Bonus-malus écologique : fausse bonne idée ?

Une mesure injuste et non rentable pour 40 millions d'automobilistes

Les taxes nocives aux marchés auto-moto

Le bonus-malus écologique continue d'être modifié pour que l'Etat ne subventionne pas à perte, mais est-ce la solution ? La mesure, introduite pour renouveler le parc automobile à des fins environnementales et tenter de booster une industrie en déclin, peut sembler vertueuse sur le papier. Sauf que la réalité n'est pas aussi idyllique et le système de malus est renforcé tandis que les bonus diminuent, même si ce système ne s'applique qu'à l'auto et pas du tout à la moto.

Dans ce contexte, l'association 40 millions d'automobilistes résume ce bonus malus en la maxime taxe, taxe et taxetéra. Le délégué général de l'association, Pierre Chasseray, s'insurge face au système créé en 2008.

Il s'agit de taxer une fois de plus l'automobiliste ! Est-ce vraiment le bon moment pour taxer un peu plus l'industrie automobile qui tourne déjà au ralenti ? Quant à l'argument écologique il ne fait que renforcer le sentiment des Français d'être victimes de la taxe taxe et taxetéra.

Et le président de 40 millions d'automobilistes, Daniel Quéro, de surenchérir en parlant de politique autophobe, pas forcément éloignée d'une certaine politique motophobe par ailleurs :

Aujourd'hui, ce système n'atteint pas ses objectifs. Ce n'est pas en le durcissant que l'on va redémarrer le marché de la vente automobile. En France, cette politique autophobe ne fait que participer à accroître les chiffres du chômage. Cet entêtement à toujours penser sous forme de taxe fait que nous ne fabriquons plus de voitures mais que des chômeurs.

Si ce dispositif ne concerne pas (encore ?) les motos, alors que pour certains une moto dégage plus de particules qu'une auto (mais moins longtemps pour un même trajet) le marché n'est également pas au beau fixe en raison de nombreux facteurs, notamment l'allongement du cycle de vie des motos. Reste à savoir si des solutions alternatives existent et sont dans les cartons du gouvernement. Cela ne semble pas être le cas aujourd'hui, tant celui-ci souhaite investir dans la transition énergétique, comme le prouve un point sur le plan automobile du gouvernement.

Le gouvernement encourage l’achat de véhicules écologiques et populaires. L’objectif : faire de la voiture propre « un objet de la vie quotidienne de tous les Français, […] y compris les classes populaires et moyennes qui doivent pouvoir elles aussi sortir dans un horizon assez proche de la dépendance énergétique. » Pour cela, il renforce le dispositif de bonus-malus, s’appuie sur une commande publique désormais exemplaire et engage le déploiement sur tout le territoire de bornes de recharge, en contrepartie du maintien de leurs prix par les constructeurs automobiles. Il soutient la trésorerie et l’investissement des acteurs de la filière, en particulier les PME, en mobilisant, via Oséo [désormais intégré dans la BPI, ndlr.] notamment, près de 600 millions d’euros de financements. Les aides aux PME, en dehors des aides à la trésorerie, sont conditionnées à la réalisation d’investissement.

Finalement, la moto s'en sort bien ? A moins que pas concerné (encore), inutile d'en parler ?

Plus d'infos sur le bonus-malus écologique automobile

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