Top 10 des choix de carrière ratés des pilotes MotoGP

Les erreurs de parcours des pilotes de Grands Prix

La compétition moto n'est pas une science exacte et les performances d'un pilote dépendent de très nombreux facteurs et pas uniquement du niveau de performances de la moto ou du pilote. Compatibilité entre le style de pilotage et celui de la machine, état d'esprit, cohabitation avec l'autre pilote du team, accord avec les mécanos ou le team manager... Tout ça fait que même les meilleurs pilotes ne sont pas à l'abri d'une erreur de parcours, pouvant stopper net leur progression, voire même leur carrière pour certains. Retour sur les 10 plus gros choix de carrière ratés du MotoGP moderne.

10 - Cal Crutchlow

Ducati Team - Ducati Desmosedici GP14 - 2014

Spies, Lorenzo, Rossi... le palmarès des pilotes à s'être cassé les dents sur la Ducati Desmosedici est assez impressionnant et Cal Crutchlow n'a pas échappé à la règle lorsqu'il a signé au sein du Ducati Team en 2014 où il retrouvait son ancien coéquipier de chez Tech3 Andrea Dovizioso. Alors que l'Italien parvenait à prendre la mesure de la moto bolognaise, le Britannique se retrouvait lui en difficulté et surtout bien loin de la 5e place qu'il occupait la saison précédente. Le mariage entre les deux ne durera qu'un an, Crutchlow préférant alors se tourner vers le team satellite Honda LCR.

9 - John Hopkins

Kawasaki Racing Team - Kawasaki Ninja ZX-RR - 2008

En 2007, John Hopkins se montre à son avantage sur la Suzuki de MotoGP en parvenant à prendre la 4e place du championnat. Fort de ce statut de pilote en pleine ascension, l'Américain décide de rejoindre Kawasaki en 2008 mais va très vite déchanter. Après une préparation limitée par une blessure, Hopkins doit composer avec une machine dont les performances sont en retrait puis apprend que le constructeur se retire du championnat en 2009. Le coup est dur pour Hopkins qui part alors concourir dans les différents championnats de Superbike sans jamais parvenir à s'y imposer, même s'il passe près du titre britannique en 2011.

8 - Toni Elias

LCR Honda - Honda RC212V - 2011

Après plusieurs saisons de Grands Prix, Toni Elias repart en Moto2 et décroche le titre pour revenir à la catégorie reine en 2011 avec LCR Honda. Alors que la grille ne compte que 17 pilotes, l'Espagnol joue souvent la carte de la sécurité en attendant les chutes de ses adversaires pour glaner des points. Une stratégie payante qui lui permettra d'éviter la dernière place du championnat, mais qui ne plait pas à Lucio Cecchinello qui se sépare de lui à la fin de l'année. Entre Moto2, piges en MotoGP et une tentative ratée en WSBK, l'Espagnol tombe peu à peu dans l'oubli.

7 - Marco Melandri

Aprilia Racing Team - Aprilia RS-GP - 2015

Déjà en 2008 Marco Melandri avait fait un mauvais choix en signant chez Ducati, marquant alors la fin de sa présence aux avants-postes et son départ trois ans plus tard pour le Superbike. L'éternel espoir Italien se voit offrir l'opportunité par Aprilia de réintégrer le MotoGP en 2015 pour le retour de la marque. Après 8 courses et un trop grand manque de résultats, Melandri claque la porte.

6 - Jonas Folger

Tech3 Yamaha - Yamaha YZR-M1 - 2018

Arrivé dans la catégorie reine en 2017 aux côtés de Johann Zarco chez Tech3, Jonas Folger réalise une bonne première saison même s'il se retrouve éclipsé par les performances de son coéquipier. Manquant plusieurs courses pour des raisons médicales, l'Allemand décide de quitter la compétition juste avant le début de la saison 2018, officiellement à cause de ces mêmes raisons médicales; mais on parle également de difficultés sur le plan du mental. Il revient peu à peu à la moto en tant que remplaçant en Moto2 et pilote d'essai pour Yamaha.

5 - Jorge Lorenzo

Ducati Team - Ducati Desmosedici GP17/18 - 2017/2018

Triple Champion du Monde MotoGP avec Yamaha, Jorge Lorenzo n'a guère apprécié que son employeur reconduise le contrat de Rossi avant le sien alors que lui était champion en titre. L'Espagnol quitte les bleus pour rejoindre les rouges de Ducati avec l'objectif de réussir là où le Doctor avait échoué quelques années plus tôt. Dommage, Lorenzo ne parvient pas à trouver la solution et perd peu à peu confiance sur la moto, notamment dès que la pluie est présente où il devient fantomatique sur la piste. S'il parvient à s'imposer lors de sa seconde saison, le mal est déjà fait et le divorce prononcé. Lorenzo part alors tenter sa chance chez Honda.

4 - Valentino Rossi

Ducati Team - Ducati Desmosedici GP11/12 - 2011/2012

Comme lors de son arrivée chez Yamaha où il avait réussi à transformer la M1 en une des meilleures machines du plateau, Valentino Rossi signe en 2011 chez Ducati pour mettre au point la Desmosedici si difficile à piloter et l'amener jusqu'au titre mondial. Le Doctor va vivre un véritable calvaire en ne cumulant que trois podiums en 2 saisons et en se heurtant à la volonté du constructeur de maintenir des choix techniques pourtant décriés par le pilote. Il rentrera finalement "à la maison" chez Yamaha pour renouer avec le succès.

3 - Ben Spies

Pramac Racing - Ducati Desmosedici GP13 - 2013

Triple Champion d'AMA Superbike et Champion WSBK, Ben Spies réalise une arrivée réussie dans les Grands Prix en se classant Rookie of the Year. Passé sur la YZR-M1 du team officiel Yamaha, l'Américain est le seul et unique pilote à parvenir à s'imposer face à la triplette Lorenzo/Stoner/Pedrosa qui écrase la concurrence, laissant ainsi entrevoir un très sérieux concurrent pour l'avenir. En proie au doute lors de sa deuxième saison et souffrant de quelques soucis médicaux, le pilote voit ses résultats dégringoler et décide alors de partir chez Pramac Racing pour donner un nouveau souffle à sa carrière, mais se blesse dès la deuxième course de la saison puis de nouveau lors de son retour à Indianapolis. Une épreuve dont il ne se relèvera pas. Il tire alors un trait sur sa carrière.

2 - Jorge Lorenzo (bis)

Repsol Honda Team - Honda RC213V - 2019

Oui, Lorenzo revient une deuxième fois dans ce classement des pires ratés de choix de carrière. Il faut dire que le quintuple champion du monde n'y est plus. Après son loupé avec Ducati, le Majorquin rejoint Honda et Marc Marquez avec l'espoir de se relancer. Mais au guidon de la moto la plus performante, mais aussi l'une des plus difficiles du plateau, l'ancien champion est à la peine et doit se contenter de maigres résultats pendant que son coéquipier enchaîne les succès. Pas un seul top 10 à l'horizon. L'avenir semble bien sombre pour celui qui est encore sous contrat jusqu'en 2020.

1 - Johann Zarco

Red Bull KTM Factory Racing - KTM RC16 - 2019

Double champion Moto2, meilleur rookie 2017, meilleur pilote indépendant 2018, Johann Zarco est approché par Honda mais est finalement recruté par KTM pour 2019 avec le statut de top pilote et de grandes ambitions. Le Français va cependant connaitre une saison cauchemardesque en raison de ses difficultés à piloter la RC16 que seul Pol Espargaro parvient à dompter. Critiquant sa machine, le tricolore est régulièrement l'objet d'attaques de son employeur dans la presse. Les relations se tendent, les résultats n'arrivent toujours pas et le Français décide avec le team de ne pas disputer la saison 2020. Seulement voilà, au lendemain du GP de Misano, KTM décide que Zarco ne roulera finalement même plus de la saison et sera remplacé par son pilote d'essai Mika Kallio. La Zarco Mania a pris un coup de froid et le pilote se retrouve en plein automne sans solution concrète pour son avenir...

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