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Des scootlib' à Paris ?
Anne Hidalgo promet en cas d'élection la mise en place de 700 stations Scootlib'
Des scooters électriques en libre-service dans la capitale
La campagne des municipales de Paris bat son plein et les candidats à la mairie de Paris profitent du pic de pollution pour étayer leurs propositions pour améliorer la qualité de vie des parisiens. Parmi les candidats, on se souvient de la position divergente de Nathalie Kociusko-Morizet et d'Anne Hidalgo vis-à-vis du stationnement des deux-roues au sein de la capitale.
Si Anne Hidalgo avait dû clarifier ses intentions en faveur du stationnement gratuit en surface des deux-roues motorisés, voilà que la candidate socialiste entend proposer aux Parisiens une alternative à deux-roues aux désormais traditionnels Vélib' et Autolib'.
Entre 3.000 et 5.000 scooters mis à la disposition des Parisiens
Il s'agirait en effet de mettre à la disposition des usagers des scooters électriques en libre-service de la même façon que ceux que proposent déjà les villes de San Francisco et de Barcelone. A terme, Anne Hidalgo espère désengorger la ville, permettre une amélioration de la qualité de l'air tout en incitant les Franciliens à abandonner leurs moyens de transport individuels pour privilégier une alternative plus écologique.
L'idée n'est donc pas nouvelle, mais le projet d'Anne Hidalgo semble plus ambitieux puisque la candidate annonce l'installation en cas d'élection de 3.000 à 5.000 scooters dans pas moins de 700 stations alors que seules 17 stations sont proposées en Californie. Proposés à la location entre 3 et 10 euros de l'heure avec un abonnement mensuel en sus, ces Scootlib' viseraient en priorité une cible de jeunes actifs ayant l'habitude de se déplacer en deux-roues, en Vélib' ou en métro.
A noter que chaque scooter sera équipé d'un casque réglable, régulièrement nettoyé et désinfecté pour un souci d'hygiène évident.
Réelle solution ou source de problèmes ?
Pour autant, la mise en place d'un tel dispositif dans les rues parisiennes ne manquerait pas d'engendrer plusieurs problèmes. Dans un premier temps, l'aménagement des 700 stations promises par Hidalgo entrainerait inexorablement la suppression de places de stationnement déjà en nombre insuffisant au sein de la capitale. De plus, la durée actuelle de rechargement d'un scooter électrique ne permettrait pas l'usage du véhicule par plusieurs clients successifs avec un temps de recharge évalué à environ trois heures.
Plus problématique encore, l'utilisation de scooters en libre-service permettra à des conducteurs inexpérimentés de piloter un deux-roues motorisé sans formation préalable.
En outre, à l'instar des Vélib' et Autolib' qui accusent régulièrement diverses dégradations de la part des usagers, les scootlib' seront exposés aux détériorations et aux vols. Pour lutter contre ces deux obstacles, il est prévu de munir les scooters d'un GPS et d'une géolocalisation.
Réelle solution écologique ou promesse de campagne sans avenir, la réponse ne manquera pas d'être donnée avec le temps à l'issue des élections municipales qui se tiendront les 23 et 30 mars prochains.
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