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Histoire constructeur : Saroléa

Le pionnier des motos belges

Histoire constructeur : SaroléaImplanté à Herstal en Belgique où elle fut fondée en 1850 par Matthias Joseph Saroléa, l’entreprise Saroléa conçoit dans un premier temps des pièces d’armes à feu. A la fin du 19ème siècle, la société s’oriente vers la conception de bicyclettes puis de machines motorisées.
Les enfants de Saroléa, décédé en 1894, font appel l’année qui suit à Martin Fagard, un ancien employé du constructeur de Dion-Bouton. Bientôt, une première bicyclette munie d’un moteur sort des chaînes de production.

Les premières motos

La production prend son envol en 1901 avec la conception de vélos dotés d’un moteur à pétrole quatre temps de 247cm3. Les mécaniques belges s’exportent et sont revendues à d’autres constructeurs et assembleurs en Europe.
Pour l’Exposition Universelle de 1905 qui se tient à Liège, Saroléa dévoile son V-twin de 616cm3 développant 5 chevaux. Une machine d’une puissance remarquable pour l’époque et qui sera destinée essentiellement aux plus fortunés à l’instar de Léopold II qui en acquit une.

Saroléa Monotube (photo : DR)Un modèle plus abordable vient enrichir la gamme quelques temps plus tard et en 1910, Saroléa dispose d’un catalogue de près d’une quinzaine de moteurs différents servant alors essentiellement à équiper des machines étrangères.
Entre temps, les deux-roues Saroléa s’engagent brillamment en compétition et décrochent divers prix tels que le Paris-Nice ou le Paris-Liège.

Les machines belges s'exportent

La Première Guerre mondiale éclate et les motos Saroléa sont employées par l’armée belge tandis que l’usine est occupée par les troupes allemandes, mettant un terme à la production. Cette dernière reprend néanmoins en 1919 et l’année suivante, la marque présente une gamme à soupapes latérales. Puis, c’est l’ensemble des machines qui adopte une transmission finale par chaîne avant que n’apparaisse une 500 culbutée à double échappement.
Les motos belges sont reconnues pour leur qualité et s’exportent dans toute l’Europe ainsi qu’au Japon. Cependant, la crise des années trente frappe durement l’entreprise qui propose alors une gamme de deux-temps ainsi que plusieurs machines à vocation sportive telle que la Monotube qui remporte trois fois de suite le championnat de Belgique.

Guerre et déclin

Saroléa Atlantic (photo : DR)Une fois encore, les usines Saroléa sont occupées lors de la Seconde Guerre mondiale tandis que plusieurs machines ont été fournies aux troupes. Au sortir de la guerre, les quatre-temps Saroléa se munissent d’une fourche télescopique ainsi que d’une fourche arrière coulissante. Les deux-temps ne sont pas en reste et se développent eux aussi avec l’arrivée de l’Oiseau Bleu, première 125cm3 de la gamme. C’est ensuite l’Atlantic qui fait des étincelles, cette 500cm3 culbutée a en effet de beaux arguments et est capable de rivaliser sans peine avec les motos anglaises de l’époque. Néanmoins, c’est bel et bien ce modèle phare qui va entraîner la chute irréversible de la marque.
Certains acheteurs doivent en effet patienter deux longues années avant de recevoir leur commande. Parallèlement, la Vedette, une 350cm3, connait un beau succès qui maintient en vie la société de façon éphémère. Celle-ci se voit contrainte de fusionner avec sa concurrente Gillet au milieu des années 50 mais la rentabilité n’est plus au rendez-vous et la marque finit par disparaitre.

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