet 2010 correspond ainsi à un mois d'ensoleillement record depuis 1900. A l'inverse, les automnes 2010 et 2011 ont vu se succéder des vagues de froid, moins de motards sur les routes et donc moins de morts.
Trois types de collisions mortelles spécifiques aux motards
Au delà de cette saisonnalité, l'Institut de l'Accident met l'accent sur la vulnérabilité des motards. En effet, contrairement aux autres véhicules motorisés, le deux-roues n'offre aucune carrosserie et le pilote peut être facilement éjecté. L'institut rappelle également que les deux-roues sont régis par les simples lois de la physique : machine moins stable à faible vitesse, trajectoire plus difficilement modifiable à vitesse élevée et le fait que le pilote ne fasse pas corps avec la moto en cas de freinage d'urgence.
L'enquête montre que les deux-roues motorisés sont sur-représentés dans trois types de collisions mortelles. Collisions pour lesquelles, responsable ou non, ils sont dans la quasi-totalité des cas les victimes.
Tourne à gauche sur route
Il s'agit du cas où un usager coupe la route à l'usager qui arrive en face pour tourner à gauche. Cet accident est typique des motos et n'implique deux voitures que dans 10% des cas. Le plus souvent, le choc se produit au niveau de la porte arrière de la voiture, ce qui indique que le véhicule était en fin de manoeuvre. Les automobilistes se déclarent surpris de la présence soudaine d'un deux-roue et s'étaient engagé en pensant la voie libre. Les plus de 65 ans sont impliqués dans près d'un accident sur trois de ces accidents.
Le choc arrière en agglomération
Ce type d'accident est également spécifique aux deux-roues. Dans 80% des cas de chocs mortels, ce sont eux qui viennent percuter le véhicule les précédant. Ce choc est le plus souvent provoqué par un ralentissement ou un arrêt de la file.
Les dépassements en agglomération
Sur les accidents mortels survenus en agglomération lors d'un dépassement, 70% des victimes sont des motards. Ce type d'accident peut être engendré par un choc frontal avec un véhicule de la voie opposée, un véhicule en tête de file qui tourne à gauche ou encore une perte de contrôle.
Commentaires
Etrangement je confirme bien le choc arriere, mais pas l'analyse: c'est un monospace qui avait exposé mon CBR :( (et pas l'inverse)
22-04-2013 20:48si on lit l'étude correctement, on se rend compte qu'on a plus de chance de cartonner au mois de juillet a 17h00 qu'au mois de janvier a 5h00.........
23-04-2013 09:15tain, ils sont bon les mecs.
pareil, les mecs se brulent plus souvent avec un barbeuc au mois d'aout dans un camping plutôt qu'au mois de décembre au 15éme étage d'une tour.
bon, j'attends une autre étude plus fiable !
Au moins on s'intéresse à la typologie des accidents sans réduire les causes à la vitesse excessive.
23-04-2013 10:37
Certes mais est ce une raison de pour ne pas mentionner que trés souvent dans les accidents de type "tourne à gauche" l'automobiliste, le conducteur de fourgon... n'a pas mis son clignotant.Idem pour les accidents en ville: changement de file, souvent l'automobiliste n'a utilisé ni son rétroviseur ni ses clignotants.
Chocs AR, par expérience perso:
-il m'est arrivé une fois d'effleurer le par choc AR du véhicule qui était devant moi, la petite frayeur de ce jour là m'a incité à la prudence.
-il m' est arrivé plusieurs fois de me faire pousser de l' AR.
-arrêté à un feu il m'est arrivé aussi au bruit du fourgon qui arrivait derrière moi de sentir qu'il ne pourrait pas s'arrêter à temps, et de m'avancer de quelques mètres pour éviter de me faire percuter. 23-04-2013 11:50
Kawa, les observations ont été réalisées sur les accidents mortels survenus en 2011 et 2012 et ne sont donc que des constatations avérées pour ce qui est du choc arrière.
23-04-2013 17:12Pour le "tourne à gauche", le rapport indique que c'est majoritairement la portière arrière qui prend l'impact et donc que le véhicule était déjà bien engagé. Il y a peu de chance pour que l'absence de clignotant soit la principale cause.
40 millions d'automobilistes met en cause le manque de visibilité et préconise une remise à niveau des infrastructures. Sur ce point les intentions de l'association sont tout à fait louables et semblent logiques compte tenu des éléments.
En revanche je ne partage pas toutes les préconisations qui ont été faites, comme la généralisation des systèmes d'aides à la conduite qui, je te rejoint sur ce point, servent autant à déresponsabiliser les conducteurs qu'à améliorer la sécurité des autres usagers.
Quoi qu'il en soit, nous sommes tous conscients qu'il y a de graves lacunes quant à l'utilisation des clignotants et des rétroviseurs, mais tant que les habitudes n'évolueront pas ce sera à nous de faire plus attention.
Objectivement je ne vois pas bien le lien direct. Un conducteur qui décide subitement de faire demi tour en freinant au dernier moment et en s'engageant dans sa manoeuvre sans temps mort a largement le temps de "présenter" au malheureux motard (ou à n'importe qui qui le suivrait) sa portière arrière voire son coffre.
A bruxelles, c'est une spécialité locale, je peux te dire que ça surprend et que si tu piles pas au moindre doute, tu te prends probablement plus l'arrière que la portière avant, vu que le gus fait en général sa manoeuvre sans la moindre hésitation 23-04-2013 17:37
En ce qui concerne les chocs arrières, la circulation en interfiles, donc décalée, permet de palier en partie au problème....
23-04-2013 18:37VVVV
Moi aussi car cette étude concerne tous le 2RM et mélange les 50, les scoots et les motos proprement ditesSoit des catégories différentes de conducteurs qui de plus n'ont certainement pas eu la même formation 23-04-2013 19:47
Mais compte tenu de la réponse faite à Loup, ce cas de choc arrière me semble surtout un exemple caractéristique de "faute du débutant. "Ou que le motard ayant freiné il a heurté la porte AR et non l'avant du véhicule
Ca ne prouve rien du tout.
C'est assez vrai
Servent autant à déresponsabiliser qu' à améliorer la sécurité ?
Perso je serai plus critique, car cette améiioration de la sécurité n'a pas vraiment été montrée dans les faits. Où sont les études indépendantes et scientifiques qui le démontrent ?
J'ai un peu l'impression que les assistances sont surtout un sacré marché et aussi un argument commercial. 23-04-2013 20:02
oui ERIC,
23-04-2013 20:21malheureusement, l'interfile est deja d'usage ... et je ne pense pas que les chocs arrières, moto-voiture ou moto-moto, n'ont pas significativement diminuer en pourcentage de 2 roues sur la route.
tout est question de distance de sécurité, surtout dans le cas de 2 files à sens de circulation opposées...
moi-meme, je me suis fait percuter, mais pas par une voiture ... par un 2 roues, car oui je ne passe pas au feux rouge, axe pont de bezons vers Maisons Laffitte/poissy dans Houilles. Il y a des 2 roues qui n'ont pas froid aux yeux.
et j'ai vu un 400 Silverwing taper dans un combi transporter, comme une mer..de. dans houilles aussi.
Avec un 2 roues, tu crois que tu passes "tellement" partout que parfois, ça passe pas