Explosion du parc de radars

Pas de place pour une pause dans la politique de répression

Répression quand tu nous tiens. Difficile de faire l'impasse sur l'agressive politique de sécurité rentière appliquée avec ferveur et régularité par les différents gouvernements qui se sont succédés à la tête du pays.

Pourtant, les pouvoirs publics nous promettaient il y a encore peu de temps que l'essor des radars automatiques touchait à sa fin et que le parc de 4.200 appareils de contrôle de la vitesse avait atteint son maximum. Seule la modernisation des appareils et le développement de système multifonctions étaient encore à l'ordre du jour.

Ce beau discours a cependant changé il y a tout juste un mois avec la réunion du Comité Interministériel de Sécurité Routière qui prévoit de multiplier par quatre les zones de contrôles en installant pas moins de 500 nouveaux radars et environs 10.000 dispositifs leurres. C'est à se demander si Alekseï Pajitnov, créateur du célèbre jeu Tetris, n'aurait pas tenu un rôle de consultant sur ce dossier.

Si l'on ramène ce chiffre de 15.000 radars automatiques aux 950.000 km de routes du réseau français, chaque usager de la route devrait croiser un radar tous les 63 km. En excluant les 550.000 km de routes communales assez peu équipées en la matière, la proportion chute à 1 radar tous les 27 km. Un rapport qui ne tient évidemment pas compte des radars de chantier, des radars mobiles, des radars de feu, des radars embarqués, des drones radars, des radars tronçon, des radars de plaque, des radars de radars...

Une chance de gagner un ticket tous les kilomètres bientôt ?

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