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Les 24 Heures motos : un sprint répété 8 fois !

Chaque pilote prend 8 relais pour un total de 23 changements !

Quasiment pas de temps morts pour les pilotes

Echauffement terminé : le départ va être donné !Un team, trois pilotes, 24 heures. Voila une équation à résoudre pour le team SRC Kawasaki, qui fait courir sur la ZX-10R, Randy de Puniet, Mathieu Gines et Fabien Foret. Les trois hommes se partagent le guidon en effectuant des relais, c'est-à-dire qu'ils passent l'un après l'autre sur la moto, pour rouler équitablement sur toute la course.

24 heures, divisées par trois pilotes = 8 relais d'une heure

Les pilotes, contrairement à l'automobile, ne font pas de double relais. Ils changent à chaque ravitaillement prévu dans la stratégie de course, c'est-à-dire toutes les 50 minutes à une heure en moyenne. Le roulement est donc rapide et il y a peu de temps morts. Il est donc important pour eux de pouvoir descendre de la moto, récupérer, pour ensuite reprendre l'échauffement et repartir à l'assaut du circuit Bugatti. Un rythme infernal qui se poursuit sans discontinuer et qui nécessite de l'organisation, comme le confie Patrick Joud, physiothérapeute et ostéopathe de Mathieu Gines et Fabien Foret chez Kawasaki :

Concrètement, pour prendre son relais, le pilote commence son échauffement vingt minutes avant de monter sur la moto. Ensuite, il fait son relais de une heure. En rentrant aux stands, il passe au débriefing technique avec le team. Ensuite, je le prends en main pour une quinzaine de minutes pour le maintenir en forme

Car Patrick ne parle pas ici de repos, ou de détente. Les exercices musculaires n'ont pas vocation à calmer les muscles, mais à les garder en activité avant le prochain relais.

On n'a pas assez de temps entre les relais pour ça. Le pilote se repose 30 minutes au maximum. Le but est donc de faire en sorte que son activité physique soit constante tout au long de la course

Pas le temps de se reposer ! Le pied posé à terre, Fabien répond aux questions

Une préparation équivalente à 8 courses sprint

Pour comprendre l'intensité des efforts demandés par la course, Patrick Joud compare les relais à des courses sprint. Pour lui, la préparation est identique. Ce qui change, c'est la répétition des efforts, qui fatigue le pilote, notamment de nuit.

En général, c'est le cou qui donne des signes de faiblesse en premier, avec une lourdeur au niveau des cervicales. Ensuite, c'est tout ce qui est fessier, hanches et jambes pour les changements de directions répétés. Il faut être très prudent dans la récupération et attentif aux douleurs du pilote. Au niveau de la préparation physique, c'est un sprint de 24 heures.

Pour être prêts, les pilotes se sont retrouvés sur le circuit en début de semaine pour continuer leur préparation. Dans le cas du SRC, ce sont des professionnels, prêts physiquement pour la course. Au drapeau à damier, la première des nécessités sera de les laisser dormir. Le décrassage viendra après. Enfin, à cette moment de la matinée, il reste encore 8 heures à disputer... Donc la récupération attendra ! Et dans une heure, pour le petit-dej, on vous parlera de l'alimentation des pilotes, pour tenir le coup !

Derniers instants de concentration pour Randy de Puniet

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