Les masques de protection
Masques de protection respiratoire, anti-pollution, masques chirurgicaux/médicaux ou d'hygiène
Une norme en Europe, des niveaux de protection et des filtres différents FFP1, FFP2 et FFP3
Cela fait quelques années que l'on trouve des masques anti-pollution pour la moto et le scooter, principalement pour être portés avec un casque jet. L'objectif était alors de protéger de la pollution. Aujourd'hui, la nécessité du port d'un masque est désormais devenue primordiale pour la santé. C'est l'occasion de faire le point pour distinguer les vrais masques et les différentes protections qu'ils apportent pour repérer les arnaques qui pullulent désormais.
On trouve en effet de tout sur le marché, du masque d'hygiène en boite de 50 à moins de 10 centimes le masque unitaire à certains qui valent plus de 50 euros.
Les types de masques
Les masques anti-projection
De nombreux masques comme les masques artisanaux ou les masques chirurgicaux sont uniquement des masques anti-projection. Ils protègent les autres des postillons générés par la toux et les éternuements qui contiennent des gouttelettes infectées se propageant dans l'air jusqu'à une dizaine de mètres. Ils protègent aussi les mains du porteur, mains qui peuvent laisser derrière elles virus et bactéries en touchant des objets, après avoir éternué ou toussé. Les masques médicaux ont une efficacité de filtration bactérienne (EFB ou BFE) avec un niveau de résistance à la projection.
En bref, ils évitent de contaminer les gens autour de soi. Par contre, ils ne protègent pas des autres ni des virus.
Les masques artisanaux peuvent être fabriqués à la maison et réutiliser des vêtements voire des soutien-gorges comme ces modèles qui font fureur au Japon. On trouve désormais aussi en pharmacie des masques alternatifs. autres que les habituels masques jetables.
Les masques de protection
Les masques FFP2/FFP3 protègent par contre en fonction de leur filtre. Ils se distinguent souvent par leur soupape expiratoire qui facilite la respiration et offre un peu plus de confort respiratoire, sachant que plus un masque filtre, plus il rend difficile la respiration. La respirabilité offerte par un masque est d'ailleurs un vrai critère de choix lorsque l'on doit s'équiper.
La plupart des masques pour moto et scooter intègre un filtre FFP2 dans un emplacement confortable et peuvent se positionner facilement sur le casque et non pas simplement autour des oreilles.
Les normes
Il existe plusieurs normes en Europe pour les masques - la norme EN49 pour les masques anti-poussières et la norme EN1827 pour les masques de protection respiratoire notamment - qui déterminent des niveaux de protections et du taux de fuite totale vers l'intérieur (FTI), notamment les fameux FFP (pour Filtering Facepiece Particles), sachant que seuls certains organismes sont habilités à délivrer le fameux tampon FFP2 en Europe. Il n'y en a qu'une centaine aptes en effet à délivrer le tampon FFP2. Et là, on parle des normes européennes, puisqu'il y a une équivalent FFP2 en Chine, vendue en Amérique du Nord sous le nom KN95.
Le taux de fuite détermine la quantité d'air passant à travers le filtre sans être suffisamment filtrée, complété par le taux de filtration soit le pourcentage de particules retenu par la protection. A noter que plus un masque est filtrant, plus il va gêner la respiration.
En Europe, les masques ou demi-masques filtrants sont classés en trois classes (ou échelons) de protection : FFP1 ou FMP, FFP2 ou FMP2 et FFP3 ou FMP3. La norme impose à chaque un niveau de filtrage des particules dans la limite d'une taille des particules (0,6 μm). Comme pour les casques motos, certains fabricants vont au-delà des normes en proposant notamment de filtrer des particules dans la limite de 0,1 μm.
La seule chose qui différencie les FF des FM repose sur le fait qu'il s'agit soit de masque jetable FF soit réutilisable FM comme le OCOV ou le Top Smog pour les deux-roues.
Certains masques sont conçus pour offrir une protection contre la pollution de l'air mais ne garantissent pas une protection en milieu médical.
FFP1 ou FMP1
Les masques de protection respiratoire de classe FFP1 sont utilisés principalement dans des environnements sans présence d'aérosol ni de poussière fibrogènes/toxiques. Ils doivent filtrer au moins 80 % des particules dans l’air dans la limite d'une taille de 0,6 μm. Ces masques doivent avoir un taux de fuite intérieur inférieur ou égal à 25%.
A noter que ces masques ne protègent donc que partiellement, même des poussières.
C'est souvent la norme utilisée pour les masques de bricolage. Leur utilisation ne protège pas les voies respiratoires des irritations ni a fortiori des odeurs.
FFP2 ou FMP2
Les masques de protection respiratoire de classe FFP2 sont utilisés dès lors que l'on se trouve dans des environnements contenant des agents toxiques et mutagènes. Ils doivent filtrer au moins 94 % des particules dans l’air, dans la limite d'une taille de 0,6 μm. Ces masques doivent avoir un taux de fuite intérieur inférieur ou égal à 11%.
Ce sont les masques qui sont utilisés en milieu hospitalier mais aussi dans les professions explosée à des aérosols, des vapeurs et des fumées.
Ces masques peuvent intégrer différents niveaux de filtres, dont des systèmes de filtre uvex voir de filtres en carbone contre les odeurs.
FFP3 ou FMP3
Les masques de protection respiratoire de classe FFP3 sont utilisés dès lors que l'on se trouve dans des environnements contenant des poussières, fumées et aérosols nocifs et toxiques. Ils doivent filtrer au moins 99 % des particules dans l’air y compris les virus, bactéries et champignons, dans la limite d'une taille de 0,6 μm. Ces masques doivent avoir un taux de fuite intérieur inférieur ou égal à 5%.
Ce sont des masques qui protègent contre les substances toxiques, radioactives et cancérigènes ainsi que contre les agents pathogènes.
Ces masques sont essentiellement utilisés dans l'industrie chimique.
La pollution de l'air
Il existe de nombreuses particules dans l'air, plus ou moins polluantes, venant de l'activité humaine mais aussi naturelle. On distingue les particules fines et ultra-fines (PM10, PM2,5, PM0,1), les gaz (oxyde d’azote, oxydes de soufre, monoxyde de carbone, COV ou Composés Organiques Volatils…), les pollens, les moisissures, les bactéries et virus jusqu'aux odeurs.
La taille de ces particules se mesure en µm en associant PM (pour "Particulate Matter") devant, des plus grosses comme les poussières (PM100) jusqu'à la fumée de tabac (PM 0.1) en passant par les cendres (PM1). Les virus sont encore plus petits à 0.01. Et on trouve de façon encore plus petite les contaminants gazeux.
Les filtres pour mesurer la qualité de l'air son généralement de PM10; ce sont ceux utilisés par Airparif pour mesurer la pollution de l'air. En sachant que la pollution de l'air est la première cause de mortalité au monde avec 9 millions de morts.
L'objectif actuel est d'arriver à une moyenne annuelle de 30 µg/m3, soit en dessous de la moyenne annuelle 40 µg/m3, qui est la valeur limite pour la protection de la santé humaine pour les PM10. En sachant que l'Union européenne a fixé un objectif de 20μg/m3 en moyenne sur l’année pour les PM10. Mais il y a plein d'autres particules, plus petites comme les PM2.5 qui n'ont pas encore de réglementation.
Critères de choix d'un masque
- Respirabilité
- Protection
- Adapté au visage
Un bon masque doit permettre de respirer et si possible facilement, sachant que plus un masque filtre, plus il retient l'air à travers différentes couches qui rendent la respiration plus difficile. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle, certains masques ont des soupapes expiratoires, qui facilite l'expiration de l'air.
Un bon masque doit protéger les autres, mais aussi soi-même.
Il doit enfin être adapté au visage. Car si l'air peut rentrer par plein d'endroits sur le pourtour du masque parce que le masque ne colle pas à la peau, il perd autant de ses capacités de filtration.
Enfin, il faut tenir compte de la durée de vie de la plupart des masques qui varie entre 4 à 8 heures, notamment pour les masques jetables. Et les masques réutilisables doivent être nettoyés pour la partie extérieure et intérieure, avec un nombre maximal de lavages.
Ce nombre de lavages maximal doit désormais être indiqué sur les nouveaux masques réutilisables via le texte "filtration garantie" et "testé sur xx lavages". Ce logo atteste que le masque a été validé par la Direction générale de l'Armée. On peut désormais les trouver en pharmacie, mais aussi dans les bureaux de tabac et en grande distribution.
Comment mettre un masque chirurgical
Dans tous les cas, on fera attention à ne pas toucher l'extérieur du masque, notamment quand on est tenté de le repositionner ou de se gratter le nez. Et on se lavera les mains en cas de contact avec l'extérieur du masque.
Commentaires
"Ca sert à rien et c'est très compliqué à mettre."
29-04-2020 09:30Sybeth
Dans la vraie vie, un simple foulard fait 90 à 95% du job.
Et après elle dit qu'un enfant de 4 ans doit y arriver ...
29-04-2020 13:42Ils sont très bien nos masques de moto pour la ville aussi, plus jolis, et ils filtrent à 99%.
29-04-2020 13:56[attachment 33309 Froid---Pluie-moto-Bering-anti-pollution-BERING-Noir.jpg]
Yannick84> ils filtrent quoi à 99% ? Si c’est <3 microns, ce serait top.
29-04-2020 18:00