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VSpirit-Motorworks : la quintessence de l'esprit Monster

Un designer sublime l'esprit Café Racer de la Ducati Monster

Ducati lance un concours de design

VSpirit Motorworks : la quintessence de l'esprit MonsterLe Salon de la Moto Porte de Versailles nous a donné l'opportunité de passer un long moment à discuter avec Jimmy de Lépine et Guillaume Garnier, deux jeunes concepteurs qui présentaient un prototype de Ducati Monster très sérieusement améliorée, pendant toute la semaie sur le stand du Repaire des Motards.

Comment est né ce projet ?

Guillaume : "Le projet est né du concours de design Ducati lancé par Ducati France sur lequel on a beaucoup aimé travailler. L'un comme l'autre nous sommes des motards passionnés et ce concours de design, axé préparation sur un Monster d'origine, nous a donné envie de concrétiser cette idée que nous avions déjà dans la tête. Au concours, nous avons présenté un dessin, dont nous avons décliné par partie arrière sur la moto présentée au Salon".

Jimmy : "je savais que Guillaume était designer et je trouvais qu'il avait un bon coup de crayon. Je trouvais dommage que la moto reste une esquisse et je lui ai proposé de la concrétiser. Il faut savoir que nous sommes arrivés troisième du concours, mais nous sommes les seuls à avoir dépassé l'étape du dessin et présenté ensuite une vraie moto".

Quel est votre rôle respectif ?

Guillaume : "je suis le designer"

Jimmy : "j'ai eu un rôle plus financier et technique, mais on travaille en totale collaboration sur tous les aspects de la moto"

Quelle est votre formation ?

Guillaume : "je suis designer professionnel, j'ai un Master en design industriel obtenu à l'école de design Strates"

Jimmy : "J'ai un BTS CIRA, Contrôle Industriel et Régulation Automatique ; en fait je suis mécanicien expérimental à mes heures perdues. Je suis aussi DJ et je fais des rhums arrangés de ouf'. J'ai présenté un TriScoot au Concours Lépine de 2007 et j'ai eu une médaille du Ministère des Transports. Mon tout premier projet, il y a quinze ans, c'était de faire un patinette motorisée avec un moteur de 103, un châssis de vélo et des roues de scooter de 8 pouces. Je prenais 75 km/h !"

La moto que vous présentez sur le salon, comment la décrire ?

Guillaume : "Elle est basée sur une Monster 1200 S choisie pour son haut niveau de performances d'origine. Au niveau de l'esthétique, on a voulu lui apporter plus de caractère, plus d'exclusivité avec sa selle monoplace. L'idée est de garder l'esprit originel du Café Racer, mais avec un style propre au XXIème siècle. La boucle arrière a été entièrement supprimée pour être totalement redessinée. Il y a eu trois phases : le dessin, la conception 3D, la réalisation. A l'avant, on a fait un travail sur la valorisation des pièces d'origine avec des bracelets taillés dans la masse, du brossage, du polissage, des pièces en aluminium. Pour conclure, la couleur choisie, le gris anthracite nacré, renforce les galbes originels et sublime la pureté du dessin".

Quels ont été les principaux obstacles à sa réalisation ?

Guillaume : "Déjà, acheter la moto, quand tu es un jeune designer, ce n'est pas simple. On a été bien accueillis par le réseau Ducati, notamment la concession Ducati Paris Est à Champigny, qui nous a soutenu du mieux qu'ils ont pu. Trouver des partenaires crédibles et compréhensifs pour l'impression 3D, pour les pièces en aluminium ainsi que pour la selle a été un autre challenge ; pour la selle, merci à SQP Motors. Nous avons du affiner l'ensemble sans toucher à la mécanique ni modifier les emplacements de l'électronique et du câblage".

Quelles ont été les réactions des visiteurs du Salon ? Vous attendiez-vous à cela ?

Guillaume : "La réaction principale reste la surprise et l'étonnement par rapport au travail fait sur l'arrière, qui est unique (en plus, le stand Ducati était en face, ndlr). La réaction est très positive, même de la part du réseau Ducati qui nous a rendu visite. Un des designers Ducati, membre du jury du concours, est même venu nous voir et il a été heureux de voir que nous avons réussi à concrétiser la vision du Monster exprimée lors du concours. La seconde réaction, c'est une petite part des visiteurs n'arrive pas à se rendre compte des modifications effectuées ; en même temps, cela prouve la qualité de notre travail qui ressemble à du "fait d'usine".

Jimmy : "On a eu plein de bonnes surprises".

Si je veux l'acheter, comment faire ?

Guillaume : "Il faut nous contacter directement sur notre site. La moto est à vendre à partir de 25 000 € ; je dis à partir de, car toutes les personnalisations sont possibles : jantes, accessoires, selle, gravures..."

La moto, pour vous, c'est quoi ?

Guillaume : "C'est d'abord une passion. Je roule en Tuono V60 Factory et Jimmy en KTM 990 SM. Des motos plaisir mais utilisables au quotidien. Et c'est ce que l'on fait avec la Monster. Ce qui est sympa, c'est que l'on s'est connu par l'intermédiaire de la musique. Je suis musicien, Jimmy est DJ, la musique nous a rassemblé, la moto nous a réunis. Entre passionnés, on se comprend très vite".

Jimmy : "J'ai aussi une CBR 1000 de piste. J'adore ça. Quand je suis sur mon SM, c'est mon exutoire. Il n'y a que là-dessus que je suis totalement déconnecté. C'est un plaisir. Une pure passion".

Et maintenant, c'est quoi l'avenir ?

Guillaume : "Nous avons plein d'autres projets, dont une KTM RC8 SuperMoto!"

Jimmy : "que Guillaume trouve du boulot dans le design car il le mérite. Et si on arrive à créer une société, ce sera un plus".

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