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Les Zhumeurs : Votre plus belle galère sur un roulage hivernal

Neige, verglas, prisonnier des éléments ?

L'équipe du Repaire raconte ses virées hivernales...

Les Z'humeurs
  • Grégoire

    Grégoire, Chroniqueur

    Je n'ai pas de souvenirs de galère en hivernale au sens strict du terme : je sors rarement l'hiver. Par contre je me souviens d'un Paris-Bort-les-Orgues un début de mai sous la flotte tout du long et bien sûr avec une combi de pluie pas trop étanche. Je n'ai jamais été aussi soulagé de déplier la latérale une fois arrivé à destination ; bizarrement, le lendemain matin, je n'étais pas fracassé comme je le craignais initialement.

  • Jean-François

    Jean-François, Doc' Méca

    Ma pire galère hivernale, je l'ai vécue avec l'hivernale MJ où j'ai remplacé Laurent Cochet au pied levé... dans les Vosges. Notre périple a trainé un peu en longueur et on a dû traverser le col de la Slurcht de nuit sous la neige par un froid de canard, pour rejoindre BRERA Moteurs, notre lieu de RDV. Quand on est arrivé, après une toute petite chute quand même, les locaux nous ont dit : "même nous on ne le fait pas"... Et honnêtement, on a compris pourquoi !

  • Hervé

    Hervé, Reporter

    Galère hivernale... Ce n'est pas une galère c'est une constatation... nous étions un petit groupe à partir rouler en Cévennes en ce beau dimanche de février... Les champs autour de la vallée de St Jean étaient bien blancs ce matin-là et il faisait assez frisquet. Avec Annie nous étions sur notre Tiger préféré. Cette route je la connais par coeur. Rapidement le rythme s'est accéléré et seul mon pote Christophe est arrivé à nous suivre avec son Speed. Arrivés aux Plantiers, là où nous devions manger, je me suis pris une gaufre en descendant de la brelle sur la chaussée bien verglacée ... Je me disais bien que cela glissouillait un peu. Je ne vous raconte pas ce qu'Annie m'a passé !!

  • Damien

    Damien, Essayeur

    Un beau dimanche de janvier… ciel gris, mais temps sec. Et froid. Un petit 0°C, trompeur dans les bâtiments qui m'entourent. Je convaincs ma femme (et sans mal…!!!) qu'une sortie de 400 km puis retour, pour une réunion familiale, serait une excellente idée pour profiter de la moto. Equipés pour affronter une froidure jugée acceptable nous quittons alors l'A1; et je comprends que l'équipée bucolique sera du plutôt du style virée chez Picard, mais dans les congélateurs. En campagne, les champs sont blancs, comme les bords de route. Il fait -5°C en statique, entre -15 et -20 sur la machine. Le froid est comme l'angoisse, il s'insinue insidieusement partout, jusqu'au plus profond de l'équipage. Je n'arriverai pas à me réchauffer, reprenant le chemin du retour encore transi. Ma compagne eut la chance de revenir en voiture. Mais désormais, chaque hiver, on m'assène un cynique "…mais vous n'êtes pas venu en moto ? "

  • Philippe

    Philippe, Journaliste

    J'ai tendance à oublier les galères donc en fait, je n'ai pas d'exemple précis. Je me souviens de comparatifs où l'on a dû faire demi-tour au Mont Ventoux, après avoir fait tomber une Ducati Hypermotard à basse vitesse. Je dois être un peu gâté par la météo, car je me souviens aussi d'un sujet genre "la nuit la plus longue", où l'idée était d'aller rouler toute la nuit pour assister au plus tardif lever de soleil français. Je suis donc parti sur une FJR 1300 pile la nuit du solstice d'hiver pour aller prendre le café à la criée du Guilvinec. Et il a même pas fait froid. Je vais donc retenter ma chance de galérer : j'ai prévu une hivernale avec quelques potes, juste pour le plaisir de rouler entre nous. Départ Paris un vendredi vers 19 heures un soir de fin janvier ou février, pour aller rejoindre un gite dans le Morvan avec une arrivée prévue vers minuit en ne prenant que des petites routes. Et celui qui vient avec des poignées chauffantes est prévenu : on lui coupe les fils !

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Commentaires

Aristoto

Je me rappelle de l'article de Philippe suivi par des potes journaliste dans une caisse, les stations service d'autoroute vides, et la criée au Guilvinec, la FJR (l'article m'a donné envie de rouler en FJR)

Je dois encore avoir le Motorevue ou Motomagazine de l'époque.

"grosse" galère en hivers > rentré du boulot en janvier la nuit avec la neige qui commence à tomber; 25 kms très doucement et très glissant

01-12-2016 14:32 
Surfeur

Un jour de fin janvier 1998, Troyes-Dijon par la nationale...

Départ après déjeuner, température légèrement au-dessus de 0°C, soleil... Conditions idéales! Passé Châtillon-sur-Seine ça se gâte sévère: gros nuages, l'humidité se fait soudain très présente. Passé Saint-Marc-sur-Seine la température chute, la neige s'y met aussi, gros vent... Le plateau de Langres a sa réputation.
Habillé pour la circonstance (cagoule en soie, Damart en haut et en bas, gros gants, sur-pantalon, sur-bottes, slip en laine !), j'ai déjà eu un peu froid sur de longues distances. Là, pour le coup, souvenir impérissable: de la neige partout, des congères sur la route, le vent qui m'oblige à jouer les équilibristes sur le DR (version RSE: tête de fourche façon Transalp, protèges mains...), on dirait qu'il fait déjà nuit, je commence à être recouvert de blanche, le givre s'installe sur mon casque... Je roule au pas sur le second rapport, obligé de m'arrêter tous les kilomètres pour gratter. Pas un chat sur la route, encore moins de congénère.
Ca glisse... et le mono est connu pour son extrême souplesse... Mais le plus dur reste à faire. Passer Courceau, Saint-Seine-l'Abbaye et Val-Suzon. Pour les connaisseurs... Pour les autres, allez y faire un tour, c'est rigolo sur le sec ces virolos, descentes et montées ! Là, si je ne me mets pas au tas, j'aurai de la chance.
Courceau, ça passe, mais j'ai eu du mal à remonter, si, si! Arrivé au-dessus de Saint-Seine-l'Abbaye je m'arrête. Pour gratter. Mais aussi, j'hésite... Je ne vois pas à cinquante mètres. J'ai froid. Je suis engourdi. Mais pas le choix, il faut bouger sinon je me transforme en bonhomme de neige. J'ai l'impression de chevaucher un ski-bob: sauf qu'il va falloir tourner, sans freiner. Ca passe dans le premier virage. Dans le second, pas. Je tire tout droit dans la neige. A cet endroit-là, heureusement, il y a un petit échappatoire. Et personne. Ouf! Je remonte sans encombre.
Je connais la route par coeur mais ce jour-là, j'ai l'impression d'être ailleurs. Il n'y a plus de route. Seul repaire, les arbres qui la bordent. Le vent redouble. Je suis glacé. Il fait nuit ça y est. Et la descente dans Val-Suzon ne me réchauffera pas malgré les nombreuses fois où j'ai tiré tout droit, ne pouvant tout simplement pas tourner. Le guidon à l'oblique, pas toucher aux freins... je glisse... la voiture croisée n'a pas dû en croire ses phares. Je l'évite de justesse. Ouf. Je replace le DR tant bien que mal dans l'axe de la route pour reproduire la scène à l'identique aux virages quivants, qui s'enchaînent. Une fois en bas je me dis que la montée va être difficile. Elle le fut. J'ai cru ne jamais y arriver tant je glissais de l'arrière. Ca existe les chaînes à neige pour les motos??
Sorti de cet enfer, j'aperçois enfin les lumières de Dijon et la route. Je retrouve la civilisation. Gare le DR, j'arrive à descendre: je suis un esquimau. Je n'ai jamais eu si froid et manqué autant de fois de me mettre par terre. Je ne le referai plus. J'ai mis quatre heures au lieu d'une heure quarante cinq.

Belle galère!

01-12-2016 15:30 
CLEW

Salut,

Bin moi c'était un matin de février 2014, j'allais déposer mon fils au bahut environ 25km avant d'aller au boulot et environ 30 de plus. Il faisait froid (comme maintenant lol) mais la route était sèche. Je sors le 1000 GTR, équipement pour les deux et en route. Après environ 7 km, je passe sur un pont qui me permet de voir la route que je dois prendre, je vois un bouchon donc je me dis pas la peine d'accélérer fort pour ralentir ensuite. J'arrive sur le bouchon et je commence à remonter entre les files puis, comme la route passe de trois à deux voies, la file. Arrive une voiture en face, un léger coup de frein arrière pour ralentir et là grosse frayeur : l'arrière part en glissade et je vois le c.ul du camion se rapprocher sos. J'arrive à contrôler, mon SDS m'ayant aidé en ne bougeant pas. Je me demande ce qui a pu se passer et je me glisse derrière le camion pour rejoindre une espèce de BAU. Arrivé sur celle-ci, je m'arrête, pose le pied par terre et là, je découvre que je roule sur de la glace depuis 700 ou 800 m...
J'avais vu ça dans les années 80 mais à Verdun, il y avait une pellicule d'au moins 1cm de glace sur la route. J'ai continué à avancer sur l'espèce de BAU (environ 1m de large) qui était sale avec beaucoup de gravillons ce qui permet d'accrocher un peu. Finalement sortis de cette zone infernale (~1km ~1,5km) nous reprenons la route sans rencontrer de nouveau problème...

01-12-2016 17:06 
Phil G

Merci de ton commentaire Aristoto mais le magazine de l'époque c'était Maximoto (paix à son âme...)

01-12-2016 21:46 
Gourmand

le 23 décembre il y a quelques années, retour à la maison il commence à floconner un peu, plus que 200 m avec le feu rouge puis l'entrée de la rue à droite, il reste 20 m mais la roue avant se dérobe un peu et la Baleine pèse son poids, juste les pieds à l'arrache triste et ça s'arrête à 5 m du garage, ouverture du portail, positionnement en marche arrière sur le bateau et on engage la descente prudemment 2 doigts de la main droite sur le poignée de frein et ... mer... elle part en travers pas content, bon béquille, dépose de la veste, du pull et hop première tentative de remise en ligne après avoir démarrer le moteur et passé la première, rien à faire ça patine comme au plus fort des JO d'hiver, peut être en pivotant sur la latérale, et ben non, dépose de la chemise, il ne fait que 0° mais mais c'est encore trop chaud, donc la voila après une demi heure de galère mise dans l'axe de la porte du garage, et après une dernière glissage presque contrôlée la roue avant franchie finalement le seuil de porte.
Un dernier effort pour la mettre sur la centrale et là un doute surgit soudain, comment faire dans 10 mn pour entrer la voiture car il faut viser juste il n'y a que 5 cm de chaque côté de libre au portail et dans la descente.
Pose, quelques neurones restent actifs malgré les efforts précédent, et là l'idée de génie, le saut d'eau brulante, le sel de déneigement et du sable, en 3 mn le trottoir et la descente sont vierge de toute trace de neige, il faut l'avouer ça a été beaucoup plus facile sourire pour rentrer la voiture.

05-12-2016 12:28 
dante

Moi jamais aucune galère en hiver chuis pas un vrai motard quand il fait vraiment dégueu au point de risquer la chute et de mourir de froid ben je la sors pas :)

05-12-2016 13:24 
GromonoFou

Deux souvenirs, mais même pas vraiment galère :
1- Hiver 55 1980, pendant mon service militaire au Mont Valérien, neige tout l'aprème. Quand je sors de la caserne et que je reprends le 500XT, le bitume est devenu tout blanc. Pour retourner chez moi (Bvd Pasteur), je dois traverser le Bois de Boulogne et les voitures sont toutes coincées les unes derrière les autres (mais pas à cause des Madame-Monsieur, pour une fois) !
Du coup, j'ai remonté toute la queue file en allant poser mes tétines là où la main de l'homme n'avait encore jamais mis le pied, dans la vraie neige, à la lisière de la forêt !

2- Hiver 96, même genre de scénario, mais à Grenob' et avec le 600TT. J'ai gagné 3 cm d'épaisseur de neige au sol, mais j'ai beaucoup perdu en facilité de "pédalage" : Gromono IV affiche 90 cm de hauteur de selle, et moi 85 cm de longueur de jambe... Bonjour les galères quand les pneus cross ripent sur les amas de neige bien tassée par les BAR ! Du coup, là encore, je m'en suis sorti en passant dans la "presque poudreuse" sur le (très large) trottoir qui longe l'ancienne patinoire.

06-12-2016 08:49 
Akula

La seule qui me vient, c'est d'avoir fait 50km d'autoroute à 2h du mat' entre Metz et Nancy avec un brouillard givrant...
La glace qui se formait sur la visière au fur et à mesure, j'avais beau essayer de l'enlever en essuyant avec le gant, elle se reformait quelques secondes plus tard.

Résultat, j'ai fait les 15 derniers kils la visière ouverte... impossible de virer la couche formée.

My 2 cts

06-12-2016 09:50 
 

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