Radars privés, prunes publiques

Le juteux marché des PVs

Les radars automatiques rapportent gros à l'Etat. Si la courbe de mortalité a fortement baissé au début de leur déploiement, elle stagne depuis maintenant plusieurs années à l'inverse des recettes générées par ces dispositifs automatisés qui ne cessent de progresser.

En 2015, l'ensemble des radars automatiques a ainsi permis de récolter quelques 789 millions d'euros de recette. L'année dernière, le chiffre était encore en croissance puisque l'on totalisait plus de 672 millions rien que pour les amendes forfaitaires payées dans les 15 jours.

Mais alors que de nouveaux équipements ultra-performants ont été mis en place, le gouvernement regrette que ceux-ci ne soient pas pleinement exploités. Il faut dire que pour conduire les voitures-radar, il faut mobiliser deux officiers par véhicule, une situation relativement compliquée surtout lorsque l'état d'urgence est décrété.

Il n'en fallait pas plus pour imaginer un système redoutable : confier la conduite de ces véhicules à des sociétés privées. Ainsi, de simples opérateurs vont pouvoir sillonner les routes en permanence au volant de tous les véhicules de la flotte pour maximiser l'efficacité de ces derniers.

Officiellement, l'objectif est de libérer les agents des forces de l'ordre tout en améliorant la sécurité sur les routes. Dans les faits, il y a également une manne financière non négligeable qui se cache là-dessous. L'Etat espère ainsi dépasser le milliard d'euros d'amendes en comptant les amendes majorées.

Si certains espèrent encore faire annuler le projet, il semble malheureusement que la tâche soit très compliquée puisque l'expérimentation a débuté en Normandie. D'expérience, les usagers de la route français ont tous pu constater que depuis quelques années l'expérimentation n'était qu'une simple mise au point logistique qui se terminait toujours par une application à l'ensemble du territoire.

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