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Des quotas à Richelieu Saint-Laurent

12 billets par secteur pour les gendarmes de nuit, une moyenne de constats de 1,3/heure pour la section circulation

Contrôle quotidien des objectifs par les sergents

Attention aux quotas à Richelieu Saint-LaurentLa mise en place de quotas est bel et bien une réalité en France depuis quelques années. Si on espère toujours leur abolition, on observe plutôt l'effet inverse. La politique des quotas de PV distribués continue de se propager jusque chez nos cousins Québécois.

Ce sont les policiers de la Régie inter-municipale de police Richelieu Saint-Laurent (RIPRSL) qui ont reçu une note interne, leur imposant un minimum de contraventions. Les gendarmes de nuit devront donc faire cadeau d'au moins 12 billets par secteur de patrouille durant leur service. Ils ne sont pas les seuls concernés puisque la lettre impose à la section circulation une augmentation de la moyenne de constats d’infraction à 1,3 à l’heure.

La notification ne s'arrête pas là en précisant aux unités en charge que, dans le cas où cette nouvelle moyenne ne serait pas respectée, des démarches seront entreprises afin de régulariser la situation. Cela signifie que les policiers sont contraints de respecter scrupuleusement le minimum imposé sous peine de voir des sanctions tomber.

Pour accentuer le sentiment de répression au sein des équipes, les sergents responsables de chaque secteur auront la responsabilité de s'assurer que ces objectifs sont bien atteints. La direction assure par ailleurs que les objectifs décrits devront faire l'objet d'un contrôle quotidien.

La FMPQ défend les policiers

Face à cette démarche visant à rendre les officiers plus "rentables", la Fédération des policiers et policiers municipaux du Québec (FPMQ) s'oppose à la mise en place de ces quotas. La fédération déplore l'initiative visant à utiliser les policiers pour imposer une pression sur les citoyens.

Le Président de la FMPQ s'insurge :

On essaie de nous passer des quotas sous toutes sortes de formes. Il faut comprendre que les policiers ne sont pas des percepteurs de taxes déguisées.
Je vous le dis, les policiers ne prendront pas les citoyens en otage; on n'est pas là pour remplir les coffres de la Ville, a poursuivi M. Côté. Si les élus se sont fixé des objectifs de perception trop élevés, ce n'est pas notre problème.

Un renouvellement des objectifs selon les dirigeants

Pour Graham Quick, directeur par intérim de la RIPRSL, il ne s'agit pas tant de quotas que d'un besoin d'amélioration de la sécurité routière. Celui-ci déclare qu'il y aurait beaucoup de plaintes de la part des citoyens par rapport à la circulation. Il constate surtout des excès de vitesse et des arrêts obligatoires non-respectés.

Il s'agirait donc de rendre les objectifs clairs pour les policiers, car la RIPRSL estime qu'il n'y a pas de résultats sans objectifs.

Plus d'infos sur les quotas de contravention

dafy