Quatrième tome de la BD "Je veux une Harley"

Harleyluia : quand l'appel de la route reste plus fort que tout

Margerin décrit toujours aussi bien la fascination du V-Twin et la crise de la cinquantaine

Le phénomène est connu sociologiquement et porte, chez certains experts, le nom de "harleyite". Les symptômes sont simples à identifier : à l'approche de la cinquantaine (les êtres précoces, cependant, peuvent développer une forme mutante du syndrome à la quarantaine) se mettent à rejeter en masse les éléments du confort petit-bourgeois et n'ont qu'un seul objectif, se porter acquéreur d'une Harley-Davidson pour découvrir les joies de la vie en bande, les vibrations du Big Twin et rêvent de la Route 66, le tout en faisant face à l'indifférence, si ce n'est l'hostilité, de leur entourage proche.

La "harleyite" peut aller de pair avec un tatouage, une séparation temporaire ou définitive avec la mère des enfants voire des rapprochements avec une jeune femme généreusement poumonée. Sans aller jusqu'à ces extrémités, le duo Margerin et Cuadrado décrivent l'attrait irrépressible qu'exercent les belles de Milwaukee sur un quinquagénaire ayant eu le sentiment de ne pas avoir pu vivre ses rêves.

Publié par Dargaud, Harleyluia vient donc après trois autres opus savoureux : La vie est trop courte, Bienvenue au Club et La Conquête de l'Ouest.

Dans ce quatrième tome, les protagonistes ne vont pas aller rider dans les grands espaces américains mais vont se diriger vers la Provence où ils vont même découvrir les joies du side-car.