Les Zhumeurs du Repaire : la meilleure moto du monde (que personne ne connaît)

Entre nanar et huitième merveille du monde, quelle machine mérite d'être redécouverte ?

Européenne, italienne, japonaise, est-allemande ?

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  David, Rédac'

  Une Indian de 1920, autant pour la machine que pour l'histoire humaine du néo-zélandais parti de rien et de l'autre bout de la planète pour aller faire courir cette machine limite improbable et lui faire battre un record de vitesse. La meilleure moto du monde, c'est celle-là, celle qui transcende les frontières et vous fait vivre un rêve, qu'elle qu'elle soit finalement.

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  Grégoire, Chroniqueur

  MBX 125 F. S'tout. J'invoquerai le courroux de quelque divinité vengeresse sur la tête de celui qui affirmera autre chose -y'en a marre des hérétiques. Il faut oser sortir du triptyque Fazère/Zède/Cébé et tenter d'autres trucs plus exotiques. Et poser son cul au moins une fois dans sa vie sur une machine d'avant 1960 pour toutes les sensations étranges qui ne peuvent venir que des carburateurs, des allumages à rupteurs et de la distribution culbutée.

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  Jean-François, Doc' Méca

  C'est ma 500 Cagiva Canyon (1995 /2002). Un trail monocylindre dessiné par Pierre Terreblanche, celui-là même qui sculpta les Ducati supermono et 749/999. Un joli coup de crayon qui sous une finesse apparente cache un réservoir de 20 L. Bien équipée avec sa grosse fourche conventionnelle, ses superbes jantes anodisées à rayons et son grand disque avant, elle tient le pavé, freine très correctement et se joue des creux et des bosses sur les petites routes. 34 ch seulement, ok, mais à la roue arrière! ça suffit pour donner du fil à retordre à pas mal de motos plus puissantes et dans les ronds-points, ça balance tout seul. Comme disent mes potes "au début, j'ai cru que ton feu stop était en panne...Mais en fait, tu ne freines jamais!

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  Philippe, Journaliste

  La Yamaha 250 YBR. Depuis que je suis allé, sans encombres, à Dakar au guidon d'une flamboyante 125 chinoise, je n'ose même pas imaginer les promesses délivrées par la supériorité de l'ingénierie japonaise. Donc, si la 125 YBR représente une sorte d'absolu, sa version 250 doit carrément permettre un tour du monde sans prise de tête, avec puissance, confort et capacité de chargement. Vite, une carte routière !

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  Sandrine, Journaliste

  J'aurai bien dit une BMW R69, mais pas le temps d'en remettre une en état, alors je me rabattrai sur sa version post-moderne nine T, déclinaison blanche, selle beige... ! Le rétro pour les fainéants en somme mais avec un freinage un peu plus sécurisant pour rester le casque sur les épaules ! Et en plus, pour les petits gabarits comme moi, le modèle est agréable à la conduite ! Bobotitude ?

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  Serge, Chroniqueur

  Dans la série Wheels and Waves, peut-être ces motos avec crochets "porte surf" sur le côté... Ou pourquoi pas aussi la moto avec porte jaja, le crochet à béret, ou avec le support de la baguette de pain sans oublier celui des cannes à pêche... ou le support d'étui à fusil et les bottes à éperons... Non, je rigole...

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  Hervé, Reporter

  La meilleure du monde que personne ne connait, c'est la bécane de mon voisin. Pour la construire il est parti d'un 125 Honda CM (C pour commun, M pour moche), des années folles, qui pourrissait au bord de la route et il a bricolé dessus pendant au moins une semaine et demi. Au final, ça donne une moto très compacte et très sûre car elle est si basse de selle qu’il ne risque pas de se faire mal en tombant. Il a enlevé dessus tout ce qui n’était pas absolument indispensable pour rouler et maintenant, même au point de vue esthétique, tout est dans le détail. Il n’y a qu’un rétro à gauche. C’est le côté rétro de la moto. L’autre côté, qui n’en a pas, est le côté dépouillé. Au point de vue mécanique le moteur est tellement plein de chevaux que si on tend l’oreille, on entend nettement le cliquetis des sabots. Il s'en sert tous les jours et chaque fois que je le vois rouler je me dis que les miracles cela existe. C'est la meilleure moto du monde parce qu'elle brouille les frontières entre vitesse, accélération et freinage. En fait cette brelle c'est l’antithèse du deux roues à moteur et pour l'avoir essayé je peux vous affirmer que tout est si mou qu’on ne sait pas vraiment ce qu’on est en train de faire exactement. Ce qui est bien c'est que prendre des risques avec cet outil confère à l'impossible. Mon voisin, qui a des lettres, affirme que cet engin n’est pas une simple moto, c’est un oxymore destiné à attirer l'attention... l'attention sur quoi, je cherche encore.

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