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Essai Harley-Davidson Nightster 975

Apologie de la modernité

V-Twin Revolution Max 975T, 90 ch et 95 Nm, 15.190 euros

La gamme Sport de la MoCo s'étoffe à vitesse grand V. Après le “vaisseau amiral” Sportster S 1250 T, lancé à l'automne 2021, voici “l'entrée de gamme” (du moins pour le moment), Nightster 975 T. Enfin quand je dis entrée de gamme, c'est essentiellement parce que c'est la seule machine compatible A2. Son tarif débute à 15.190 €. Le pire c'est que le ticket d'entrée dans la famille Harley n'a rien de scandaleux : ses concurrentes directes comme l'Indian Scout ou le Bobber de Triumph sont venduS respectivement 14.990 € et 14.995 €. Si vous cherchez moins cher sur le même créneau, il faut se tourner chez Honda et sa CMX 1100 Rebel (10.849 €). Les autres japonais ont cessé d'importer leurs customs en Europe.

Essai Harley-Davidson Nightster 975
Essai Harley-Davidson Nightster 975

Découverte

Comme la Pan American et le Sporster S, le Nightster fait partie des Harley génération 2.0 (moderne quoi!) et s'articule autour d'un V-twin à la cylindrée modulable ouvert à 60° à refroidissement liquide. Il conserve par ailleurs son calage variable des soupapes VVT, des balanciers d’équilibrage et une distribution à double arbre à cames en tête. Sa cylindrée de 975 cm3 est inédite en revanche. Avec son taux de compression de 12:1, il délivre dans cette configuration 95 Nm de couple à 5.750 tr/min et 90 chevaux à 7.500 tr/min. La zone rouge est quant à elle perchée à 9.500 tr/min. Même chanson côté partie-cycle, composée de trois faux-châssis boulonnés directement sur le twin qui participe à la rigidité de l'ensemble tout réduisant le poids au minimum. La section arrière est composée d'aluminium et d'un bras oscillant en acier sur lequel sont ancrés deux amortisseurs à émulsion réglables en précharge. La fourche télescopique de 41 mm à double valve est estampillée Showa. La moto reste accessible à tous les gabarits avec une selle culminant à 700 mm.

Selle à 705 mm et 221 kg en ordre de marche
Selle à 705 mm et 221 kg en ordre de marche

En selle

Impossible de ne pas avoir les deux pieds à terre avec un Nightster vu que la selle n'est qu'à 700 mm de hauteur. Et une fois installé, le pilote contemple un tableau de bord dépouillé à l'extrême avec un odomètre et un petit écran digital permettant de faire défiler diverses informations via une commande au guidon : kilométrage total, deux trips partiels, horloge, compte-tours et autonomie restante. Mais simpliste ne veux pas dire archaïque. Le Harley-Davidson Nightster dispose du même package électronique que son grand frère Sportster : ABS, contrôle de traction TCS, contrôle de couple résiduel (DSCS) et trois modes de pilotage Route, Sport et Pluie jouant sur la cartographie moteur et le niveau d'intervention des aides précitées.

Compteur analogique avec écran LCD 4
Compteur analogique avec écran LCD 4"

Les leviers de frein et d'embrayage sont réglables en écartement (pas assez pour l'embrayage dans mon cas mais je fais partie des petits gabarits). Pour démarrer, pas besoin de clef vu que le Nightster est doté d'un transpondeur (et d'un Neiman de blocage de direction). Une impulsion sur le démarreur est le “petit” twin Revolution Max s'ébroue dans une relative discrétion.

Moteur Revolution Max 975T, bicylindre en V à 60°
Moteur Revolution Max 975T, bicylindre en V à 60°

Notez aussi que le réservoir devant la selle abrite en réalité la boite à air. Le vrai réservoir, d'une contenance de 11,7 litres, est caché sous la selle pour abaisser le centre de gravité. Sur la balance, le Nightster est parmi les plus légers de sa catégorie avec seulement 221 kg en ordre de marche.

En ville

La position de conduite définie par le triangle selle guidon repose-pieds est typée custom sans être caricaturale avec les pieds en avant, les genoux pliés à 90°, le buste légèrement en avant et les mains ancrées au niveau du plexus solaire. L'embrayage et la boite sont un poil ferme à froid

Commodos gauche
Commodos gauche

mais tout rentre dans l'ordre à chaud et les premiers kilomètres -fait dans Paris au petit matin parce que Nightster quand même. Si vous voulez le savoir il n'y pas grand monde dans les rue de la capitale à 5h30 le matin, Dutronc avait raison – dévoile une machine étonnamment facile de prise en main. Le Revolution Max 975 est encore plus souple que son homologue 1250 et accepte de reprendre sur le dernier rapport un peu au-dessus du régime de ralenti, soit 50 km/h à 1650 tr/min (voire un peu moins). En vrai l'embiellage n'aime pas trop (ça cogne et ça vibre), mais le phénomène disparaît dès qu'on dépasse les 60 km/h. On rentre dans le gras de la courbe de couple dès 3.500 tours et on profite alors d'accélérations franches accompagnées d'un râle guttural sortant de la boite à air logée entre vos jambes. Et on peut même rester en première jusqu'à une vitesse illégale en ville et limite du légal sur autoroute, sans que ce soit trop choquant ou débile (au choix).

Le réservoir cache en fait la boite à air
Le réservoir cache en fait la boite à air

Rhaaaa ! Et le châssis est à l'avenant grâce à son centre de gravité au raz du sol. Facile à balancer sur l'angle, rassurant un fois calé en virage, il se paye même le luxe de ne pas frotter à tout bout de champ dans les rond-points. Mieux, le toucher de frein, tant à l'avant qu'à l'arrière est très fin, permettant de doser ses ralentissements au micro poil. Bon, tout n'est pas rose non plus. A l'arrêt, le cylindre arrière et aussi un peu l'échappement à droite finissent par chauffer l'intérieur de la cuisse. Et les rétroviseurs en bout de guidon ne sont pas du tout adaptés à la remontée de file vu que le guidon est au même niveau que la majorité des automobiles. Par contre, on voit étonnamment - presque - bien dedans.

3 modes de pilotage: Route, Sport et pluie.
3 modes de pilotage: Route, Sport et pluie.

Mais le vrai point noir vient des suspensions arrières. Comme tous les customs, le Nightster pêche par un manque de débattement (76 mm contre 114 mm à l'avant) qui rend sa conduite particulièrement inconfortable sur les successions de trous, de bosses ou un mix des deux... Et comme la selle n'est pas particulièrement confortable non plus, les pavés parisiens, les ralentisseurs et autres artifices pour limiter votre allure en ville auront vite raison de votre fondement. Ce détail mis à part, le Nightstser est dans son élément en ville, de jour comme de nuit.

Virée dans Paris au petit matin
Virée dans Paris au petit matin

Autoroute et voies rapides

Après une semaine passée au guidon du Nightster, j'ai découvert que la vitesse à laquelle on cruise n'a finalement que peu d'incidence sur la pression du vent sur le pilote et son niveau de fatigue : 11km/h, 130 ou plus si vous parlez allemand, le saute-vent est suffisamment efficace pour soulager le torse (mais juste le torse) de la pression de l'air.

Bulle en option pour une meilleure protection
Bulle en option pour une meilleure protection

On peut accessoiriser le custom Harley avec un pare-brise mais votre arrière train servira de fusible vu que la selle manque de moelleux pour ce genre d'exercice. Une heure maxi, un peu plus avec un maillot de cycliste sous le pantalon et il vous faudra faire une pause pour vous débarrasser des fourmis dans votre fondement. Dommage car le Nighster se révèle très sobre dans cet exercice. En sixième, le twin ronronne à 3750 tr/min à 110 km/h (4350 tr à 130 km/h) et suce en moyenne 4,4 litres pour 100 km. Le châssis tient la cadence, imperturbable sur l'angle quelle que soit la vitesse et à 130 km/h, vous êtes pile dans la plage optimum de couple, donc pas besoin de rétrograder pour bénéficier de reprises velues.

La Nightster se prend facilement en main
La Nightster se prend facilement en main

Départementales

C'est la bonne surprise. Si on met de côté le confort limité des suspensions arrière, le Nightster est particulièrement fun sur route viroleuses. Le Twin 975 est un régal en mode Road, souple tout le temps, bourré de couple dans les régimes intermédiaires et rageur dans les tours, le tout dans une sonorité (de boite à air) réjouissante. A tel point qu'on a souvent l'impression qu'il y a plus que 90 canassons dans la poignée de droite. Et la partie-cycle est à l'avenant. Facile à balancer d'un angle à l'autre, serein sur l'angle, le Nightster s'appuie également sur un train avant offrant une excellente lecture de la route. Quant aux freins, si ils n'ont rien de renversant, ils sont parfaitement dimensionnés au niveau de performance global. Seule la garde au sol, forcément un peu limitée, viendra limiter le tempérament joueur du Nightster. Et le mode Sport ?

Roues avant 19
Roues avant 19" et arrière 16"

Malheureusement, c'est là que la bas blesse. Le “S” donne un petit supplément d'âme supplémentaire au Nightster et lâche un peu plus la bride à l'antipatinage (je n'ai pas parlé des aides à la conduite parce qu'elles sont aussi efficaces que transparentes) mais il se montre beaucoup trop brutal à la réouvertures des gaz. Peut-être que Harley gommera ça avec une mise à jour de l'électronique mais pour le moment le mode Sport ne sert à rien.

Contrôle de traction TCS, contrôle de couple résiduel (DSCS)
Contrôle de traction TCS, contrôle de couple résiduel (DSCS)

Duo

Tous les Nightster mis à notre disposition étaient monoplace. Il existe un kit selle/repose-pieds pour embarquer un passager mais apparemment le Sportster est vendu d'origine avec une carte grise monoplace donc si vous voulez adapter le pouf après coup il faudra changer de carte grise... Après vu le peu de débattements de suspensions à l'arrière, le sac de sable ne sera clairement pas à la fête.

Double amortisseur à émulsion, réglable en précharge
Double amortisseur à émulsion, réglable en précharge

Freinage

Côté freins, on trouve un simple disque avant flottant de 320 mm de diamètre pincé par un étrier à quatre pistons et un disque arrière de 260 mm à simple piston derrière. Ce n'est pas transcendant mais çà fait le job et c'est correctement dimentionné par rapport à la machine.

Disque flottant 320 mm, étrier 4 pistons
Disque flottant 320 mm, étrier 4 pistons

Consommation et autonomie

Après une semaine au guidon d petit custom Harley, la consommation moyenne en utilisation mixte s'est calée autour de 5,7 litres au 100 km. Combiné aux 11,7 l du réservoir (sous la selle), on obtient une autonomie moyenne de 205 km. Pas mal !

Le réservoir de 11,7 litres se cache sous la selle
Le réservoir de 11,7 litres se cache sous la selle

Accessoires

Outre une foule de babioles destinées à améliorer l'esthétique, HD propose de quoi optimiser l'ergonomie et les aptitudes au voyage. Une selle avancée Solo Reach pour les courts sur pattes comme moi, des commandes aux pieds avancées pour les grands, deux guidons : un Tracker plus large et qui redresse légèrement le buste et un modèle Reach (pour les petits, typé mini Ape Hanger), des pare-brises hauts et bas qui se montent et se démontent en un claquement de doigt via des clips venant s'ancrer sur les tubes de fourche ; des “kit admission” (un cornet ou un combo tube coudé + filtre à air) et enfin un ensemble pouf + kit de repose-pieds pour embarquer un passager.

Le coloris noir est au prix de 15.190 euros (+280€ rouge, gris)
Le coloris noir est au prix de 15.190 euros (+280¤ rouge, gris)

L'essai en vidéo

Conclusion

Devinez le premier truc que m'a dit David (le taulier) en revenant de son petit tour avec le Nightster ? « C'est une japonaise ! » Et sur le fond il n'a pas tord. Le Nightster est un custom étonnant, facile de prise en main, efficace, performant, bon freineur (pour un custom), à l'aise partout... Bref, un truc à mettre entre toutes les mains. Et ça tombe bien puisque c'est ce qui figure souvent en première ligne du cahier des charges d'une machine en provenance du soleil levant. Sauf que côté caractère moteur, on est plus proche d'une Ducati que d'une japonaise. Son prix aussi est italien, 15.190 euros en noir et 15.470 euros en gris ou rouge. A ce prix, difficile en revanche de lui pardonner les aléas de finition et la câblerie apparente un peu partout, d'autant que la concurrence fait beaucoup mieux dans ce domaine. Que les puristes du Bar & Shield se rassurent, il reste plein de Harley plus “authentique” dans les gamme Cruiser et Touring. Mais les modèles Sport sont clairement destinés à une nouvelle génération de motards. Le Nightster, tout comme son grand frère le Sportster S, est une machine à la fois facile et fun, deux qualités qui ont cruellement fait défaut à Harley dans le passé. Cette époque est Revolu(tion) au Max.

Points forts

  • facilité de prise en main
  • châssis
  • moteur
  • électronique

Points faibles

  • moteur (pour les fans Harley)
  • chaleur cylindre arrière
  • sélecteur un peu court
  • confort

La fiche technique de la Harley Nightster

Garantie/révisions

  • 1600 km puis tous les 8.000 km
  • garantie 2 ans

Conditions d’essais

  • Itinéraire et météo : Traversée de Paris de nuit et balade en vallée de Cheuvreuse pour le lancement presse puis utilisation au quotidien façon métro-boulot-dodo en région parisienne pendant 10 jours.
    Kilométrage de la moto/scooter : 460 km
  • Problème rencontré : RAS sur notre machine d'essai mais certains modèles mis à notre disposition lors du lancement manquaient de rodage et surtout de mise au point pour cause de réception ultra tardive : boite dure, injection brutale, freins spongieux... Bref, si la votre fait ça un jour, vous avez le droit de tirer les oreilles de votre concessionnaire.

Commentaires

Dblz

Quand je vois le mono petit disque avant, et les amortisseurs arrière à petit fil premier prix, je passe mon chemin... Ils n'apprennent toujours pas chez HD...

29-04-2022 09:12 
Charlie_41

Point faible :

Citation
David
« C'est une japonaise ! »
Et il y eu des japonaise mieux finies, et avec du caractère... gnarf

29-04-2022 15:28 
eriko

15000 euros avec des amortos ar à changer,c'est du foutage de g...

29-04-2022 16:22 
olivierzx

4000 ¤ plus chère que la rebel qui en offre plus ... ça fait cher les lettres HD.

29-04-2022 17:06 
Gouniaf

D'autant que le logo "bar and shield" n'est pas présent, juste un ersatz. C'est ce d'ailleurs ce que m'inspire cette moto : un ersatz de Harley-Davidson.
Comment c'est possible d'avoir laissé un radiateur aussi gros et moche, sans même essayer de l'harmoniser à la silhouette générale de la moto. Et puis le faux filtre à air, franchement... Cette brêle transpire le kitch.

29-04-2022 19:15 
Picabia

Bécanes à peine sorties de caisse et destinées aux journalistes, les mêmes déboires avec la CF 800 MT lors de l'essai.
Mettez vous dans le crane qu'une HD ne sera jamais bon marché par volonté marketing, moins de clients et plus solvables. On accepte ou non car les produits dérivés sont aussi une part de CA importante. Mais la cote se tient bien mieux qu'une Japonaise.
Je roule en HD, par goût, motos non aseptisées et caractérielles mais j'ai commandé l'ancien moteur refroidi par air car c'est de loin le meilleur moteur de HD pour moi, sans les défauts des précédents.
Le moteur de la PANAM est super, performant, vigoureux mais il lui manque le petit quelque chose qui ne le ferait pas ressembler à un moteur d'inspiration Japonaise.
Les nouveaux venus chez HD retrouvent leur vécu sur d'autres motos et les anciens considèrent que ce n'est plus une vraie Harley.
A raison de 10000 bornes par an en Harley, au bout de quelques années j'arriverai à la fin d'un cycle.
Quant à la Rebel c'est une Africa Twin customisée, rien de plus, bonne moto mais banale, elle a le mérite de démocratiser le genre.

29-04-2022 19:25 
Jeannot

J’ai mis longtemps à trouver ce qui me dérangeais le plus : l’impression qu’un compresseur se cache sous le réservoir pour alimenter le château gonflable en forme de moteur. Zboing.

30-04-2022 08:37 
Godzilla

Le truc en plastique qui singe le boitier de filtre à air mais qui en fait ne cache rien. Juste un bout de plastique... Sur une HD!!!!!

Y'avait moyen de faire moins pire je pense.

30-04-2022 17:03 
gatling

Et oui les temps changent, Harley s'adapte pour séduire une clientèle moins "senior" quand aux Harley qui ne serons jamais bon marché, je fais partis de ceux qui sont fidèle depuis 25 ans à la marque sans jamais avoir forcément, eu de gros moyens et perso je prends autant de plaisir sur ma Kawa 750 h2 qu'à rouler avec ma Harley totalement à l'opposée question philisophie.

30-04-2022 22:49 
eriko

Je n'ai rien contre Harley ,c'est même la marque que j'ai le plus essayé.voire même loué car je voulais tester sur plus de 100 km.mais je n'ai jamais signé.Rapport qualité/prix,poids, amortisseurs médiocres etc...
à chaque fois j'ai reculé.Ce n'est pas cette nouveauté qui va changer la donne..

01-05-2022 09:32 
Godzilla

Citation
gatling
Et oui les temps changent, Harley s'adapte pour séduire une clientèle moins "senior"


Quand bien même, ça ne veut pas dire que cette clientèle serait d'accord pour acheter du fake qui singe les anciennes HD.
Les caches plastiques qui sont juste là pour faire semblant, on se moquait du Japon pour ça il y a des années.

Sur une moto à l'apparence dépouillée, il me semble que "une pièce une fonction" n'est pas stupide, qui plus est sur une marque comme HD.

Rouler en HD sans le folklore pourquoi pas, mais jamais sur un truc pareil.

01-05-2022 11:37 
sousgonflé

Le styliste de cette nighster a clairement hésité entre deux partis, et a pondu un compromis mal fichu. D'un côté des éléments nouveaux : assumer le refroidissement liquide avec des pectoraux bodybuildés devant le moteur, mettre un pot "club style" deux en un, améliorer les qualités dynamiques en abaissant centre de gravité et poids, donc faux réservoir et plastique partout. De l'autre, faire un sportser classique avec une ligne à l'ancienne : paire d'amortisseurs à l'arrière, boite à air latérale (et donc fausse), faux réservoir "peanut"...

On voit bien qu'un parti était difficilement compatible avec l'autre. Indian s'en est beaucoup mieux sorti avec sa scout, en prenant une feuille blanche.

Je serai quand même très curieux de voir si ses qualités dynamiques réelles et le nom suffiront à séduire une nouvelle clientèle... ou si les motards A2 iront plutôt vers le softail standard (qui serait à mon avis le choix logique, sans hésitation).

09-05-2022 13:11 
Older Tank

Voilà une moto qui souffle le chaud et le froid, d’un côté des articles de presse plutôt optimistes, en particulier sur les qualités dynamiques de la moto et le renouveau d’Harley, et de l’autre des commentaires un peu moins dithyrambiques.
Néanmoins, quand j’écris « articles optimistes », dans aucun je n’ai ressenti le côté « Whaou !!! » que pourrait procurer une moto réellement aboutie.
Alors le mieux, c’est encore de se prendre par la main et d’aller juger sur pièce, et c’est très exactement ce que j’ai fait ce matin.
Alors moi, le côté « Whaou !!! », je l’ai ressenti deux fois, c’est un peu le double effet Kiss Cool, et en premier lieu je veux rendre un hommage appuyé aux Designers de cette moto, parce que ce qu’ils ont réalisé est absolument titanesque.
Rendez-vous compte du travail accompli, ils ont réussi à intégrer un radiateur de Berliet sur l’avant du bloc moteur, au point qu’on ne le remarque à peine, enfin presque pas car très rapidement votre regard sera attiré par une autre prouesse technique, côté gauche du bloc moteur.
Ils sont parvenus, avec un certain talent je dois l’avouer, à reproduire le bordel sans nom que l’on pouvait trouver sous le capot d’une Citroën CX des années 80, cela ressemble à un ouvrage d’un compagnon électricien/plombier qui rend son devoir d’étude.
Et le deuxième effet « Whaou » me direz-vous impatients que vous êtes ? C’est lorsque le vendeur m’a annoncé le prix :
16.490¤ pour la version solo et 17.990¤ pour bénéficier du saute-vent et d’un pouf passager (pour pouvoir en accueillir une), il s’agit de la Nightster Special.
-Diantre, c’est un peu élitiste comme tarif, ne puis-je m’empêcher de rétorquer.
-Nous avons des solutions de financement adaptées, et c’est une moto construite à Milwaukee aux USA, me répondit le féal serviteur du Bar and Shield.
Quand j’aurai plus de temps, je lui expliquerai que les sites américains sont en Pennsylvanie, et dans le Wisconsin et que si le Milwaukee existe bien à Rayong en Thaïlande, il s’agit d’un club gay pour vieux bikers dés½uvrés …
En conclusion, 18.000¤ pour un truc aussi bien fini qu’une Kymco, avec moult carters en plastique qui branlent comme un octogénaire parkinsonien, je passe mon tour.
Mais c’est sans doute moi qui ne comprends pas le concept « Revolution Max », et mon commentaire sera probablement caduque et contredit par les scores de ventes …, ou peut-être pas.

28-01-2023 19:37 
Charlie_41

ouf

29-01-2023 20:29 
l'haricot

Non mais vous inquiétez pas pour le prix, les 3/4 vont pas l'acheter, un LOA suffira...

31-01-2023 18:14 
 

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