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Des pneus à base de pissenlit

L'institut Fraunhofer IME et Continental prêts pour une production industrielle

La commercialisation des pneumatiques au pissenlit prévue pour 2018

Des pneus à base de pissenlit - Crédit photo : Fraunhofer IMELa technologie et la technique de conception des pneumatiques est en perpétuelle évolution, pour plus de grip, de longévité et désormais d'origine. Car après le tubeless, les composés bi-gomme et tri-gomme, la basse pression, les modifications de structure, on va désormais voir arriver des pneus en pissenlit, en caoutchouc de pissenlit pour être très précis.

Vers une production à l'échelle industrielle

Continental s'apprête désormais à développer un pneu à base de pissenlit. Le manufacturier allemand s'est rapproché de l'Institut Fraunhofer IME de biologie moléculaire et d'écologie appliquée pour réaliser ce projet.

Si pour la majorité des gens le pissenlit est une mauvaise herbe, du caoutchouc peut être extrait de son jus. Par ailleurs, la production à l'échelle industrielle était jusqu'à présent compliquée mais vient de franchir un cap grâce à l'institut allemand. Les chercheurs sont désormais en train de construire le premier système capable d'extraire de grandes quantités de caoutchouc du pissenlit dans le but de concevoir des pneus.

Dr. Rainer Fischer, directeur de l'Institut Fraunhofer IME à Aix-la-Chapelle :

Grâce à des méthodes de culture les plus modernes et l'optimisation de la technologie des systèmes, nous avons réussi à fabriquer du caoutchouc naturel de haute qualité à partir de pissenlits en laboratoire. Le moment est venu de passer à cette technologie du projet échelle pilote à l'échelle industrielle. Nous avons trouvé en Continental un partenaire expert avec qui nous voulons maintenant créer pneus.

Un projet de développement sur 5 ans

Des pneus à base de pissenlitLe projet conjoint a officiellement commencé début octobre. L'objectif est de développer le processus de production afin de permettre à Continental de fabriquer des pneus en caoutchouc de pissenlit d'ici cinq ans. L'IME et le département de recherche du manufacturier ont donc établi un nouveau site de recherche à Münster (Rhénanie du Nord, Allemagne) qui sera capable de produire du caoutchouc naturel à la tonne.

C'est le pissenlit Russe qui a été choisi pour être cultivé sur plusieurs hectares car sa teneur en caoutchouc est la plus importante. Parallèlement les chercheurs ont augmenté la proportion de caoutchouc ainsi que le rendement de la biomasse de cette variété.

Nikolai Setzer, le directeur général Continental :

Nous investissons dans ce développement de matériaux très prometteurs et ce projet de production car nous sommes convaincus que de cette façon que nous pouvons encore améliorer notre production de pneus sur le long terme. L'extraction de caoutchouc de la racine de pissenlit est nettement moins affectée par le temps que le caoutchouc obtenu à partir de l'hévéa.

Sur la base de sa modestie agricole, la culture du pissenlit a beaucoup de potentiel notamment sur les terres agricoles qui sont actuellement en friche. Nous pouvons réduire à la fois l'impact environnemental ainsi que nos coûts logistiques.

Réduction des coûts et du bilan carbone

Les premiers prototypes de pneus réalisés avec des mélanges de caoutchouc de pissenlit sont programmés pour être testés sur les routes au cours des prochaines années. Pour l'heure, les premiers tests ont montrés que le caoutchouc de pissenlit offrait les mêmes caractéristiques que celui issu de l'hévéa.

Sa production offrira cependant plusieurs avantage et notamment celui de produire directement en Europe. Ceci permettra de réduire la dépendance en matière première vis-à-vis des pays subtropicaux mais également de réduire les frais de transport et les émissions de CO2 qui en découlent.

Dr.- Ing. Reimund Neugebauer, président de la Fraunhofer -Gesellschaft :

Avec cette nouvelle technologie, nous pouvons obtenir un avantage durable pour le marché automobile allemand. D'une part, il rend l'économie nationale moins dépendante de l'importation de matières premières. D'autre part, il réduit les voies de transport et améliore ainsi le bilan CO2.

Plus d'infos sur les composants des pneumatiques

Plus d'infos sur Continental et Fraunhofer

Commentaires

Le Modérateur

du moment qu'on les mange pas par la racine...

14-10-2013 17:58 
Juliette

C'est de la bonne ? :)

14-10-2013 20:11 
pyggy

C'est ecolo: on pourra mettre nos vieux pneux au compost au fond du jardin

14-10-2013 20:55 
Cyrano

A un an près, on avait droit à ça:
[attachment 16916 pissenli-2013.jpg]

16-10-2013 10:44 
nuno

C'est ça, cultivons de vastes champs de pissenlits pour nos pneus et 10 fois plus de colsa pour nos moteurs
nous pourrons ainsi continuer à nous déplacer mais n'auront plus rien à bouffer
on sera bien avancés...

16-10-2013 16:20 
 

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