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Sécurité routière : 3.461 morts en 2015

Le bilan définitif confirme une hausse de 2,3% de la mortalité

L'alcool de plus en plus impliqué dans les accidents mortels

Sécurité routière : 3.461 morts en 2015L'Observatoire national interministériel à la sécurité et à circulation routière présente chaque mois des estimations de l'accidentalité en France à travers son baromètre. L'ONISR vient de dévoiler le bilan définitif pour l'année 2015 et confirme ainsi les premières constatations de janvier.

Au total, ce sont 3.461 personnes qui sont décédées sur les routes l'année dernière, ce qui correspond à une hausse de 2,3% par rapport à 2014. Mais l'année fut également très contrastée puisque dans le même temps le nombre d'accidents corporels reculait de 2,7%, tout comme le nombre de personnes blessées qui affiche une baisse de 3,1%. Enfin, le nombre d'hospitalisations est quant à lui resté stable (-0,2%).

Forte hausse chez les automobilistes

Sur l'année écoulée, la hausse de la mortalité est à mettre au crédit des utilisateurs de véhicule de tourisme. En effet, les automobilistes ont enregistré 1.796 décès, soit une hausse de 8% par rapport à 2014. Seule catégorie à enregistrer une hausse de sa mortalité, elle représente à elle seule 51,9% des décès sur les routes en France en 2015.

Motocyclistes et cyclomotoristes : 22% des tués et 43 % des blessés graves

Pour toutes les autres catégories d'usagers, la situation s’est donc légèrement améliorée et ce sont principalement les usagers vulnérables qui en profitent. On déplore ainsi 31 décès de moins chez les piétons, 10 chez les cyclistes 21 chez les usagers de deux-roues motorisés. En revanche, motocyclistes et cyclomotoristes représentent encore 22% des tués et 43 % des blessés graves pour 2% du trafic.

Port du casque

Enfin le non port du casque est encore en cause dans 10% des accidents mortels de cyclomoteurs et 4% des tués à motos.

Jeunes et séniors dans le rouge

La route reste la première cause de mortalité chez les 18-24 ans. En 2015, 619 jeunes sont ainsi morts sur les routes, soit 37 de plus qu'en 2014. Cette augmentation s’est là encore opérée auprès des jeunes automobilistes, les jeunes motards enregistrant une évolution stable de la mortalité et une importante baisse du nombre de blessés (-7,2%). Les 15-17 ans sont également surreprésentés et enregistrent une hausse de 7,8% du nombre décès. Au cumul, les 15-29 ans représentent un tiers du nombre de tués et de blessés graves.

Dans le même temps, les séniors aussi ont connu une très forte évolution de 7,2 % avec 831 décès de personnes de plus de 65 ans dans un accident de la route.

La proportion hommes/femmes reste inchangée par rapport à 2014 : 3/4 des personnes tuées ou blessées gravement sur les routes sont des hommes.

Le réseau routier

Régulièrement présentées comme le réseau le plus sûr en France, les autoroutes ont connu une croissance de la mortalité de 23,1 % en 2015 avec 298 décès. Le réseau voit également le nombre de décès de piétons doubler en 2 ans avec 48 décès.

Le réseau secondaire enregistre logiquement le plus grand nombre d'accidents mortels, mais ne connait qu'une légère hausse de 1,2% (25 tués de plus). Une tendance qui aurait pu être inversée si l'accident de Puisseguin n'était pas survenu. On note également une baisse du nombre de motocyclistes tués. Enfin, la situation reste stable (-0,4%) en agglomération avec une forte baisse de la mortalité des piétons (-9,3%)

Du relâchement dans les comportements

Au niveau des comportements, les vitesses moyennes ont tendance à augmenter à nouveau après une baisse régulière. Si elles restent en dessous des limitations maximales autorisées, la vitesse moyenne a augmenté de 4 km/h depuis 2012 sur les routes limitées à 130 km/h et de 2 km/h sur celles limitées à 110 km/h.

Mais alors que les pouvoirs publics se focalisent sur la répression de la vitesse, les dégâts de l'alcool au volant continuent de progresser. 30,5 % des personnes tuées l'ont été dans un accident impliquant au moins un conducteur présentant une alcoolémie supérieure à 0,5 g/l de sang, soit plus de 2 points d'augmentation par rapport à 2014 (28,3 %). L'usage de stupéfiants n'est pas en reste puisque leur présence est attestée désormais dans 22,8 % des accidents mortels.

Ceinture de sécurité

Enfin l'usage de la ceinture de sécurité est également mis en cause dans de nombreux cas. 21% des accidents mortels des automobilistes, 38% des véhicules utilitaires, 36% des poids lourds sont concernés.

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