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Kawasaki TTS Excent : un proto au Bol d'Or

Le projet Excentrique de TTS en endurance

Malgré un règlement relativement ouvert aux prototypes, les candidats ne sont pas légion en catégorie « expérimentale ». Alors quand un nouveau venu vient épauler la Metiss, lerepairedesmotards.com crie bravo et vous présente la TTS Excent en détail.

La Kawasaki TTS Excent en action aux essais pré-Bol. Ça n'amuse pas le terrain ! L'objectif est avant tout de progresser et de recueillir des informations. Peu importe le classement pour l'instant.

La fourche Excent avec son quadrilatère déformable. Elle s'adapte sur un cadre d'origine. Le té supérieur doit être changé pour recevoir la chape d'amortisseur. Le té inférieur reste de série. Il faut aussi parfois modifier les entrées d'air, si elles traHormis quelques machines européennes (des BMW S 1000 RR et une Panigale en catégorie Supertwin), le plateau d’endurance est très majoritairement composé d’hypersports japonaises. Il y a bien sûr la Metiss qui défend haut et fort les couleurs de la création française, mais désormais nous allons pouvoir aussi compter sur la Kawasaki du team TTS Excent. Ce prototype utilise notamment une fourche à quadrilatère déformable, adaptable sur un châssis standard. A noter aussi la présence d’une Yamaha R7 qui complète le trio des machines « expérimentales » engagées en 2016.

Le principe de la fourche Excent consiste à implanter un parallélogramme en dessous de la colonne de direction, relié à des haubans qui tiennent la roue avant. Par rapport à une fourche classique, les avantages revendiqués sont les suivants :

Suppression du coulissement sous contrainte de flexion propre à la fourche télescopique. Grâce au montage des articulations sur 8 roulements à billes et 8 roulements à aiguilles, on élimine les frictions parasites et l’ensemble gagne en sensibilité, particulièrement au freinage, où la suspension avant n’a pas tendance à se figer.

Les bras du quadrilatère sont montés sur 8 roulements à billes et huit roulements à aiguille. Les efforts de friction sont moindres que sur une classique fourche télescopiqueLes possibilités de réglage du train avant sont beaucoup plus nombreuses et indépendantes. On peut jouer sur l’assiette de la moto, sans changer l’assiette du quadrilatère, ce qui influence beaucoup moins le comportement de la suspension.

Enfin, en changeant la longueur des bras du quadrilatère, on peut aussi modifier la géométrie du train avant. Ainsi on peut jouer sur les variations de chasse et d’empattement de la moto au fil du débattement. La géométrie retenue, conserve un empattement quasi constant au freinage, ce qui réduit les transferts de charge, permettant à la moto de freiner plus tard et plus fort qu’une « télescopique ».

Sur ce type de suspension, l’inclinaison des bras du quadrilatère modifie la hauteur du centre de rotation instantané de la suspension avant, ce qui donne ou retire de l’effet anti-plongée. Un phénomène qui évolue donc aussi au fil du débattement et rend la mise au point de la suspension un peu plus complexe.

Un concept déjà largement validé

Gros plan sur la fourche du prototype Ducati 848Crée par Vincent Lavabre, motard et concepteur de robots industriel de métier, cette suspension avant a été ébauchée sur une vieille Kawasaki ZXR. Elle a ensuite été testée avec succès sur une Moto Morini 1200 Corsaro, en août 2010, sur route et sur piste. Les choses s’accélèrent rapidement avec la rencontre de Philippe Chaumés, un vieil ami, devenu PDG de la société d’ingénierie mécanique Excent France qui emploie 600 personnes ! Philippe Chaumés est lui-même un ancien motard, donc passionné.

Le service R&D du groupe Excent, sous la direction de Christophe Strainchamps, reprend le bébé et organise des tests en étroite collaboration avec le pilote Thomas Métro pour mieux valider le concept. Désormais l’équipe passe la vitesse supérieure et effectue des mesures comparatives entre une Ducati 848 « télescopique » et la version « quadrilatère ». En 2016, la 848 « quadrilatère » a facilement réalisé un excellent 1, 33.46 en Pirelli supercorsa « route » à Nogaro, aux mains expertes de Gabriel Pons!

L'esthétique travaillée de la Fourche Excent ne dénature pas les lignes de la 848

Pour aller encore plus loin, le Team Thomas Superpole Excent s’engage en mondial d’endurance avec une Kawasaki ZX-10R 2015 modifiée. La première participation a eu lieu à Barcelone. Bilan 5 tours en tête, aux mains d'Olivier de Poorter, 20 H dans le top 10 avant une chute sur problème de freins. Pas complètement surprenant, puisque le freinage est un des gros points forts de la fourche Excent. Il est donc logique que les disques soient très sollicités. Cependant, pour un baptême du feu, c’est un excellent début (14 ème place au général) ! La prochaine apparition publique est pour le Bol d’Or. Des disques France Equipement, plus épais, devraient solutionner le problème de freinage.

Au Bol, la Kawasaki TTS Excent sera pilotée par Gabriel Pons, accompagné de Jacques Trincal et Steven Neumann. Lionel Fregence assure le rôle de pilote remplaçant. Aux essais pré-Bol, Gabriel Pons a tourné en 2,03 en découvrant le Castellet avec une suspension pas encore parfaitement réglée. (Ce jour-là le GMT a claqué un 1,59.3 à titre de comparaison).

L’équipe du repairedesmotards.com souhaite bonne chance au Team Thomas Superpole Excent et nous ne manquerons pas de vous relater leurs exploits !

Pour supporter la longue ligne droite du mistral (15 à 16 secondes de pleine charge !) la moto du Bol est bridée à 13.800 tr/mn en sixième (régime maxi 14.500 sur les autres rapports), ce qui limite la vitesse maxi à 303 km/h. Les plus rapides atteignent

Plus d'infos sur la technique des motos d'endurance

Commentaires

darmitou

Du nouveau dans le monde de la moto, ça à l'air prometteur en tout cas vu le chrono au Castellet !!!
Buena suerte,

17-09-2016 18:21 
 

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