english

Essai GPS moto Tomtom Rider V2

Le GPS moto, 2e édition

GPS TomTom RiderLe TomTom Rider – aujourd'hui à sa version II - est le GPS spécialement conçu pour la moto par TomTom. Décliné en version France et Europe, il n'a esthétiquement pas changé depuis son lancement... Il s'agit d'un énorme boitier avec - en comparaison aux derniers GPS - un écran plutôt petit. Il s'agit surtout d'un des GPS les plus chers à 599,95 € TTC (dans sa version Europe, 499 euros pour la version France) même si on le trouve un peu moins cher sur Internet. Sa version I était connue pour son support fragile, résistant mal aux vibrations et contraintes moto. Alors, le produit est-il à la hauteur de son prix et l'investissement est-il valable ? Essai...

Découverte

Le TomTom Rider est énorme, surtout en épaisseur, avec une épaisseur deux à trois fois plus importante que les GPS habituels (pour voiture). Malgré sa taille imposante (113,2mm x 96,2mm x 52,9mm), son écran n'a rien d'extraordinaire au niveau taille avec ses seulement 3,5 pouces (8,9 cm) face aux écrans de 4,3 pouces (11 cm) voire plus, puisque certains GPS proposent des écrans de 7 pouces désormais soit le double de taille. Par contre, avec 310 grammes, il reste dans les poids standards.

Le Rider est livré avec un casque Cardo Scala Rider, qui permet d’entendre les indications via la connexion Bluetooth.

Il est également livré avec un support pour l’installer sur la moto.

GPS et support Tomtom Rider V2

Se rajoutent ensuite les « accessoires » comme la carte mémoire SD avec la cartographie, le chargeur, quelques cables, une housse pour le TomTom, une dragonne pour relier le TomTom à la moto et la documentation papier (très sommaire). L’aide intégrée est bien plus fournie.

A noter que l’on peut télécharger – gratuitement - la mise à jour de la carte intégrée jusqu’à un mois après l’achat.

Installation

Le support Ram Mounts est principalement constitué de trois parties : un bloc à fixer autour du guidon (un étrier avec deux écrous de 11), une articulation centrale avec 2 rotules et le support du GPS. La qualité et la finition sont au rendez-vous. Et le tout est très solide.
Le tout s’installe très facilement en quelques minutes. Cela se désinstalle d’ailleurs tout aussi facilement… avec le risque de se faire piquer le support. Et à plus de 33 euros le support, son renouvellement régulier incite plutôt à le démonter régulièrement.

GPS Tomtom Rider V2

Contact

Le TomTom Rider s’allume via un poussoir placé sur la droite de l’appareil. Il faut le maintenir appuyé plusieurs secondes avant qu’il ne s’allume ; il ne risque pas de s’allumer tout seul, c’est indéniable. Il s’éteint via le même bouton, mais plus facilement.

Ce qui étonne à l’allumage, c’est surtout la rapidité d’allumage et de repérage des satellites. C’est quasiment instantané, même en roulant. Quand on compare à d’autres modèles TomTom voiture qui mettent quelquefois plus de 20 secondes avant de capter et de mettre à jour la carte, c’est un vrai plus. Il lui arrive même de capter à l’intérieur d’une maison… ce que n’arrive jamais à faire d’autres GPS. Merci au chipset GPS SiRF Star III.

L'écran est bien lisible de jour, et à fortiori de nuit et il n'avoue ses limites qu'avec un fort soleil... raison pour laquelle, le boîtier dispose d'une casquette qui atténue un peu le phénomène.

Menu Tomtom Rider V2

L’écran étant tactile, tout se fait facilement en appuyant sur l’écran, même avec des gants, voire certains gants hiver. Les habitués aux modèles TomTom ne seront pas désemparés… la navigation est quasiment identique avec les autres modèles. On y retrouve même l’icône « modifier l’icône de voiture »… mais on peut choisir un modèle de moto dans la liste !

Menu Tomtom Rider V2

Essai

L’avantage du support fournis, c’est qu’il remonte la position du GPS et qu’il permet vraiment de trouver la meilleure orientation de lecture pour le boîtier. Du coup, on peut lire le GPS sans pratiquement quitter la route des yeux. Le support est tellement bien fait et orientable qu’il est adaptable facilement sur toutes les motos, trails, roadsters, sportives et offre toujours la meilleure vision possible.

Côté utilisation, le GPS s’allume et s’éteint facilement par un appui prolongé, ce qui permet d’épargner la batterie… qui sinon ne tient pas plus de 3 heures, grand maximum. Et c’est vraiment le point faible du GPS, surtout pour une utilisation nomade. Toutes les motos n’ont pas un allume-cigare. Il faut donc se débrouiller pour monter une alimentation en allant se piquer sur la batterie. Le câblage est fourni et le support permet d’amener l’électricité.

Les calculs d’itinéraires sont très rapides. Et quand on manque une sortie, ou une rue, il a recalculé un itinéraire en moins de deux secondes… et si la rue suivante est la bonne, on a alors le temps de la prendre. Et le guidage global est bon.

Ceci dit, les cartes doivent être mises à jour régulièrement… sinon, on peut se retrouver en apparence en plein champ ; ce qui m’est arrivé dernièrement en prenant la N4 et en arrivant sur Nancy. Clairement, il n’y avait pas officiellement de route là où je passais. A contrario, il peut lui arriver de faire passer par des chemins de terre pour aller plus vite d’un point à un autre en province.

Pour les radars, le sujet est un peu identique. Leur position n’est pas toujours fiable. Ne pas hésiter à installer le logiciel Maxi-Box et aller récupérer des bases gratuites sur le site TomTomMax.

Recharge

Le Rider se décharge rapidement… tenant entre 2 et 3 heures maximum, insuffisant pour guider toute une journée de balade et de roadbook. Quant à la recharge, il n’y a aucun indicateur de charge extérieur lumineux, donc il ne faut pas l’oublier. Par contre, l’indicateur de charge de l’écran quand il est allumé alerte rapidement en clignotant en rouge !

Conclusion

L’essayer c’est l’adopter ? Avoir un vrai GPS moto avec un support de qualité n’a rien à voir avec un GPS auto abrité dans une housse plastique qui diminue nettement la visibilité, par tous temps. Autre avantage, le GPS est ici placé plus haut et n’oblige pas à quitte la route des yeux. Et il reste visible même avec une sacoche de réservoir. Le support s’est avéré solide et résistant malgré bon nombre de montages et démontages sur plusieurs motos et fonctionnement en plein orage. Le Tom Tom Rider est enfin intuitif au niveau utilisation. Seul son prix élevé peut dissuader l’achat. On parle déjà d'une version V3 en attendant...

Points forts

  • Etanchéité
  • Rapidité de connexion satellite
  • Support

Points faibles

  • Prix
  • Autonomie
  • POI (positions radars, etc...) à mettre à jour régulièrement