Frétigné présent sur l'Africa Eco Race

Le champion français de retour en Afrique avec Yamaha

Départ du rallye le 28 décembre de St Cyprien

L'Africa Eco Race, qui prépare sa septième édition, pourra compter sur un champion de taille dans deux semaines puisque David Frétigné vient de confirmer sa participation à l'événement. Multiple Champion de France et Champion du Monde d'Enduro, l'expérimenté pilote de 44 ans qui sera de retour sur les terres africaines au guidon de sa Yamaha 1200 Super Ténéré s'est confié avant son départ pour Saint-Cyprien.

L’idée de ta participation à l’Africa Eco Race avait été évoquée l’année dernière. Finalement, tu avais dû renoncer en raison d’une activité professionnelle trop importante.

Cette fois, tu feras partie de l’aventure. Comment abordes-tu ce retour en Afrique ?

David Frétigné :

Je suis très content. J’avais envie de revenir rouler en Afrique où j’ai fait mes armes et où j’ai pris beaucoup de plaisir. Tout cela me manquait. Avec la moto que je vais utiliser, qui n’est pas trop faite pour la course, je suis surtout là pour vivre une belle aventure. Retrouver ces terrains bien spécifiques au cœur de paysages à couper le souffle. Et puis, surtout, arriver au mythique Lac Rose. C’est toujours magique ! Ça m’a fait vibrer et j’ai envie de retrouver toute cette ambiance unique.

Comment vois-tu l’Africa Eco Race ?

De par les copains qui ont participé en auto ou en moto, je n’ai entendu que des choses très positives. Une bonne organisation, des parcours sympa, une ambiance conviviale et une épreuve dans l’esprit des anciens Dakar. C’est ce qui m’a interpelé et donné envie de venir voir. Il a fallu batailler un peu pour trouver le budget parce qu’aujourd’hui, tout est un peu compliqué. C’est ce qui explique mon inscription tardive.

Bénéficies-tu d’une aide de Yamaha?

Clairement oui. Il y a un gros coup de main de Yamaha Europe. Je leur ai «vendu» l’Africa Race et le concept de revenir en Afrique avec une moto qui a marqué l’histoire de Yamaha, la Super Ténéré. J’avais une vraie volonté de rallumer la flamme pour ce genre d’aventure avec ce type de moto. L’Africa Race a créé une catégorie 1200 avec un parcours un peu différent pour les grosses motos. Je vais tester tout cela grandeur nature et j’espère que ma participation fera du bien à l’épreuve pour le futur, car je pense qu’il y a vraiment de l’avenir pour ce genre d’aventure voyage.

Tu veux dire qu’il y a un concept à développer ?

Absolument. J’organise des stages de pilotage avec des possesseurs de ces gros trails et il y a vraiment une demande. Ces motards ont envie de grands espaces, de désert, de traverser des pays, de suivre des road book. Pas forcément en course, mais en partageant tout de même le soir au bivouac l’ambiance de la compétition. Je pense que l’Africa Race pourrait être l’épreuve idéale pour cela.

Franchir les dunes au guidon de la Yamaha Super Ténéré, cela risque d’être sportif?

Honnêtement, je ne pense pas qu’il soit possible de franchir les grandes dunes de Mauritanie avec la moto telle qu’elle est préparée. Je pense que René Metge va devoir trouver quelques aménagements au niveau du parcours pour la catégorie 1200. En même temps, on verra et c’est là où cela devient intéressant. Je pars un peu dans l’inconnu et c’est ça l’aventure.

Le timing va être serré d’ici le départ !

Oui, on ne va pas s’ennuyer. Je suis actuellement en Italie pour la préparation de la moto. On va courir après le temps, mais ça fait partie du challenge. Je vais partir simplement avec le mécanicien qui travaille avec moi sur la Super Ténéré depuis le début. Nous avons trouvé une place dans le camion d’assistance d’un team auto. Il y a une vraie solidarité et je pense que c’est propre à l’Africa Race. En tout cas, nous serons prêts le jour J pour cette belle aventure Africaine.

Le fait que l’Africa Eco Race soit le seul rallye tout terrain à partir de France t’a-t-il aidé à prendre ta décision de partir ?

C’est clair. Je connais beaucoup de monde vers Saint Cyprien puisque c’est dans cette région que je me préparais physiquement pour les rallyes. J’ai aussi des partenaires qui habitent la région. Enfin, j’y ai des projets puisque je suis propriétaire d’un immense terrain en Languedoc Roussillon et je souhaite monter un centre de formation. Alors c’est sûr que le fait que le rallye parte de cette région a influencé ma décision parce que c’est toujours bon d’aller au contact des gens et de lier des connaissances. J’ai vraiment hâte !