Essai néo-rétro Moto Guzzi V7 Sport

L'icône modernisée

Bicylindre en V face à la route, 853 cm3, 67 ch (bridable A2), 79 Nm, 220 kg pleins faits, réservoir 21 litres, 10 999 €

Modèle emblématique de la marque Moto Guzzi, la série V7 franchit une nouvelle étape en 2025 en se conformant à la norme Euro 5+. Si son design demeure fidèle à l’esprit original, cette mise à jour apporte plusieurs évolutions notables, à commencer par l’adoption d’un accélérateur électronique en remplacement de la commande par câble. La gamme s’élargit également avec l’arrivée d’une déclinaison Sport, dotée d’un équipement orienté performance, notamment un système de freinage renforcé et une fourche inversée. Malgré ces évolutions techniques, la V7 conserve son identité, combinant caractère mécanique et esthétisme classique.

Directement inspiré par la V7 originelle, la livrée "Vert Legnano" de la version Sport met immédiatement dans l'ambiance. Ce choix visuel audacieux est renforcé par des échappements en finition noire mate, qui contrastent avec le vert clair de la carrosserie. Si certains amateurs préféreront les éléments chromés et les jantes à rayons de la version Special, le recours à des jantes moulées a permis une perte de poids de 1,8 kg. Ces nouvelles roues, à six doubles branches évoquant les ailes de l’aigle emblématique de la marque, illustrent la volonté de combiner tradition et modernité.

Les finitions du moteur en V transversal, caractéristique de Moto Guzzi, témoignent d’un soin particulier : couvre-culasses usinés, cache alternateur travaillé, panneaux latéraux en aluminium avec l’inscription « V7 Sport ». L’attention portée aux détails est visible sur l’ensemble de la machine, du réservoir à la selle, en passant par les repose-pieds. Le logo présent sur le garde-boue avant rappelle que l’assemblage est toujours réalisé à Mandello Del Lario, berceau historique de la marque. Le bloc de 853 cm3 délivre toujours 67 chevaux et 79 Nm, avec un bridage possible pour les permis A2.

Côté partie cycle, la version Sport bénéficie de composants améliorés. La fourche classique non réglable de 40 mm laisse place à une fourche inversée de 41 mm avec réglage de précharge, également présent sur les deux amortisseurs arrière. Le système de freinage avant se compose de deux disques de 320 mm associés à des étriers monoblocs Brembo à montage radial à quatre pistons. À l’arrière, un disque de 220 mm est pincé par un étrier simple. Sur cette version, l’ABS en virage, géré par une centrale inertielle à six axes, offre une sécurité renforcée en conditions dynamiques.

La position de conduite se révèle immédiatement naturelle grâce à une selle située à 780 mm du sol, qui assure un bon confort d’accueil. Si la béquille latérale demande un peu d’attention à l’usage, l’ergonomie générale est bien pensée, avec des commandes accessibles et un levier de frein réglable. Reprenant toujours une apparence classique, le compteur numérique rond est légèrement décalé sur la gauche, de quoi surprendre sur une machine qui cultive pourtant la symétrie partout ailleurs : moteur en V en position frontale, échappements de part et d’autre, double disque avant...

Un essai de plus de 100 kilomètres au départ du site Aprilia de Noale, près de Venise, a permis de prendre en main ce millésime 2025 de la V7 Sport. Moto Guzzi est-il parvenu à moderniser sa classique en conservant son authenticité ? Essai !

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