Avis moto : Benelli Tre K Amazonas

GS à l'italienne

La Benelli Tre-K, gros trail motorisé par une version assagie à 125 chevaux de son trois cylindres maison, était déjà une machine atypique. Avec cette déclinaison Amazonas, on touche carrément à l'exotique. La garde au sol est revue à la hausse et les débattements de suspensions passent de 120 à 180 mm à l'avant comme à l'arrière. Les jantes à batons de 17 pouces sont également abandonnées au profit des modèles à rayons tubeless et taillant 19 pouces à l'avant et 17 pouces à l'arrière. On notera également l'apparition de pare-mains et de disques pétales. A la conduite, les impressions sont mitigées. En premier lieu, la selle est exagérément haute (880 mm) même si les suspensions souples s'écrasent dès que le pilote est en place. Les moins de 1,80 m n'apprécieront pas... Ensuite, la finition est bien éloignée des 14 000 € facturés avec des fils électriques bien trop visibles et des ajustements de carrosserie pour le moins approximatifs. En ville, la partie-cycle est équilibrée mais il faut tout de même composer avec un trois cylindres rugueux, pas très souple et une boite dure. Ca s'arrange sur départementales. Les suspensions demeurent fermes pour un trail mais jamais inconfortables grace aux grands débattements. On peut alors profiter du gros trois cylindres, nettement plus caractériel que son homologue Triumph. Il est également beaucoup plus gourmand, gobant plus de 10 litres aux 100 km en mode énervé. Les pneumatiques mixtes sont malheureusement vite dépassés par les évènements par temps froid ou pluvieux. La protection et le confort sur autoroute sont très corrects mais l'autonomie pâti de la consommation et des 16 petits litres du réservoir. Quant au TT, il faut se cantonner aux chemins par la faute d'un poids conséquent de 235 kg et une ligne d'échappement très exposée en franchissement.