Surteintage : 1.800 emplois menacés

"40 Millions d'Automobilistes" demande à l'Etat de payer pour la dépose des films teintés...

... mais reconnait le bien-fondé de la mesure pour la sécurité routière

Le Journal Officiel du 14 avril dernier avait réservé quelques modifications du Code de la Route puisqu'en plus de la mise en place du rétrofit, il introduisait également le Décret 2016-448 statuant sur l'interdiction du surteintage des vitres avant des véhicules.

Dès le premier janvier 2017, le pare-brise et les vitres avant des véhicules devront en effet respecter un taux de transparence d'au moins 70%. Tout contrevenant sera passible d'une amende de 135 euros et d'un retrait de 3 points sur son permis de conduire.

Cette nouvelle mesure a été accueillie de façon assez partagée par les usagers de la route qui apparaissent à la fois satisfaits sur le plan de la sécurité, mais aussi révoltés par ce matraquage supplémentaire sur le dos des particuliers.

Opposée au projet de loi, l'association "40 millions d'automobilistes" s'est exprimée sur le sujet en expliquant qu'elle souhaitait voir l'Etat prendre en charges les frais de dépose des films opaques pour les propriétaires des véhicules concernés. Pour autant, l'association reconnait que le teintage trop opaque des vitres ne peut pas être toléré, mais aurais préféré une mesure moins radicale.

Pierre Chasseray, délégué général de l'association :

On aurait pu imaginer qu'un léger teintage qui permette, pour des raisons de sécurité, d'identifier les occupants du véhicule (c'est le cas jusqu'à 50 ou 60% de transparence) reste autorisé. Mais une nouvelle fois, l'État n'a pas jugé bon de faire preuve de tolérance à l'égard des automobilistes. De plus, le décret précise qu'une dérogation sera appliquée pour les véhicules blindés ; la loi n'est donc pas la même pour tout le monde...

Par ailleurs, "40 millions d'automobilistes" met également en avant le coût qu'imposera cette mise aux normes pour les milliers d'automobilistes qui vont devoir faire retirer leurs filtres opaques. Selon l'association, ce sont enfin 1.800 postes qui pourraient disparaitre directement à cause de cette mesure.

Daniel Quéro, président de l'association :

Au-delà de la question de la restriction des libertés individuelles, c'est une mesure financièrement injuste pour les automobilistes. C'est pourquoi nous demandons au Gouvernement qu'il prenne en charge les coûts inhérents à la dépose des films qui équipent aujourd'hui leurs véhicules.

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