Le permis moto

Cours n°3 : Puissance TW

Après deux cours de prise en main d'un deux roues sur Yamaha AG 100, il est temps de passer à la vitesse supérieure.

Ce qui va se réaliser avec deux changements majeurs :
- la moto : une Yamaha TW 125 : un 4 temps, plus lourd et plus puissant que l'AG 100
- le temps : il pleut des trombes pour la première fois depuis des mois et la piste est grasse et glissante.

Traditionnel maintenant, le cours commence par le lent avec les mêmes exercices que lors des deux premiers cours. Et... la pluie, le poids, la fatigue ?

C'est en tout cas la première chute... sans gravité heureusement. La tête a quand même bien tapé par terre et le casque est désormais rayé (prévoir de le changer).

Sandrine remonte donc sur la moto et recommence à tourner. Vincent, toujours présent, reprend la position : "tiens toi droite"... le regard : "anticipe le plot suivant"...

Les tours se succèdent ainsi les uns après les autres, sous une pluie battante. Heureusement, la combinaison de pluie était là.

Après une petite heure, il est temps de passer au rapide. Vincent laisse à main à un autre moniteur - David - pour la suite des opérations.

Commencent les consignes de prudence : "attention aux feuilles; en plus la piste est grasse car il n'a pas plu depuis longtemps et il faut attendre que cela soit nettoyé". Puis, il embraye "vous me suivez"...

Donc, cette fois-ci, au lieu de laisser les élèves slalomer seuls, le moniteur ouvre le bal, en montrant où tourner et comment tourner : "gardez une vitesse constante [...] poussez votre guidon à l'intérieur du virage"... Ce sont les premiers pas de découverte de la technique du contre-braquage.
"Ce n'est pas la même technique qu'au lent. Cette technique ne fonctionne qu'au-dessus de 35 km/h".

La faute à la pluie ? Tous les élèves roulent doucement et restent en seconde sans oser passer la vitesse supérieure. Le moniteur répète sur plusieurs passages "tu peux passer la troisième", "tu peux aller plus vite sans problème"...

Le rythme s'accélère un peu sans jamais atteindre celui existant sous le soleil. Les conseils rassurants du moniteur ponctuent alors les tours :"cela va venir naturellement [...] garde la même constance au niveau des gaz...".

Et il est temps de revenir au circuit lent pour terminer le cours, alors qu'enfin les deux derniers passages étaient parfaits. On sent alors l'envie de l'élève de continuer encore pour conforter son acquis et finaliser ses impressions toutes nouvelles.

Les derniers tours, huit, et détours entre les plots se passent tranquillement. Le TW est désormais bien en main et son poids presque oublié.

Fin du cours.

On sent juste l'élève un peu frustré : le sentiment d'avoir raté quelque chose, une explication manquante peut-être, un petit quelque chose qui aurait permis d'enclencher le niveau supérieur, sans être capable de formuler quoi. La pluie et le manque de visibilité, de confiance aussi, n'ont rien arrangé, donnant l'impression d'un cours à vitesse réduite et moins enrichissant que les deux premiers cours dont elle était ressortie enchantée.

Off: le permis est souvent comme cela. C'est souvent l'alternance de cours où tout va vite et où l'on progresse avec des périodes plates où on a l'impression de n'avoir rien appris, stagné. C'est toujours un peu frustrant sur le coup, mais au cours suivant, on s'aperçoit qu'en fait, ce cours là aussi a eu son impact dans la progression de maîtrise de la moto.

Suite au prochain cours, en priant pour le beau temps...