Vers la digitalisation du permis de conduite

Favoriser le passage du permis en candidat libre : le concept Ornikar

Une réponse au problème de coût et de flexibilité du permis

A l’heure où la réforme du permis fait parler chez les responsables de la CNSR, certains établissements d’auto-école sont tentés de changer les formules habituelles du permis de conduire. C’est le cas d’Ornikar, qui cherche à utiliser les outils de communication moderne pour faire passer le permis dans l’ère du digital.

Le constat de la plupart des écoles est le suivant : le passage du permis est trop long et coûte trop cher.  D’une part, il y a le prix des heures passées à la préparation de l’examen et d’autre part, il y a le temps d’attente pour passer l’examen qui multiplie ce nombre d’heures. Une des solutions apportée par le Gouvernement serait de mobiliser l’ensemble des inspecteurs du permis sur le seul examen théorique, l’examen du Code de la route serait alors privatisé. Mais cette idée ne convient pas aux inspecteurs, accusant les responsables de menacer la nature même de leur mission.

Au milieu de la cohue de cette réforme à venir, une start-up propose une solution différente. Puisque les auto-écoles n’ont pas de pouvoir sur la législation, il faut faciliter l’accès au permis avec une offre de service.  Partant du constat que le passage du permis en lui-même était gratuit et que le surcoût provient des prix des auto-écoles, la société cherche à dématérialiser les outils de son apprentissage. Proposant une formule de passage du permis théorique et pratique, à la fois pour les candidats libres et les candidats classiques, ce système permettrait de diviser le coût total de moitié. Il est donc possible de s’entrainer au code entièrement en ligne pour limiter les déplacements et les surcoûts liés à l’existence physique des écoles (locaux, employés, matériel, etc…).  Après le passage du code, le candidat a alors la possibilité de réserver des heures de conduites avec un moniteur de 6h du matin jusqu’à 23h. Ces réservations se font alors par internet ou via des applications dédiées.

Si le concept ne concerne pas encore le permis A, il serait intéressant d’observer comment celui-ci évolue, pour savoir s’il est applicable au domaine de la moto. Face à cette montée du virtuel et de ces nouvelles offres de services, les syndicats de moniteurs d’auto-école attaquent la start-up devant le Tribunal de Commerce de Paris pour « exercice illégal de l’apprentissage de la conduite », celle-ci n'ayant pas l'agrément d'auto-école.

Plus d'infos sur Ornikar

• Site : www.ornikar.com
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