Avis moto : Suzuki GSR

La voie du Samouraï

Les constructeurs n'en finissent plus de déserter la catégorie des roadsters 600. Après Kawasaki et Yamaha, c'est au tour de Suzuki. Exit la GSR 600, bonjour la GSR 750 ! Pourtant, cette rivale potentielle du best seller Z 750 n'a pas excité les foules lors de sa présentation en 2010 avec un style très passe-partout, un cadre et un bras oscillant en acier très basiques et une finition en rapport avec son prix de vente compressé. Mais guidon en main, la GSR 750 séduit immédiatement avec une selle à la hauteur raisonnable (810 mm), une position de conduite naturelle et un rayon de braquage des plus corrects. Et pour une utilisation au quotidien, les commandes douces, la boite précise et un moteur docile dans la première partie du compte tours sont autant d'atouts que ne possède pas forcément la concurrence... Trop soft la Suzuki ? Pas du tout. Le quatre cylindres, hérité de la GSX-R 750 de 2005, se transforme en petite furie dès qu'on dépasse le cap des 7 000 tr/min jusqu'à la zone rouge 3 000 tours plus hauts. Et contrairement à la Z 750, à la partie-cycle parfois débordée par sa mécanique, la tenue de route de cette GSR se révèle aussi rassurante qu'efficace ! Le train avant est vif et précis et l'ensemble demeure d'une grande neutralité à l'attaque, même sur bitume dégradé. Côté freinage en revanche, l'équipement d'origine n'est pas exempt de critiques avec un mordant initial trop discret et une puissance juste suffisante. Le double disque de 310 mm pincé par des étriers à 2 pistons juxtaposés mériterait d'être équipé de durites aviation pour améliorer puissance et feeling. Enfin, notez que la GSR 750 n'est pas économique qu'à l'achat puisqu'elle consomme en moyenne moins de 5,5 l/100 km, autorisant une autonomie totale supérieure à 300 km.