Fil RSS Facebook Twitter Pinterest Youtube
Roadbooks Nouveau sujet

Tour de Californie J8 - Dimanche 11 mai 2008

avatar Tintin_en_calif 21-06-2008 23:47
Tour de Californie J8 - Dimanche 11 mai 2008

Retour au compté d'Orange depuis Pismo Beach

C'est une journée avec autant de kilomètres que les précédentes, mais dont la moitié ou plus seront faits sur autoroute et sans arrêt photo, ce qui au final l'a fait durer environ la moitié du temps. Comme écrit dans la journée de la veille: "Le plan est de rouler dès que possible vers l'intérieur des terres, ce qui devrait me permettre enfin de ne plus subir le vent marin qui m'a mis à l'épreuve durant les 3 derniers jours."

Itinéraire

La journée débute avec une petite anecdote. La vieille pendant mon enregistrement à l'hôtel, une des réceptionnistes avait manifesté de l'intérêt pour la moto. Le matin pour une fois je décide de faire deux voyages plutôt que de tout trimballer en une fois (un sac Guzzi sur chaque épaule, sacoche de réservoir dans une main, casque et gants dans l'autre, appareil photo autour du cou). A mon premier voyage, je constate donc qu'une 600 CBR F3i des années 2000 est garée à côté de la Guzzi, mais aussi qu'une petite offrande a été déposée sur ma selle: un petit paquet de mélange entre bonbons bleus et chocolats. Quand je retourne faire mon second voyage, je revois la réceptionniste et lui demande si la CBR est a elle. Elle dément tout en indiquant qu'elle aimerait bien. Sur ce, je repars en laissant entier le mystère des chocolats...

Comme je m'y attendais, c'est tout d'abord la brume qui m'accueille sur la route. J'ai une ou deux dizaines de miles à parcourir sur une 4 voies déserte avant de sortir et prendre la 166 vers le sud est.
Dès la sortie, je suis tenté de m'arrêter pour prendre des photos.

photos.lerepaire.free.fr
photos.lerepaire.free.fr
photos.lerepaire.free.fr
photos.lerepaire.free.fr
photos.lerepaire.free.fr


Il y a de cela quelques semaines, pendant la sortie sur Ojai, Alan m'a décrit sa version de la 166 qu'il a parcourue à presque 100MPH, je m'attend donc à de grandes courbes rapides.

Après les premières collines, je découvre un paysage marécageux magnifique. Je prend mes photos après m'être arrêté devant un enclos à bestiaux.

photos.lerepaire.free.fr
photos.lerepaire.free.fr
photos.lerepaire.free.fr
photos.lerepaire.free.fr
photos.lerepaire.free.fr
photos.lerepaire.free.fr


Cette route qu'il faut pourtant connaître se retrouve en quelques instant relativement fréquentée avec environ 4 ou 5 véhicules dont une caravane derrière son pick-up. Cela ne serait pas un problème si je ne voulais pas à la fois prendre des photos fréquemment et respecter autant que possible les limitations de vitesse.
Au final la situation n'a pas posé trop de problème : comme promis, les larges virages étaient rapides et s'accompagnaient de lignes droites avec des zones de franchissement.

photos.lerepaire.free.fr
photos.lerepaire.free.fr
photos.lerepaire.free.fr
photos.lerepaire.free.fr


Puis le paysage changea, la rivière passa de l'autre côté de la route, pour finir par se perdre aux creux d'un canyon aux pentes quasiment verticales. Le reste du paysage évolue lui aussi, la route découpant une plaine aride entourée de montagnes très différentes à gauche et à droite.

Carrizo Plain National Monument
photos.lerepaire.free.fr
photos.lerepaire.free.fr
photos.lerepaire.free.fr
photos.lerepaire.free.fr
photos.lerepaire.free.fr


Alors que la monotonie semble prête à s'installer la route ondule soudain comme les montagnes russes, puis je traverse un village surréaliste (New Cuyama) au milieu de nulle part. A droite de la route s'étendent en effet de vastes plaines où le bétail va paître. Un peu déçu, je vois un pick-up à la tête d'une file indienne de bétail, il faut donc du fourrage, des outils, bref tout le matériel pour participer à cette activité d'élevage. Ce qui me frappe le plus, c'est le petit square du village avec sa plaque remerciant le bienfaiteur qui l'a érigé, comme dans les grandes villes. Je vois tout ça depuis la longue ligne droite d'asphalte.

Enfin la plaine se termine comme elle avait commencé, par des collines. Depuis un moment je surveille le GPS pour ne pas rater mon embranchement. Dans ces collines dorées par le soleil, je stoppe pour admirer ce nouveau paysage. Une pancarte irréelle indique la neige à moins de 30kms. Je vois une vieille ferme avec des carcasses rouillées dans la cour et de l'autre côté de la route, une surface blanche au fond d'une cuvette doit être un dépôt de sels minéraux concentrés au creux d'une mare asséchée.

photos.lerepaire.free.fr
photos.lerepaire.free.fr
photos.lerepaire.free.fr
photos.lerepaire.free.fr


Je dois justement prendre la direction où sont indiqués les sommets enneigés, ce qui semble me faire revenir en arrière, nous verrons bien où cela mène et si la neige y sera.
A peine commencée la montée, le paysage change en effet. J'ai d'un côté une plaine désertique en contre-bas et de l'autre des collines où commence à poindre de l'herbe verte.

photos.lerepaire.free.fr
photos.lerepaire.free.fr
photos.lerepaire.free.fr
photos.lerepaire.free.fr
photos.lerepaire.free.fr
photos.lerepaire.free.fr
photos.lerepaire.free.fr
photos.lerepaire.free.fr
photos.lerepaire.free.fr
photos.lerepaire.free.fr
photos.lerepaire.free.fr
photos.lerepaire.free.fr
photos.lerepaire.free.fr
photos.lerepaire.free.fr
photos.lerepaire.free.fr


Je m'arrête ensuite pour admirer un canyon rempli de verdure auquel les photos ne rendent pas justice.

photos.lerepaire.free.fr
photos.lerepaire.free.fr


Impossible de faire plus de 500m s'en s'arrêter à nouveau. Cette fois je vois des forêts sur l'autre versant. Je crois que ce sont aussi les montagnes qui étaient à ma gauche quand j'ai traversé la plaine.

photos.lerepaire.free.fr
photos.lerepaire.free.fr
photos.lerepaire.free.fr
photos.lerepaire.free.fr
photos.lerepaire.free.fr
photos.lerepaire.free.fr
photos.lerepaire.free.fr
photos.lerepaire.free.fr
photos.lerepaire.free.fr


Un peu plus tard, j'aperçois les sommets couverts de neige comme promis.

photos.lerepaire.free.fr
photos.lerepaire.free.fr


Je roule ensuite à travers un village (Pine Mountain Club) entièrement destiné au loisir avec son golf en plein milieu des forêts de pins et ses remontées mécaniques pour l'hivers.

Je rejoins finalement la route par un endroit que je n'avais pas imaginé, je reconnais la pizzeria où Alan et moi n'avons pas mangé car il m'a indiqué à demi-mots que la qualité laissait à désirer. Je poursuis jusqu'à l'autoroute et fais le plein d'essence au même endroit que lors de notre visite à Ojai.

J'arrive ensuite sur l'autoroute où je garde un bon rythme. Je m'arrête une dernière fois prendre une photo des collines colorées d'orange par les coquelicots.

photos.lerepaire.free.fr


Voilà qui conclus cette semaine sur la route, me laissant le temps de nettoyer la moto sous toutes les coutures une fois rentré. Je baisse le jour même le prix de la petite annonce sur internet, dans deux semaines, elle sera vendue...

C'est beaucoup plus dur de tirer des conclusions sur une semaine qu'après une virée sur une journée ou une fin de semaine. Sur plus de 3200kms, j'ai perdu mes anciennes trajectoires et positions sur la moto et celle-ci est devenue une extension de moi-même. A part pour la béquille centrale et son axe baladeur, les angoisses qu'elle m'a données sont tout à fait normales : où trouver de l'essence, quand gonfler les pneus (c'est gratuit selon la loi californienne si on vient de faire le plein), remettre de l'huile. Je n'ai pas eu le soucis de graisser la chaîne mais j'ai à la place vérifié les suintements sur mon cardan.
La lourdeur de la moto comparée à la Buell s'est effacée devant sa capacité à rester saine avec son chargement. La Breva m'a paru rétrécie le lendemain sans "l'appui visuel" de la sacoche de réservoir pour y fixer mon horizon. Les rues à angle droit sont également bien moins propices à l'usage des enseignements de StreetMasters.

Quand au voyage en lui même, l'angoisse s'est bien sur effacée le vendredi matin dès que mon paquetage est entré dans les valises. J'ai ensuite su gérer avec de la réserve ces 9 jours et 9 nuits passés hors de la maison. J'ai déjà utilisé des lavomatiques quand j'étais étudiant donc ce qu'il reste éventuellement à gérer pour de plus longs périples, c'est le budget et le temps.

 

Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum. Facebook

Cliquez ici pour vous connecter