english

Top 10 : les futurs collectors à acheter avant tout le monde

Sportive, custom, roadster : toutes les envies sont permises...

Offrez vous un morceau d'histoire motocycliste pour quelques tout petits milliers d'euros

Le monde part en couille, c'est une certitude : en ces temps troublés où le futur est incertain, le passé fait office de valeur refuge et la moindre vieillerie est désormais sacralisée. La preuve : le moindre nanar est vu comme une œuvre d'art en puissance et sa cote reflète sa nouvelle destinée. La plus insignifiante des poubelles roulantes sorties d'une grange se retrouve sur le Good Corner avec un propriétaire avide d'en tirer plusieurs milliers d'euros.

Néanmoins, il est encore possible d'échapper à cette fatalité du racket passéiste en jetant son dévolu sur une moto qui a été injustement comprise à sa sortie, en dépit de réelles qualités.

Ainsi, après les motos les plus moches, les plus chères et les moins connues et autres joyeusetés, le Repaire vous propose un de ses nouveaux top 10 totalement subjectif et follement entraînant : offrez-vous une moto super, mais pas super connue, un collector en devenir et faîtes vous plaisir pour pas trop cher...Car bien conservée, leur cote ne pourra que monter.

Et vous, quelle autre proposition pourriez-vous adjoindre à ce top 10 ? On aurait pu étendre la liste : une Cagiva 900 Elephant série Lucky Strike, c'est aussi très bien !

10. Yamaha 1700 Warrior (2004)

A acheter avant tout le monde : Yamaha 1700 Warrior

Il existe dans le monde de la moto quelques funestes fatalités : le rêve d'une moto française, par exemple, n'a jamais connu le succès espéré tandis que sur notre territoire, les Japonais n'ont jamais vraiment réussi à s'imposer en matière de customs, la faute à une production singeant souvent Harley-Davidson sans le moindre supplément d'originalité. Mais parfois, les Japs nous pondent quelques pépites : c'est le cas de cette Yamaha 1700 Warrior. Succédant à la grosse XV 1600 dont le gros V2 assez fade s'accordait fort bien à sa plastique rondouillarde, la Warrior fait preuve d'originalité en entrant dans l'univers des "power-cruisers". Le gros V2 est celui que l'on trouvera un peu plus tard dans la MT-01, mais avec un châssis nettement plus en phase avec la philosophie du moteur. En bonus : une ligne assez épurée, pas trop de chromes, une monte de pneus aux dimensions sportives et un énorme échappement qui témoigne de la vitalité de la salle des machines. Car le gros 1700 était plutôt souple et rond en bas, mais prenait les tours sans grande inertie et demandait au pilote de bien s'accrocher au guidon. A partir de 4000 €.

9. BMW R 1200 S (2006)

A acheter avant tout le monde : BMW R 1200 S

Avec la R 1100 S, BMW a rencontré un certain succès tandis que la R 1200 S a été un vrai bide commercial. Il est vrai qu'elle perdait en confort et en polyvalence et que ces deux arguments ont bien évidemment joué dans le succès de sa devancière. Alors oui, en R 1200 S, on a un peu mal au cul et on est bien pendu aux bracelets. Mais la ligne gagne en pureté, notamment au niveau de la partie arrière, tandis que les prestations dynamiques font un vrai bond en avant, puisque par rapport à la 1100 S, la 1200 S perd 17 kilos et gagne 20 chevaux ! Avec 122 chevaux et quelques belles pièces (des supports de carénage en magnésium), la R 1200 S proposait même des suspensions Öhlins en option. Quoi qu'il en soit, la précision et le freinage de cette 1200 en faisait une moto sympathique, à savourer égoïstement. On la trouve à partir de 6000 €, soit globalement ce que vaut une belle R 1100 S...

8. Buell X1 (1999)

A acheter avant tout le monde : Buell S1

C'est bien triste que la marque Buell ait disparu et avant les dernières générations à moteur 1125 Rotax et la série des XB, qui a représenté la quintessence de l'esprit Buell (cadre alu avec essence intégrée et frein à disque périmétrique), la génération précédente des X1 a ceci de supérieur qu'elle arborait déjà une fourche inversée, un bras oscillant alu et des gros freins, mais dans une partie cycle plus artisanale. Par contre, le bloc moteur avait encore plus d'allonge et de caractère que les versions suivantes et son souffle de locomotive le rend carrément addictif ! A partir de 5000 €.

7. Moto-Guzzi 1100 Sport IE (1996)

A acheter avant tout le monde : Moto Guzzi 1100 Sport

Moto Guzzi est aujourd'hui entièrement tourné vers le cruising et le néo rétro, mais il ne faut pas oublier que son image a longtemps été indissociable de la compétition et de machines sportives. Hélas, la technologie maison (V2, cardan...) a montré ses limites au tournant des années 80 et, quelques années plus tard, les 1100 Sport sont un peu le chant du cygne. Elles font suite aux 1000 Daytona et le passage à 1064 cm3 et à l'injection leur permet de sortir 90 chevaux et une belle allonge grâce aux 9,7 m/kg de couple, mais les 221 kilos à sec et le cardan brisent les prétentions sportives. Il reste cette ligne pure et effilée ; la génération suivante des V11 sera plus rondouillarde et se transformera en roadster de caractère. A partir de 6000 €.

6. Yamaha SRX 600 (1986)

A acheter avant tout le monde : Yamaha SRX 600

La mode est au rétro est la SRX est délicieusement vintage ! Yamaha rendait ainsi hommage, en 1986, aux monocylindres sportifs anglais avec cette machine minimaliste intégrant un moteur de 600 XT. Fine, légère, elle mise sur l'équilibre conféré par un poids réduit de 149 kilos à sec et une monte pneumatique modeste (120 mm à l'arrière), qui lui permettaient de se contenter des 42 chevaux de son mono. Peu vendue (1100 exemplaires en France), elle se démarrait (pas toujours facilement) au kick, ce qui a pu en rebuter certains (au Japon, une version à démarreur a été vendue en 1990). Mais son charme est toujours d'actualité et cette machine est un régal sur les petites routes. A partir de 2000 €.

5. Honda F6C (1996)

A acheter avant tout le monde : Honda F6C

On peut dire ce que l'on veut : un six cylindres, c'est quand même autre chose. Une affirmation déjà valable en voiture et encore plus à moto ! Hélas, les CBX 1000 et leur 6 en ligne sont déjà passées au statut de moto de collection et valent déjà bien cher, tandis que les GoldWing ne décotent pas bien vite. Reste cette F6C du milieu des années 90, qui n'a rien d'un choix par défaut, puisque la souplesse et le velouté du 6 cylindres à plat de 1500 cm3 s'apprécient tout autant le nez au vent et les bras en croix. D'autant que le châssis de ce gros cruiser tranquille est lui aussi un modèle d'équilibre. Raison de plus pour se faire plaisir, à partir de 6000 €.

4. Yamaha TDR 240 (1988)

A acheter avant tout le monde : Yamaha TDR 240

L'apogée du deux-temps date du tournant des années 90. Normes anti-pollution obligent, cette technologie n'a pas connu le développement lui permettant d'évoluer. Et pourtant, quel dommage ! Car le 2-T est un joli pied de nez à nos motos d'aujourd'hui, qui sont pour la plupart, assez aseptisées. Là, on a à la fois : légèreté, violence dans les tours, freinage très correct (le disque avant de 320 mm est celui de la FZR 1000 contemporaine), des entrées en courbe saignantes grâce à l'absence de frein moteur,. Certes, elle consomme beaucoup d'essence (8 à 10 l/100) et d'huile (plus d'1 litre aux 1000), certains disent qu'elle n'est pas fiable (c'est faux, elle demande juste un peu de suivi et de mode d'emploi), mais une chose est sure : de telles sensations, ça n'existera plus jamais dans la moto moderne. Et alors que la cote des 2-T explose (une RG 500 se vend à plus de 12000 € et une belle Yamaha 350 RDLC a dépassé les 5000), la TDR se trouve (difficilement) a environ 3000 € en bel état.

3. Triumph 955i Daytona

A acheter avant tout le monde : Triumph 955i Daytona

Chez Triumph, la série des T300 a déjà accédé au statut de collector : la cote du gros 885 cm3 à carbu s'enflamme un peu dans les petites annonces et c'est une bonne raison pour s'intéresser à celles qui restent encore un peu dans l'ombre, comme cette Daytona 955i. Moins courue que la Speed Triple de même génération (la première avec le double optique), cette Daytona séduit par l'allonge de son moteur, la finesse de sa coque arrière, la présence du monobras et son look "bio-design" loin d'être désagréable. Moins radicale que les Japonaises contemporaines, la 955i Daytona reste une belle et bonne sportive de route. A partir de 3000 €.

2. Kawasaki ZX-7R

A acheter avant tout le monde : Kawasaki ZX-7R

C'est un fait : la carrière des Kawasaki 750 sportives, de la tartissime GPX 750 en passant par les plus réussies Stinger, ZXR et ZX-7R, s'est toujours déroulée commercialement dans l'ombre de la Suzuki GSX-R, son encombrante concurrente. C'est vrai que la Kawasaki a toujours été plus lourde et a subi moins d'évolutions que sa voisine, mais cela ne retire rien à son aura. Il y a ce look sauvage, ces deux entrées d'air et ce phare lenticulaire : quand vous la voyez débouler dans votre rétro, vous pensez qu'elle va vous dévorer. Et en version libre, les 125 chevaux du 750 Kawasaki avaient une vigueur et des envolées lyriques qui laissent des souvenirs à jamais. Alors oui, elle était lourde et pas du tout agile : elle compensait en grande courbe rapide, qui passait à bloc sans broncher. Et on la trouve aujourd'hui nettement moins chère que la Gex : à partir de 2000 €.

1. Voxan Café Racer

A acheter avant tout le monde : Voxan Cafe Racer

Chez Voxan (oui, on peut avoir une larme à l'oeil), les Charade et autres Black Magic sont dans le domaine de l'exception. Parmi la production plus courante, le Café Racer nous semble plus désirable que le Roadster au look compliqué et au Scrambler aux aptitudes routières en retrait. Voilà une combinaison moteur / châssis qui était surement la plus cohérente de toutes les créations d'Issoire, même si ce n'est pas elle qui a connu le plus de (très relatif) succès commercial. Certes, afficher une cote est difficile au vu de la rareté des transactions, mais le Voxan Café Racer nous paraît la manière la plus judicieuse de savourer l'allonge du V2 à 72° et de toute la technologie des Voxan.

Plus d'infos sur les futurs collectors

Commentaires

The database connection failed. Please check your database configuration in include/db/config.php. If the configuration is okay, check if the database server is running.