crash et suites fâcheuses...

Salut à tous.
J'avoue me balader sur ce forum pour la première fois et mu par un certain opportunisme (relatif toutefois !) car j'ai un pépin et je cherche des solutions un peu où je peux.

Un gentil petit camion jaune s'est interposé au dernier moment entre moi et la suite du boulevard Victor Hugo à Clichy (au niveau du 169, à côté de commerces) le 30 septembre au matin. Moi, je passais au vert à côté de voitures en file sur ma gauche attendant pour tourner. Le problème, c'est que le camion a trop attendu ou pas assez, et qu'il a décidé de le faire juste devant le museau de ma diversion. C'est une division aujourd'hui, en regard de la suite des évènements, division du remboursement auquel j'ai droit ; car évidemment, les abrutis de motards que nous sommes roulent trop vite ou sont totalement irrespectueux du code de la route. C'est ce dernier argument que le petit camion envisage : dans sa version, je suis bien entendu passé au rouge.

L'absence de témoin me porte préjudice et on se dirige vraisemblablement vers un 50/50 qui me laisse dans l'impossibilité d'enfourcher une autre monture avant un certain temps. Le temps que ma jambe se répare patiemment, penseront les assureurs tranquilisés pour moi. Je n'ai pû solliciter quiconque sur place, comme je me suis réveillé dans le camion des pompiers, et les policiers non plus. L'axe est très passant, des voitures attendaient pour un demi-tour, et le crash est visiblement survenu près de commerces fréquentés (c'était en fin de matinée). J'ai eu le temps de ronger mon frein pendant quatre jours d'hospitalisation après chirurgie pour combler ce trou béant dans ma cuisse et mon genou (cadre contre camion avec une jambe entre les deux...).

L'assurance attend de voir, mais je ne peux rester passif devant leur léthargie. j'essaie de faire des appels à témoin, parmi vous notemment et sur d'autres sites ; mais je cherche aussi à savoir ce qui m'atend et les recours possibles au cas où FMA se contenterait largement d'un compromis qui me laisserait sur la paille. Genre recours juridique, dont on m'a dit que c'était en fait le nom donné aux démarches inter-assurances. Je le sens mal, ce coup là, ce scénario dans lequel je me contente de pécadilles, avec le sourire en prime et un malus aussi peu justifié que le reste.

Si vous êtes parvenu jusqu'à ces lignes, c'est que vous êtes curieux, désireux ou capable de m'aider. Mon cas doit être banal, mais c'est mon premier carton, mon premier corporel, mon premier conflit. Bref, une toute première fois, tout-toute première fois...
Merci de m'orienter pour l'appel à témoin ou les recours réels, ceux que FMA pourrait occulter, les jurisprudence, etc. On m'a parlé de la "charge de la preuve", la trace des impact qui prédomine sur une signalétique qui ne peux parler pour moi (parole contre parole, 50/50, logique implacable mais dont une des parties souffre forcément). Elle atteste du refus de priorité du camion, mais est-ce pertinent face à un tribunal ou une décision d'assureur? Est-ce que ça existe ou est-ce un fantasme pour des rêveurs à deux roues?

Vous avez tout vu? Vous pouvez m'aider?
Meci de m'accorder le temps d'une réponse après celui, fort long il est vrai!, de la lecture.

Pât, le boiteux.

Bon allez ici on va t'aider à comprendre un peu ce qui arrives pas de soucis.
Tout d'abord dans un premier temps tu devrais etre auditionné par les forces de l'ordre afin de donner ta version sinon insiste pour le faire. Bonne démarche que de rechercher des témoins. En général sur le lieu de l'accident si il y a un café , le mieux est d'aller les voir. Soit le barman a vu le sinistre ou a un client habituel qui l'a vu. Tu prends ses coorodonnées et tu le signales à ton assureur qui doit lui envoyer une demande de témoignage. Pour ne pas etre embeter ce témoignage doit etre rédigé moins de trois mois après le sinistre.
Maintenant les responsabilités : En France pour les sinistres automobiles c'est la loi Badinter qui s'applique. C'est à dire, en simplifiant, tout véhicule impliqué dans un sinistre doit indemniser ses adversaires des dommages qu'ils ont subis sauf si il arrive à prouver qu'il y a une faute de la part de la victime. Il ne suffit pas de dire qu'un feu rouge à été grillé, il faut en apporter la preuve. les simples dire d'une des victimes ne sont pas suffisants (sauf bien sur quand la victime elle même le reconnaît, ce qui n'est pas ton cas à priori.)
Il faut aussi noter que c'est valable dans les deux sens. Ton assureur doit prouver que ton adversaire a commis une faute si il veut limiter son indemnisation.
Donc parole contre parole c'est indemnisation des deux parties et non 50/50. Si ton assureur te propose un arangement de ce type qui ne te convient pas, tu lui demandes de bien vouloir faire le nécessaire auprès de l'adversaire afin que ton indemnisation soit conforme à la loi Badinter. Les différentes conventions inter assureurs ne te sont pas opposables

La loi Badinter, dis-tu ? Intéressant...
Je viens d'avoir le montant proposé par l'expert, ton post est donc la première bonne nouvelle de la journée ! Pneus neufs, kit chaîne neuf et un épaviste qui va se faire du beurre sur mon dos.
Seulement dame tartine commence à râler sévère et je vais lui demander de relire le duplicata des factures.
FMA me parle d'un 50/50 qui donnerait lieu à seulement 50% du prix de l'expert (c'est un complot !). Donc d'après Badinter et toi, c'est du pipeau ? Je ne sais pas pourquoi ils sont pinailleurs comme ça, vu que le haillon du joli camion jaune, genre tout métal avec des barres renforcées, n'a pas dû trop bouger et ne leur fera pas sortir trop d'argent.

Merci à toi en tous cas, et tes précieuses remarques.

Si d'autres te reviennent... On m'a parlé de la "charge de la preuve", que la trace des impacts prouve le refus de priorité. C'est un élément majeur, un recours ?

Pât