Triumph Bonneville
Après avoir tourné autour des nouvelles Triumph et de la Bonneville en particulier une partie de l'hiver, la météo du printemps a bien voulu m'autoriser une échappée à son guidon.
Choisir l'essai entre une Triple et la Bonneville ne fut pas simple, je n'avais pas le temps d'essayer les deux; j'ai opté pour la Bonnie, le Triple 1050 sera pour plus tard
Vous connaissez l'allure générale de cette machine: un bicylindre à air, vertical, dont l'injection a été dissimulée sous de faux carbus (?) destinés à prolonger l'allure vintage de l'ensemble.
A l'arrêt, son allure générale passe bien, elle a de bonnes proportions, plutôt harmonieuse, et les détails de finition m'ont paru assez soignés.
Ceci dit, ceux qui comme moi n'aime pas le "faux vieux" ou la mode rétro en général, doivent se faire une petite violence: appeler "Bonneville" une Triumph, quand on a connu LA Bonnie, c'est assez gonflé. Il n'y a qu'une Bonnie dans la mémoire des motards, celle qui roulaient déja dans les années 60/70, et que je croise encore parfois avec bonheur dans les rassemblements de machines de collection.
Ceci dit, je me prête à l'essai avec beaucoup de bonne volonté et d'objectivité, sans à-priori, ne serait ce que par respect pour le concessionaire qui me prête aimablement cette machine.
Raide de neuve, la machine d'essai n'avait pas 500km au compteur.
Sur les conseils du vendeur, je pars en direction de Vilards de Lans;
les Grenoblois connaissent sûrement cette adorable petite route en lacets qui escalade la pente du Vercors depuis Fontaine, en passant par La Tour Sans Venin (sic).
Un peu lourde à redresser quand elle est sur sa latérale, elle offre une position de conduite assez droite avec son guidon moyennement haut, et les repose-pieds un peu avancés.
Le départ est très facile, et même soft: un coup de démarreur, et hop, le beringot ...berlingote .
Ben houi, j'avoue que le démarrage au kick me plaisait, mais aussi que le bruit, que dis-je, la musique somptueuse du moteur d'une vrai Bonnie et de ses ravissant échappements "en saucisson" faisaient déja une grande partie du bonheur
Plus rien de tout ça maintenant. Ce berlingot ne fait rien d'autre qu'un bruit métallique, plat et tristounet, les échappements pas mieux.... On passe
Les premiers rapports sont passés avec attention, les commandes sont très douces, les leviers et poignées reviennent sans dureté.
Le moteur très souple, reprend de la même manière à 2000t que plus haut.
Il est vraiment facile, et on peut le recommander auix débutants ou à tout ceux qui ne cherchent pas un truc "caractériel".
Attention, la pédale de frein et le sélecteur demandent de décoller le pied, il y a une habitude à prendre, ou un réglage à effectuer.
Une fois dans les enchaînements de virage, sur un excellent billard, je commence à enchaîner et chercher ses marques car le moteur a pu prendre sa température.
Un premier coup de raquette, sur un léger dos d'âne surprend. Aïe le dos!Puis un passage surélevé, passé ttttrès prudemment, renvoie encore pas mal d'énergie dans les vertèbres. Là, je commence à comprendre que la position très relevée, associée à des amortos raides et une selle dure font un ensemble peu confortable.
Rapidement, l'ennui me gagne. Les virages se succèdent, mais la position de conduite peu confortable conjugué au moteur parfaitement prévisible
engendrent une réelle lassitude.
Je fais donc 1/2 tour bien avant le terme, ce qui me donne l'occasion de tester les freins dans la descente. Là c'est tout bon: l'avant, puissant et progressif est très efficace; l'arrière le seconde parfaitement puisqu'on peut aller chercher le point de blocage progressivement sans surprise.
Retour à la concession. Cette moto marche bien, elle est recommandable aux débutants (ce n'est pas péjoratif) à ceux qui veulent une machine facile, simple d'emploi. Adaptée à la ville, elle montre vite ses limites en tant que routière.
Sa facilité d'usage, bien réelle, se paye au prix d'une vraie fadeur pour ceux qui aime les machines de caractère. Rien à voir en tout cas avec son illustre ancètre.
V
tout à fait d 'accord pour les amortos arrière :c 'est la première chose à remplacer , d 'urgence , sur cette moto les bitubos sont les plus recommandés :il faut compter 500 euros environ
ensuite on passe au moteur: le kit le plus commercialisé est le dual system de mécatwin : modif sur les carbus d 'origine +pot libéré soit 1200 euros environ avec la m0
ainsi équipé la bonneville est métamorphosée: joli bruit et grosse patate.
si on compare la W650 ET LA BONNEVILLE d 'origine la w650 est devant:
l 'ennui c 'est que le moteur de l a w 650 ne permet , de part sa conception aucun développement : sur la bonneville tout est possible : travail sur la culasse , carbu cr 35 etc voir le site truxton .
enfin question durée dans le temps, le moteur de la triumph est indestructible
le kit le plus commercialisé est le dual system de mécatwin : modif sur les carbus d 'origine
Avec l'injection, tu fait comment?
sur les nouvelles bonnies mécatwin monte les pots dual system et ne touche plus à la carburation puisqu 'il y 'a l 'injection : tu peux lui téléphoner pour avoir des infos : d ' après le vendeur de paradise étoile ,en injection la mécatwin est plus efficace qu 'en version carbu ;
J'ai été l'essayer ce mating
Joli bruit très feutré au démarrage, puis pas mal de couple, hyper maniable, ca freine bien également,ca tient pas mal la route, mais je suis rentré au bout de dix minutes, car le moteur n'a pas d'allonge, au contraire, passé un certain régime, il s'effondre, très décevant pour une moto de 8200€ , j'en attendait plus de fun...
Les anciens twins anglais, étaient autrement plus vivants, et surtout a régime élevé(entre 4000 et 7000trs....)
J'ai préfèré de loin le moteur de la Gladius suzuki, qui sans être un foudre de guerre, est autrement plus vivant, et expressif tout en cubant presque 250cm3 de moins mais il est vrai trois ou quatre chevaux de plus!