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Crobard : la mort s'abat sur les circuits

Un nouveau pilote tué au British Superbike

Le 9 mars à 13h30, l'ambiance à la rédaction du Repaire des Motards en a pris un coup. Anthony Delhalle, 5 fois Champion du monde d'Endurance avec le SERT est décédé, nous apprend un communiqué de Suzuki. Sur le circuit de Nogaro, au guidon de la nouvelle GSX-R 1000, le Français préparait sa saison, avant que le sort ne s'en mêle, privant le sport moto d'un de ses plus grands champions.

Crobard : la mort s'abat sur les circuits

On était loin de se douter que ce dramatique accident marquait le début d'une série noire. Deux semaines plus tard, pendant que Johann Zarco faisait lever les foules au Grand Prix du Qatar, le circuit du Mans basculait dans l'horreur : Adrien Protat, pilote en FSBK était à son tour victime d'un accident mortel. Encore une fois, la dure réalité prenait le pas pour venir endeuiller le monde de la moto, déjà meurtri par l'accident de Anthony Delhalle.

Pourtant, le sort a probablement décidé que la leçon n'était pas assez dure. Une semaine après ce drame, un autre pilote trouve la mort, au Royaume-Uni cette fois. Mick Whalley, pilote Ducati en British Superbike se tue dans un accident épouvantable, où sept motos finissent au tapis et où un autre participant se retrouve grièvement blessé aux jambes.

Trois morts en à peine un mois, le constat est amer. La réalité s'impose avec fracas : à pleine vitesse, même le meilleur des pilotes peut laisser la vie en piste. A chaque drame, les même messages reviennent, au milieu des habituels mots de soutien, aussi faibles soient ils face à la gravité de la situation. "Le sport mécanique, c'est dangereux, ça tue !". Merci Sherlock. Parce qu'au fond, personne ne nie cet aspect. Certaines chaines TV classent les courses dans la catégorie "Sport Extrêmes", faisant parfois sourire au moment du zapping. Mais cette catégorie est peut être tout à fait à propos, finalement...

Car quel sport peut affirmer haut et fort qu'il montre des pilotes couchés sur des motos de génie passer à trois de front à plus de 300 km/h sur une ligne droite ? Finalement, rouler à fond, n'est-ce pas accepter implicitement la présence d'une épée de Damoclès au dessus de son casque ? Sans doute. Chaque décès apporte son deuil dans les paddocks. Puis, la visière à peine séchée de leur larmes, les pilotes remontent en selle. Pour faire ce que les copains partis aimaient faire : rouler, encore et toujours, mais peut être encore plus humblement qu'avant.

Quand un motard meurt sur un circuit, un vibrant hommage lui est rendu. Mais c'est aussi un hommage à ce sport qu'est la moto, où la beauté des duels se mêle au tragique des chutes et qui, en un instant, peut nous faire passer de la joie de voir un Français approcher l'exploit de remporter un Grand Prix moto, à la peine de voir un champion, un espoir et même un pilote peu connu du grand public de terminer sa vie sous le feu des projecteurs, sur scène. C'est ce qui fait la grandeur du sport.

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Commentaires

Le Modérateur

Pensées pour les familles, les amis

03-04-2017 17:11 
 

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