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Autoroutes : vers une augmentation des prix des péages

Un député PS quitte le groupe de travail

Vers une hausse confirmée et étalée dans le temps

Autoroutes : vers une augmentation des prixL'épineux dossier portant sur l'évolution du prix des péages autoroutiers touche à sa fin puisque c'est aujourd'hui que le groupe de travail parlementaire sur les autoroutes doit rendre ses conclusions.

Depuis quelques mois, on a pu assister à un véritable débat autour du sujet. Alors que certains militent pour la reprise en main de la gestion des concessions par l'Etat, de nombreux élus se sont affichés comme étant favorables à une baisse des prix. Alors que les sociétés concessionnaires avaient prévu une hausse des tarifs de 0,57%, le gouvernement avait préféré geler cette évolution après n'avoir trouvé aucun accord avec les différents groupes.

Finalement, cela aura été beaucoup de bruit pour (presque) rien à en juger par la réaction de Jean-Paul Chantaguet. Hier, ce député PS de l'Indre et rapporteur du groupe de travail a démissionné après avoir jugé les travaux trop orientés en faveur des concessionnaires autoroutiers. Alors que ce rapport doit être la dernière étape avant la mise en place de mesures, il ne fait plus guère de doute quant à la conclusion que prend cette affaire. Pourtant, ce sont plus de 150 parlementaires qui avaient demandé la résiliation des contrats en novembre dernier.

Montrées du doigts par la ministre des Transports Ségolène Royal, qui s'était dite favorable à une baisse d'au moins 10% du prix des péages, les concessions pourront finalement faire ce qui était prévu à l'origine, pénalisant une fois encore les usagers.

Pierre Chasseray, délégué général de l'association « 40 millions d'automobilistes » :

Ces prises de positions claires et officielles de membres du Gouvernement et d'élus parlementaires aurait dû inciter les plus hauts responsables politiques à défendre à leur tour les Français en dénonçant les contrats devant le Conseil d'Etat, au nom de l'intérêt général, ou bien le rachat en vue de nouvelles négociations plus équilibrées, ce qu'il s'est refusé à faire. On se demande alors si, après avoir annoncé une remise à plat des contrats, le Gouvernement a en réalité le moindre pouvoir dans cette négociation face aux sociétés privées. On se demande également ce qu'il en est de la cohérence gouvernementale, nécessaire pour mener à bien des travaux d'une telle ampleur.

L'augmentation, sur place ou à emporter ?

C'est donc sous une nouvelle tendance à la hausse que les usagers de routes continueront à emprunter ces voies rapides. Reste encore à savoir à quelle vitesse les tarifs progresseront. Deux solutions sont ainsi envisagées : une première hausse de 0,4% en juin et une seconde correspondant au reste de l'augmentation initiale en 2016 ou un gel des tarifs confirmés pour 2015 suivie d'une hausse sur 4 ans qui prendra en compte "le manque à gagner pour 2015".

Que ce soit aujourd'hui, demain ou dans trois ans, les automobilistes, les motards et les chauffeurs de poids lourds paieront bel et bien ce que demandent les concessionnaires, car même si l'Etat reste propriétaire du réseau, il semble qu'il n'ait pas son mot à dire sur la question.

Plus d'infos sur les péages autoroutiers

Commentaires

tonyo63

"Que ce soit aujourd'hui, demain ou dans trois ans, les automobilistes, les motards et les chauffeurs de poids lourds paieront bel et bien ce que demandent les concessionnaires, car même si l'Etat reste propriétaire du réseau, il semble qu'il n'ait pas son mot à dire sur la question."
On en attendais pas moins du gouvernement!! n'est ce pas Mme Royal!!

10-03-2015 21:43 
THE DUDE

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Pour quoi arreter ? comme dans d'autres domaines: quand on gagne, on rejoue ! pipeau

11-03-2015 12:57 
tonine

Pas de surprise ..........

Ah parce que vous pensiez que les choses auraient pu changer humquestion
V

12-03-2015 06:54 
 

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