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SuperEnduro : interview de Webb
L'Américain revient sur sa première saison dans le championnat
Epreuve finale le 14 mars à Cahors (46)
Quelques jours avant la finale du Championnat du Monde FIM Maxxis de SuperEnduro, nous nous sommes entretenus avec Cody Webb (USA – KTM) au sujet de sa toute première saison de SuperEnduro… Portrait d’un pilote qui a la tête bien faite et bien pleine !
Bonjour Cody, les Européens ne vous connaissent pas très bien…!
Cody Webb :
Je m’appelle donc Cody Webb et je viens de Californie. J’ai fait du trial depuis mon plus jeune âge. J’ai d’ailleurs remporté un titre national aux USA en 2010. J’ai ensuite fait mes premiers pas en Endurocross à la fin de la saison 2008 et j’ai été complètement emballé. Puis, je me suis complètement concentré sur cette discipline dès 2011 et j’ai désormais fait mon trou parmi les meilleurs pilotes mondiaux. J’adore aussi faire des descentes en VTT et quelques balades en moto routière. Je suis donc toujours en mouvement et avec un agenda très chargé, je n’ai que très rarement une seconde à moi pour me reposer.
Quelle course victorieuse au Brésil ! Êtes-vous heureux de votre toute première victoire en SEWC ?
Oh oui, le Brésil a été une course complètement folle ! Surtout lors de la dernière manche lorsque nous sommes tombés avec Walker dès le premier virage. C’était tellement excitant de remonter tout le monde pour aller chercher le podium de la manche et donc ma première victoire en Grand Prix !
Que vous a-t-il manqué en Finlande et au Mexique pour pouvoir battre Taddy Blazusiak ?
En Finlande et au Mexique, les pistes étaient longues et très rapides. Personnellement, je suis bien meilleur lorsqu’elles sont plus petites et plus techniques. Et je pense que cela a joué un peu en ma faveur au Brésil !
Quel regard portez-vous sur votre saison quelques jours avant la finale en France ?
A vrai dire, ma saison a connu des hauts et des bas et je suis en ce moment sur une phase ascendante. J’ai connu un long moment d’adaptation avec les trois manches et le changement de rythme en course qui est totalement différent de celui en Endurocross. Mais j’ai appris assez rapidement et désormais je m’en sors plutôt bien !
Pourquoi avez-vous décidé de passer chez KTM alors que vous veniez de remporter votre premier titre Endurocross avec Beta?
Je voulais progresser et aussi faire partie d’un team avec de très bonnes ressources que ce soit humaines ou mécaniques. Mon association avec Beta fut excellente et nous avons accompli de grandes choses ensemble. Mais, KTM est au top dans le monde de l’off-road depuis un bon bout de temps désormais et je cherchais quelque chose qui puisse me faire grandir et m’améliorer !
Comment vous sentez-vous avec votre nouveau team RPM/KTM/FMF Maxxis ?
J’adore ma nouvelle équipe. Ensemble, avec le team manager Mike Hurlbert, nous travaillons beaucoup et nous échangeons énormément nos idées. Je reçois aussi un bon coup de main de la part du principal team manager de KTM USA, ce qui m’a permis de progresser encore plus. En plus de cela, j’ai désormais mon propre mécanicien et grâce à son aide et celui de mon père, nous avons fait en sorte de préparer toutes les motos pour les deux différents Championnats.
Nous avons appris que vous poursuiviez toujours vos études…
Je suis en train de passer mon master en Ingénierie mécanique depuis déjà quelques années et cela a été un processus long et difficile. Je suis de plus en plus proche de l’échéance finale et bien décidé à me libérer de cela avec succès !
Cela doit être encore plus difficile pour vous avec tous ces voyages et courses depuis que vous venez en Europe…
L’année prochaine sera ma dernière année d’études. J’ai donc pris plus de cours à l’université cette année pour me donner un peu d’air lors de ma dernière année. Cela a été très stressant pour moi et je suis agréablement surpris de voir que j’ai tout de même réussi à gérer mes études et les courses auxquelles j’ai participé. Si je reviens l’an prochain sur le SEWC, ce sera définitivement bien plus facile !
Vous avez un pilotage très coulé. Mais, si vous aviez quelque chose à changer, ce serait quoi ?
Si je devais changer une seule chose dans mon pilotage, ce serait mon agressivité. Je viens du trial et j’ai clairement trop de fois laissé la « porte ouverte » cette saison (surtout à Taddy Blazusiak en Finlande et au Mexique). Mais cela ne se reproduira plus, vous pouvez en être sûr !
Que pensez-vous de vos trois rivaux Blazusiak, Knight et Walker ?
Ce sont tous des pilotes exceptionnels. Lorsque j’ai fait mes premiers pas sur le Championnat AMA d’Endurocross, Blazusiak et Knight étaient mes deux idoles. Cela a été très enrichissant de pouvoir me frotter avec eux cette saison et cela va énormément m’aider pour le Championnat AMA.
Juste avant le Grand Prix AMV de France, vous allez débuter la saison Endurocross… N’est-ce pas trop difficile et fatigant de n’avoir aucune coupure et de recommencer tout de suite un nouveau Championnat ?
Effectivement, l’ouverture du Championnat AMA est placée juste avant le Grand Prix en France et la deuxième course juste après. Cela fait beaucoup d’épreuves et de voyages en très peu de temps. Mais cela me conserve mentalement bien préparé et avec le rythme des courses. Cependant, il sera difficile de composer avec les décalages horaires, mais il n’y a rien qu’un bon expresso ne puisse pas arranger !
Est-ce que vous pensez déjà à un second titre consécutif ?
Bien sûr ! Je ne serais pas à Daytona Beach, si je ne pensais pas pouvoir gagner. Je sais bien que le Championnat est dans les objectifs de bien d’autres pilotes. Cela va être difficile d’être aussi fort et constant que l’an passé, mais je vais prendre ce Championnat course après course et tenterai de faire de mon mieux.
Nous verrons vous la saison prochaine sur le Championnat du Monde Maxxis FIM de SuperEnduro pour tenter de décrocher la couronne ?
Rien ne m’a été confirmé pour l’instant, mais avec l’expérience de cette année, ce serait exceptionnel de revenir et de pouvoir prétendre au titre.
Que pensez-vous de...
SuperEnduro : Agressif, intense, un vrai sprint
David Knight : Fort comme un taureau
Taddy Blazusiak : Il a rendu le SuperEnduro populaire
Jonny Walker : Un Expert en Hard Enduro
Taylor Robert : Peut tout faire…
Kyle Redmond : Un pilote au talent caché
Ty Tremaine : Moi plus jeune et sans le trial
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