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Essai moto BMW R 1250 RS

Cargo

Bicylindre à plat, 1254 cm3, 136 ch, 143 Nm, 243 kg tous pleins faits, 15 350 euros.

Vieille tradition que le modèle RS chez BMW, jusqu’à la précédente R 1200 RS. La nouvelle arrive enfin (certains l’attendent depuis le mois de janvier…), avec ses 50 cm3 supplémentaires et son système Shiftcam, sorte de distribution variable qui joue donc sur le temps de levée des soupapes. Le circuit de lubrification a lui aussi été revu. Résultat, 136 ch et un couple sympa de 143 Nm à 6 250 tr/mn, une efficacité record pour un bicylindre à plat chez BMW. Ce moulin, on le retrouve bien sûr sur la GS 1250, la RT et le roadster R 1250 R, mais pas encore sur la gamme NineT.

La BMW R 1250 RS, Sport-GT
La BMW R 1250 RS, Sport-GT

Découverte

La RS reste dans le créneau des sport GT, où la Honda VFR a longtemps régné. Ces motos roule-toujours correspondent à une époque révolue, puisqu’elles misent sur une vitesse moyenne assez élevée dans un confort convenable. Aujourd’hui, le trail leur dame le pion, dans son style aventurier, avec sa position de conduite plus reposante encore et sa promesse d’évasion hors bitume (qui ne franchit que rarement le fantasme de la promesse…), sa propension à préférer les vicinales aux lassantes autoroutes et son tarif parfois moins élevé que celui d’un sport GT. Tâche ardue donc pour la R 1250 RS.

Outre son bicylindre moderne de 1250 cm3, elle bénéficie de rapports de boîte de vitesse plus longs que sur la GS, avec un sixième rapport type « cruiser » et du cardan.

Moteur boxer deux cylindres à plat, 4T, refroidi par air/liquide, deux arbres à cames en tête entraînés par roue dentée, un arbre d'équilibrage central et ShiftCam pour la commande variable d'arbre à cames d'admission, 4 soupapes
Moteur boxer deux cylindres à plat, 4T, refroidi par air/liquide, deux arbres à cames en tête entraînés par roue dentée, un arbre d'équilibrage central et ShiftCam pour la commande variable d'arbre à cames d'admission, 4 soupapes

Assez volumineuse, à la ligne étrange (la tête de fourche a été redessinée pour 2019), très chargée sur la partie avant, plus effilée derrière, la RS se positionne aux antipodes d’une Ducati 939 SuperSport plus légère (184 kg à sec), un peu moins puissante (110 ch) et moins chère (13 490 euros). L’incontournable Honda VFR 800 est encore plus abordable question tarif (12 999 euros) mais moins séduisante côté puissance (106 ch) et poids (239 kg tous pleins faits). Aux alentours de ces trois pures sport GT rôdent les Kawasaki Z 1000 SX et Suzuki GSX 1000 F, des roadsters mutés en routières, un peu moins confortables que la BMW et la Honda et un rien plus chères que la VFR. Ceci dit, la BMW R 1250 RS peut elle aussi être considérée comme une extrapolation de la R 1250 R…

243 kilos tous pleins faits
243 kilos tous pleins faits

Ce tour d’horizon terminé, qu’offre la RS comme arguments bétonnés pour nous ramener sur la voie du long trajet à allure soutenue ? Outre les nombreuses options habituelles (ESA pour le réglage assisté des suspensions, shifter pour le passage des rapports sans toucher à l’embrayage ni dévisser la poignée de gaz, capteur de pression des pneus, béquille centrale, régulateur de vitesse etc.), elle dispose de l‘antipatinage DTC, d’une bulle réglable en hauteur manuellement sur deux niveaux et de nouveaux phares à leds puissants.

Feu arrière à LED
Feu arrière à LED

En selle

La première rencontre est assez étrange, on entre dans cette moto plus qu’on ne la domine, ce qui devient assez rare (c’était le cas sur les anciennes grosses cylindrées de type Kawasaki ZZR 1100). Encore une fois, exactement à l’opposé de la Ducati SuperSport. La RS impressionne par ses dimensions généreuses. Son guidon est placé plus en hauteur par rapport à l’assise, sa selle est large mais basse, mes deux pieds touchent le sol malgré mon mètre soixante-huit. L’écran TFT, clair, lumineux, indique 4872 km, elle est rodée. L’option Keyless (pas de clé, un transpondeur en poche, il suffit d’appuyer sur un bouton, comme pour la télé), comprise dans le pack Touring, s’avère pratique, notamment au moment de faire le plein : pas besoin de clé pour ouvrir la trappe à essence.

Commodo avec molette d'accès aux menus et sous-menus
Commodo avec molette d'accès aux menus et sous-menus

Première en bas, il y a des traditions qui persistent, embrayage souple, premiers grognements du moteur, en douceur. Comme sur la GS, l’équilibre est évident, la confiance naît instantanément. On sent le poids, la longueur de la moto ne favorise pas la maniabilité, mais on ressent une stabilité sans faille. En ville, la hauteur de selle raisonnable me ravit (je descends de la F 850 GS Adventure, forcément… Etrange pour un trail de hisser son pilote si loin de la terre). Le mode moteur est resté sur Road, je testerai le Dynamic plus tard. L’option ESA indique un réglage classique, une seule personne en selle, sans bagages. La moto de monsieur tout le monde, quoi. Premier freinage, pas de plongée flagrante de l’avant. La fourche contient les transferts de masse. Je me fraie un chemin entre les bagnoles, sous une chaleur accablante et la RS me plaît malgré tout. Je ne suis pourtant pas un grand fan du moteur Boxer, mais j’admets volontiers qu’il allie désormais souplesse et pêche (ou patate, selon le moment de la journée ou du repas) dans une étonnante harmonie. Le son, malgré l’échappement Akrapovic (option), n’est pas des plus enchanteurs, ce qui souligne d’autant plus le bon caractère du bicylindre.

Jolie signature lumineuse, efficace de nuit
Jolie signature lumineuse, efficace de nuit

Autoroute

L’un de ses lieux de prédilection, en théorie. Voici plusieurs jours que je roule quotidiennement avec la RS, je suis toujours surpris par son assise basse et son guidon un peu haut lors de nos premières minutes communes. Calé sur la selle depuis une bonne heure sur l’A13, je me rends compte que cette posture soulage les bras et le bas du dos. Les repose-pieds, peu reculés, offrent le point d’appui principal et ça tombe bien, c’est dans les jambes qu’on a le plus de force et d’endurance. La bulle en position haute me protège parfaitement, les plus grands la trouveront probablement un peu juste (j’ai testé en me hissant un peu, pendant deux minutes). Le régulateur (option) sur 134 km/h (4 000 tr/mn), me voilà complètement inutile. Car la RS jouit d’une stabilité inébranlable, rien ne la fait dévier de sa trajectoire. Son empattement de 1530 mm, proche de celui d’un trail, explique pour partie son aspect imperturbable. L’absence du Telelever (train avant triangulé auparavant présent sur les R et RS) ne change finalement pas grand-chose…

Les kilomètres défilent, la consommation se maintient à 6,5 l aux 100 km, je pourrais pousser jusqu’à New York s’il n’y avait l’océan… La RS tient son rang de sport GT, elle prend la route comme un cargo prend le large.

Position confortable sur autoroute
Position confortable sur autoroute

Départementale

Un serpentin de bitume s’insinue discrètement dans la campagne du Vexin. Il ondule, un peu cabossé, surprend parfois par ses mouvements inopinés. Sans parler des carrefours surprenants masqués par les blés déjà hauts. Je m’amuse de ces improvisations. La RS fait sentir son poids et sa longueur, elle n’a rien d’une anguille. Le confort impérial apaise plutôt, le rythme est coulé, j’évite de la brusquer, je sens qu’elle deviendrait alors impressionnante. Ce genre de vaisseau goûte peu les rivières mais y navigue en toute quiétude pourvu qu’on respecte ses dimensions. La RS n’est pas une moto de rallye, à l’évidence et son train avant stable, précis, n’est pas joueur. A l’opposé d’un trail par exemple, qui apprécie l’improvisation, les corrections de trajectoires, les mouvements de guidon. Là, il faut se concentrer un peu si on veut rouler vite (il est des routes sur lesquelles on peine à tenir le 80 km/h de moyenne même en attaquant). Les appuis sur les repose-pieds y sont essentiels. Quand l’adrénaline retombe, la BMW fait encore une fois preuve d’une stabilité royale, dans un superbe confort, de selle comme de suspension. Le passager ne se fait pas sentir, ce cargo emmène les charges sans broncher. Le moteur possède suffisamment de coffre pour s’en accommoder. Il reprend à n’importe quel régime et monte dans les moins graves (plutôt que les aigus) sans broncher. On note un regain de vigueur aux alentours des 5 000 tr/mn. S’il n’a pas un charisme séduisant, il me scotche par sa vivacité. Les gros deux pistons s’emballent facilement, magie de la légèreté des pièces en mouvement.

Elle rappelle un peu le comportement de la VFR 800, dont le V4 n’est plus aussi enthousiasmant qu’en 750 cm3.

Maniabilité et agilité sur départementale
Rythme coulé sur départementale

Ville

Son atout majeur, sa stabilité, s’impose comme un élément de sécurité évident. Comme toutes les sportives d’ailleurs. La RS confirme ainsi son appartenance à la famille des sport GT, mêlant confort, stabilité et souffle long. Des avantages qu’on retrouve en ville, mais dont le pendant, une maniabilité en retrait, se fait plus visible. Quand les scooters s’énervent derrière, les petits trails tourbillonnent sur les côtés, il faut adopter la même attitude que la RS : une sérénité bienveillante. Prendre le temps d’atteindre son but. Ça reste une moto, donc beaucoup plus rapide en ville que n’importe quel autre engin à quatre roues, mais on ne peut pas lui demander l’impossible.

143 Nm à 6.250 tr/mn
143 Nm à 6.250 tr/mn

A l’arrêt, comme elle est basse, elle se manie plutôt bien, si on veille à ne pas se laisser déséquilibrer par le poids. La béquille latérale laisse assez pencher la moto pour pouvoir la garer à n’importe quel endroit. Et les arrimages sont nombreux pour atteler un sac à dos, un carton ou je ne sais quel objet extravagant qu’on est parfois amené à trimballer.

Agilité en ville
confort, stabilité et souffle long mais maniabilité en retrait en ville

Partie-cycle

L’ancienne R 1100 RS possédait encore le train avant Telelever, toujours présent sur les GS et RT. Depuis les R 1200 R et RS, BMW a préféré le retirer, pour des raisons esthétiques… La R NineT est passée par là. Le comportement de la RS ne s’en trouve étrangement pas transfiguré, ce qui alimentera les controverses infinies entre défenseurs de la traditionnelle fourche télescopique et pourfendeurs de solutions plus ou moins issues de l’automobile ou encore de calculs cinématiques complexes. Nous, en bout de chaîne, on ne peut que juger des sensations ressenties. Or la stabilité du train avant de la RS continue de faire sa particularité, sans nuire au confort. La qualité de la fourche n’y est évidemment pas pour rien. Elle doit être correctement freinée en hydraulique, sans se montrer trop raide, joie des compromis. La RS vire d’un bloc, mais d’un gros bloc. Ce qui en fait une moto extrêmement saine, prévisible, malgré les assauts du vaillant bicylindre, aussi vif que coupleux.

Les enchaînements de virages ne sont pas la partie préférée de la RS, elle montre tout son talent dans les courbes ouvertes, longues, à rayon constant. A la différence de la Ducati 939 SuperSport, plus alerte, plus sportive que GT mais plus confortable qu’une pure sportive. La catégorie Sport GT est ainsi riche de deux exemples placés aux opposés de son segment.

Freinage

Le mordant du frein avant n’est pas dingue mais la puissance arrive progressivement, au fur et à mesure que le levier s’approche du guidon. Des étriers Brembo, des disques de 305 mm, que de l’équipement haut de gamme, mais rien de commun avec une sportive digne de ce nom. Le frein arrière est efficace mais déclenche l’ABS rapidement.

Même lors d’un freinage d’urgence, rien ne permet à la RS de dévier de sa trajectoire. Ce qui pose en revanche problème lors d’une manœuvre d’évitement.

Frein à double disque flottant de 305 mm, étriers de frein à 4 pistons à fixation radiale
Frein à double disque flottant de 305 mm, étriers de frein à 4 pistons à fixation radiale

Confort

Une fois qu’on s’est fait à la position de conduite, la RS ne se montre ni usante ni compliquée à mener. Tout devient vite évident à son guidon et donne accès à une reposante sérénité. Les suspensions, quel que soit le mode choisi avec l’option ESA, travaillent parfaitement. L’arrière ne se fait jamais sentir, même lors d’une charge lourde avec un peu d’angle. Le système Paralever, qui allie transmission par arbre et cardan et suspension, fait merveille. Aucun à coup de transmission, pas de mouvement brutal, une façon de filtrer les mouvements qui explique aussi un certain manque de vivacité : plus il y a d’éléments mécaniques entre la route et le pilote, plus la sensation d’engourdissement grandit.

Selle à 820 mm
Selle à 820 mm

Consommation

La moyenne de l’essai a révélé une consommation de 6,5 litres aux 100 km, grâce aux rapports de boîte assez longs et aux nombreux radars parsemés ici et là dans nos contrées. En effet, pour rester à peu près proche des vitesses légales, les rapports de boîte longs abaisse le régime moteur, lequel consomme logiquement moins.

Le réservoir de 18 litres permet donc une autonomie d’environ 300 km.

Réservoir de 18 litres
Réservoir de 18 litres

L'essai vidéo de la BMW R1250RS

Conclusion

A moins de ne rouler qu’en ville, la RS ramène la sport GT au rang des possibles. Agréable, avec une partie-cycle très saine, avec son moteur joyeusement pétillant, sans réel caractère mais avec une énergie troublante pour un bicylindre à plat, cette moto s’envisage facilement au quotidien. Elle remplace avantageusement, je trouve, les anciennes K 1300 plus lourdes encore, plus orientées vers l’autoroute et les boulets de canon en ligne droite. La R 1250 RS s’épanouit mieux que la K 1300 sur les petites routes, avec beaucoup moins de puissance mais beaucoup plus de réalisme.

Celle de cet essai disposait d’à peu près toutes les options disponibles (Pack Confort, Pack Dynamic et Pack Touring), mais elles ne changent rien au caractère profond de la RS, qui équilibre talentueusement des qualités de voyageuses au long cours avec le plaisir de marauder sur des routes rustiques. Elle s’enjambe le matin avec le sourire, son côté impérial détend et si son moteur ne distille pas de voluptueuses sensations, il ravit par son énergie. Un peu comme monter dans une confortable limousine motorisée par une mécanique rageuse, vive. Le ramage ne correspond pas au plumage et c’est une excellente chose.

Points forts

  • stabilité, en ligne droite et virage
  • vigueur du bicylindre
  • confort
  • duo

Points faibles

  • maniabilité
  • poids sensible à l’arrêt
  • tarif (15.350 euros, hors options)

La fiche technique de la BMW R 1250 RS

Conditions d’essais

  • Itinéraire : 800 km en entre région parisienne et Vexin, mais surtout en usage quotidien
  • Météo : beau temps 25 et 38°
  • Kilométrage de la moto : 4.800 km au compteur

Commentaires

virtualgf

6,5 l/100km en conduite raisonnable ce n'est pas si sobre je trouve.

26-07-2019 12:24 
virtualgf

Quand je vois les 8è et 9è photos je me pose des questions sur la possibilité de pencher sérieusement avec le flat...

26-07-2019 13:36 
Coolapix

Mais... Le monsieur te dit que ce n'est pas fait pour :)

Pour la conso, je suis d'accord.

26-07-2019 18:07 
dante

Ce serait ma moto si elle coûtait pas si chère par rapport à ce que j'estime être le prix d'une Sport Tourisme de 130 chwals ... et encore on a pas mis les options pour la rendre vraiment GT, comme les valises et autres.
Point aussi un peu bof: elle est pas très jolie.

26-07-2019 18:21 
ludo51

, litres c'est pour les essayeurs en mode goret....Sur ma R1200R LC je tourne régulièrement à moins de 5 litres (100 kmh mini) et d'autre part , quand le cylindre frottera le bitume , le guidon le frottera aussi dans le 100e de seconde qui suit .......

26-07-2019 21:53 
c@ssoulet

Peinture marron stickers jaunes sur une bécane déjà pas gâtée a la base, c'est ballot.

27-07-2019 19:07 
Philippe21

Après 11 années de télélever et ses aptitudes à ne pas plonger au freinage j'ai pu constater sur mon 800 VFR "X", qu'on obtenait un résultat équivalent en prenant soin d'utiliser toujours le frein AR avant l'AV.
De là à penser que c'est plus le freinage intégral BMW qui est le principal acteur de ce bon comportement il n'y qu'un pas que je franchis avec allégresse !
Pour le reste je pense monsieur l'essayeur et avec tout le respect que je vous dois, que vous devriez insister sur le fait que cette sport gt est la seule avec une transmission par arbre, unique dans la production mondiale !

27-07-2019 19:10 
Godzilla

Citation
Philippe21
De là à penser que c'est plus le freinage intégral BMW qui est le principal acteur de ce bon comportement il n'y qu'un pas que je franchis avec allégresse !


Mouais, il y a des BM à telelever sans freinage intégral, et qui se comportent très bien elles aussi. Donc pas certain du tout que le freinage intégral ait quoique ce soit à voir là-dedans.

28-07-2019 00:01 
Taupin73

J'ai essayé cette moto pendant 1 heure en ville, sur voie rapide et sur route de montagne et je trouve qu'elle fait tout bien. Pour le look c'est une affaire de goût mais avouez que c'est quand même plus jolie qu'une gs qu'on voit partout. Après 28 ans et 250000 km en routières sportives (3 vfr et 1 sprint gt) cette moto est la synthèse parfaite pour moi. Quand au prix avec les options indispensables c'est vrai que ça coûte un bras et que tout le monde ne peut pas se le permettre.

31-07-2019 07:10 
Charlie_41

Contrairement au Nine-T, l'abandon du telelever sur les 1250 R et 1250 RS est certainement plus une question de prix de revient que de look.
Et ça se saurait si c'était l'esthétique qui faisait vendre les BMW "modernes" pipeau

03-08-2019 13:21 
Lightning

Le problème des BM, c'est pas tellement qu'elles coûtent un bras, c'est surtout que tu n'en a pas pour ton argent. Gros soucis de pannes anormales jamais prises en charge, comme les pompes à essence à 500 ¤/pièce qui lâchent tous les 10 ou 20.000 km

05-08-2019 01:52 
Rodegg

Bonjour,
Effectivement, la consommation annoncée me parait plutôt élevée pour une conduite "raisonnable" (mais qu'entend l'auteur par ce terme ? j'imagine fort bien qu'avec de nombreuses années d'expérience on peut se permettre un pilotage dynamique au quotidien). Ma conduite est réellement raisonnable, parce que si j'ai 19 ans de permis, je n'ai que...6 mois de moto !! et environ 9000 km, donc je ne prétends pas piloter mais juste conduire...
J'obtiens une moyenne d'environ 4,2 à 4,5 L/100km sur des parcours routiers, ça grimpe à 4,8/5 litres en ville et 5,8 litres sur autoroute à 135 km/h au régulateur (moyenne sur 1200 km).
Cette moto est plutôt confortable, et je préfère rouler avec la bulle en position basse, car si je prends de l'air sur les épaules, ça ne tire absolument pas sur les bras. En position haute, je trouve que les turbulences ressenties autour du casque sont désagréables et produisent une nette augmentation du bruit.
Je reprocherai un poids un peu élevé, une boite de vitesses un peu dure et parfois récalcitrante, et je ne suis pas convaincu par le shifter que, du coup, je n'utilise quasiment pas.
L'esthétique, comme déjà écrit plus haut, c'est une question de goût, moi j'aime et en plus je n'en vois pas d'autre (en tout cas du côté de Vannes..), alors que les GS pullulent.
Voila, mon humble avis de vieux débutant, mais je n'ai pas de point de comparaison, ma précédente moto était une 1200RS qui n'a pas survécu à notre dernière sortie (après 4mois 3 semaines et seulement 6500 km).
Bonne journée à toutes et à tous.
Christophe.

17-09-2019 08:58 
Matho75

J'ai essayé la R 1250 en RS, RT et GS (pas en R car je l'ai en R 1200).

En terme de plaisir de conduite, c'est clairement la RS la meilleure. Ce moteur 1250 plus dynamique que le 1200 lui va comme un gant, bien dans l'esprit d'une GT Sport.

La RT est très bien aussi, mais elle est monumentale en largeur à l'avant (et arrière avec les valises. J'aime moyennement les rétroviseurs bas : pas très intuitif !

La GS est bien entendu très bien, mais elle vibre et elle a un bruit de roulage désagréable (semble-t-il à cause de ses pneus mixtes Michelin). Par ailleurs, de parole de vendeur, elle aurait une boite avec des rapports plus courts que ses s½urs. Pour la route, c'est moyen !

04-10-2019 20:12 
Taupin73

Mon retour après 3500 km sur ma 1250rs.
Pour la conso: 4.6 l hors autoroute en respectant à peu près les limitations (15/20kms/h au dessus)
6 litres à 135/140 sur autoroute.
La boîte s'adoucit grandement avec le kilométrage.
Le mode read est trop souple en suspension. Très confort je l'utilise que sur autoroute ou grande nationale en conduite cool. Pour le reste mode dynamique de rigueur.
Le moteur est de plus en plus agréable avec les kms. Quelle patate entre 2500 et 6500 tours.
Habitué à des motos plutôt physique à emmener je trouve la rs plutôt maniable pour son poids. On peut rouler grand train sur petite route grâce à une tenue de route de qualité même sur revêtement dégradé. Le freinage a un feeling parfait. Il faut quand même garder en tête qu'elle pèse 245 kg.
Le confort est top. Je suis grand, j'ai donc pris l'option selle haute(sport chez bm)qui m'offre une position parfaite pour moi. La protection a grandement été améliorée par la pose d'une bulle haute wunderlich ( top qualité).
Me reste plus qu'à vérifier tout ça sur plus de 300 kms avec valises/top case chargé raz la gueule pour un week-end avec les potes quand cette saloperie de coronavirus sera passée.

27-03-2020 06:29 
Krän


1250 RS 2021 finition 'Pro' (tous les packs), et 'Sport' (qui de mémoire est simplement esthétique).
Usage loisir uniquement, 2 ans et 20 000 kilomètres, des roadtrips de 3 à 5 jours (depuis Paris par autoroute vers l'Auvergne, les Vosges, les Cévennes, etc.), été comme hiver. Roulage en solo, et duo régulièrement.
J'aime autant enrouler cool que rouler dynamique/'sportif'.
Avant la RS j'ai eu une 1200 RT et avant uniquement des roadster comme Duke 690R, GSXS1000F, 750 GSR, ... (J'ai testé dans de bonnes conditions quelques motos 'de dernières générations' comme Multistrada 950S, Duke 890R, S1000R, Street 675RS, Tuareg 660, Tracer 9 GT, Superduke 1290, ...). Info donnée parce que ce qu'on aime faire avec une moto et ce qu'on a eu/testé avant jouent sur la façon d'évaluer une moto (combien de Youtubeurs disent "ouah comment elle aaarrache cette bécane !" en parlant d'une moto de 80 ch, parfois bridée 47ch :D, ou qui font les louanges d'une moto à la partie cycle douteuse parce qu'ils n'ont pas eu l'opportunité/chance de connaître quelque chose de bien/rigoureux ^^).


**** Les + :

+ Bon confort globale
La selle est pour moi bien dessinée et confortable, jamais mal au c*l (ce qui en revanche était toujours le cas avec mes roadster). Presque aussi bien que la 1200RT que j'avais.
Les genoux ne sont pas trop repliés.
La position, sans être "sportive", est plutôt sur l'avant (pluS qu'un roadster). Avec le succès grandissant des "Trails routiers / Crossover / Tourer" depuis une dizaine d'année, les habitudes ont peut-être un peu changé, je pense donc qu'il faut avoir ce point en tête concernant la RS. (Cependant il est aisé d'installer des "réhausses de guidon" (guidon alors plus haut et rapproché du pilote respectivement de 2-3 cm généralement), ou mettre un guidon tubulaire classique au lieu du guidon d'origine (qui n'est pas des bracelets comme souvent écrit à tort), voire les deux... Certains diront que c'est alors dénaturer l'esprit "Sport GT" de la RS et que dans ce cas il faut prendre une RT ! :D).
En mode "Road" les suspensions sont confortables (pas rigoureuses, j'y reviendrai).
La protection globale est bonne, et avec une bulle haute c'est vraiment bien (à nuancer, sur autoroute uniquement, j'y reviendrai).

+ Bonne aptitude au Duo
Le comportement de la moto n'est pas altéré par la présence d'un passager (bien entendu sur la base d'un "bon" passager, qui a l'habitude de rouler). Et le moteur a largement assez de couple et puissance pour toutes les conditions (même à rythme bien dynamique).
Globalement confortable (selle, poignées de maintien, position, suffisamment de place pour pilote et passager).
Les valises ne gênent pas et n'entraînent pas la nécessité pour le passager d'avancer ses pieds au point de gêner le pilote (comme j'ai pu connaître avec d'autres motos).
Certains trouvent qu'un grand top case réduit trop l'espace disponible pour le passager. Nous concernant ce n'est pas le cas avec pourtant gilets airbags sur gabarits 'moyens' (et expérience d'une RT précédemment).

+ Très bon freinage
Feeling, mordant, puissance, il est vraiment bon. (Certaines motos même en étant le "haut de gamme" d'une marque n'ont que deux de ces critères sur les trois, voire que la puissance, or pour moi le freinage au delà de la sécurité fait intégralement partie du plaisir de pilotage ressenti avec la moto).

+ Package électronique (avec les packs) complet (sauf si vous souhaitez des radars)
Poignées chauffantes très bonnes, alarme (usage facile, c'est pas le cas de toutes), TPMS, keyless, hill start control. Certaines choses peuvent sembler accessoires, c'est affaire de goûts/besoin, je ne détaille pas les raisons pour chaque option ce serait un peu (encore plus:D) long.:)

+ Bonne protection
La protection au vent/intempéries est bonne (je dirais même meilleure que des trails routiers que j'ai essayés, avec leurs bulles d'origine), sans être trop importante (comme sur la RT, qui pour moi était un four en été du fait d'une trop grande protection au vent).

+ Cardan
C'est tellement plus pratique et propre qu'une chaine. :D
On peut se dire que ce n'est pas aussi souple, c'est vrai, mais le cardan a simplement nécessité pour moi un facile et rapide temps d'adaptation plus que constitué une véritable contrainte (ça va avec le type de moto et le pilotage supposé de ces machines).
(Quand j'ai eu la RT, première moto à cardan pour moi, j'aurais mis ce point en "+/-" car en pilotage dynamique avec une chaine la descente de rapports se fait avec plus de souplesse. Mais après 2-3 petits blocages/glissouilles de la roue arrière de la RT je me suis adapté, faut faire avec la rigidité du système et y aller plus cool, c'est pas du supermot'. :D Ensuite c'est rapidement et bien intégré dans le cerveau, l'habitude est prise et ce n'est pas/plus une contrainte.^^)

+ Esthétiquement plaisante
Tout est affaire de goût bien entendu.
Je la trouve réussie. La bagagerie d'origine est bien intégrée, une bulle haute ne la dénature pas trop selon moi. (Blanche cadre rouge pour moi, ma préférée parmi les différents millésimes 1250.^^)

+ Qualité globale et fiabilité
Les finitions sont bonnes, les matériaux utilisés également (sauf les béquilles). Les revêtements plastiques et peintures, commodos, rétro, selle, guidon, leviers, etc. font qualitatifs (pas forcément le cas chez d'autres marques même pour leurs modèles 'premium' de leur gamme). Pas de fil ou durite disgracieux qui dépassent.
Ecran agréable, grand sans être envahissant, lumineux, pas de reflets gênants avec le soleil, les informations sont bien agencées, la navigation dans les menus est aisée, et relativement rapide (ce n'est pas parfait, mais j'ai vu la Tiger 900 GT pro par exemple où la navigation et le temps d'affichage au démarrage sont… :o).
La bulle réglable peut vibrer un peu en sous régime (mais normalement on n'est pas censés l'être donc c'est totalement anecdotique pour moi).
La moto a 30 000 kms actuellement et aucun souci (je touche du bois^^).

+ Possibilité de mettre le GPS au dessus du compteur sous la bulle
D'origine au milieu du guidon c'est assez peu pratique, mais il est très facile de le repositionner entre le compteur et la bulle, ce qui est pour moi un vrai pluS en terme de confort d'utilisation (toutes les moto ne permettent pas ce placement, mieux qu'accroché sur le guidon je trouve).

+ Vrai 'garde boue / bavette' (si ajout de l'élargisseur en 'option', pas cher)
Sous la pluie, ne pas se retrouver le dos ou le top case arrosé, c'est un critère auquel j'accorde de l'importance.


**** Les +/- (c'est bien, mais pas top) :

+/- Moteur facile et efficace, mais peu enthousiasmant
Le +, il en donne (largement) assez pour rouler à tous rythmes et dans toutes conditions en solo et duo.
Pour un bicylindre il a de la souplesse et une alonge notable, c'est un bi très facile (pas un 1290 KTM par exemple^^).
Le -, côté caractère c'est pas très enthousiasmant, pas très vivant, c'est rond, c'est doux, c'est sage, donc pour moi ça manque de peps et de sensations. Pas au sens performances, au sens ressenti. Bien que vraiment performant, sur toute la plage jusqu'à la zone rouge (pas un bi de l'ancien temps, sans jugement négatif, simplement factuel), il ne communique pas grand chose de fun le gros flat. ^^ (Loin d'un 1290 KTM ou d'un 1200 Ducati par exemple.)
Gestion de l'injection sans aucun accroc, c'est fluide, stable, réactif sans excès.
Ni + ni -, question de goût, il n'y a plus d'effet du couple de renversement, et la plage d'utilisation/d'efficacité est bien plus large, que sur d'anciens Flat. Avec beaucoup plus de souplesse.
Je pense que comme bien d'autres marques (telle que Ducati), BMW au fil des années fait en sorte de lisser les comportements moteur, pour les rendre les plus souples, faciles, et simplement 'efficaces' possible. Pour, j'imagine, (en théorie mais sûrement en pratique aussi) attirer le maximum de clients. ...Sans être adepte du "C'était mieux avant !" systématique, je ne suis pas vraiment amateur de cette course à la "neutralité/facilité" des constructeurs. Pour moi le caractère d'un moteur, d'une architecture, et ce qu'il procure comme sensations au pilote, a son importance (certains aiment le gras en bas d'un mono ou gros V-twin, d'autre la souplesse et l'élasticité d'un 4 pattes par exemple).
Mais si la majorité des clients veut du facile, simple et efficace, sans vraiment de 'caractère' typique, avec des bi qui se comportent quasiment comme des 3 voire 4 pattes, c'est ainsi.

+/- Boîte de vitesse sans défaut majeur, mais pas souple
La boîte fait le boulot, verrouille bien. Pas de faux points morts ou autres choses désagréables. (Sur la mienne, trouver le Neutre nécessite parfois de s'y prendre à deux fois.)
En revanche comparée à la concurrence elle n'est pas un modèle de rapidité, ni de souplesse, et le shifter est 'capricieux' dirons-nous (peut donner des coups de pieds au c*l selon le régime et le niveau "d'ouverture des gaz").
Le passage de la première engendre un petit coup en avant de la moto, vraiment peu marqué, je n'y prête aucune attention mais je sais que certaines personnes n'aiment pas ce phénomène.^^
Le passage de 2 à 3 craque fréquemment (d'après ce que j'ai lu c'est valable pour tous les 1250 (RS, RT, R) ).
Bref, c'est une boîte BM sur un flat, ce comportement est un peu un morceau d'histoire. :D (Qui ne me manquerait pas particulièrement :D).

+/- Suspensions électroniques-pilotées pratiques, mais réglages trop limités
Le +, le fait qu'elles soient électroniques-pilotées procure un certain confort d'utilisation (notamment pour moi qui fait du duo régulièrement, et qui roule sur du billard comme sur les petites routes abîmées en forêt/campagne/...).
Le -, il n'y a pas vraiment de bon compromis avec si peu de réglages possibles. Ce n'est pas personnalisable comme une bonne fourche standard (ou, apparemment, certaines suspensions électroniques-pilotées de Ducati qui permettent un peu plus de réglages au sein des modes par défaut).
En mode Road, c'est confort mais quand le rythme de roulage augmente ça pompe sévèrement et la direction en courbe devient floue.
En mode Dynamic, la fermeté accrue apporte le bon comportement en roulage dynamique, sur de la belle route. Mais sur routes 'dégradées' ça rebondit et il faut la tenir la bestiole. :D & :/

+/- Rigueur et tenu de cap, mais pas super agile à rythme 'sportif'
Le +, pas de mauvaise surprise avec elle, c'est sain, c'est droit, ça tient le pavé. (En mode Dynamic comme évoqué.)
Le -, le revers de la médaille, c'est que dans les ptits virolos à bon rythme c'est pas l'agilité qui l'étouffe. :D
Globalement elle se comporte très bien, mais à "gros rythme" ce n'est pas une moto facile/agile / fun (j'y reviendrai plus en détails et pour nuancer).

+/- Eclairage convenable, mais pas excellent
Correct, fait le boulot, pas insuffisant ni particulièrement large ou profond, j'ai eu bien pire et il y a mieux. (Non adaptatif jusqu'à présent sur la 1250, désormais en option sur la 1300.)

+/- Bagagerie bien intégrée, mais forme et ergonomie pourraient être meilleures
Le +, la bagagerie d'origine est comme dit précédemment bien intégrée et ne gêne pas en duo.
La contenance est plutôt bonne mais l'intérieur est un peu "tarabiscoté" ce qui retire un peu d'espace et rend le rangement d'objets durs (bouteille, paquet de biscuits, …) en plus des vêtements un peu compliqué parfois.
Les sacs intérieurs BMW (qui sont plutôt chers, mais très quali) sont rigides moulés/thermoformés ce qui est je trouve pratique (super facile à mettre dans les valises et y tiennent même quand on ouvre le capot de la valise). Faciles à ouvrir et fermer pour prendre des choses dedans sans tout sortir.
Le -, le système de verrouillage des valises sur la moto et d'ouverture du couvercle est plutôt simple mais pas non plus top en terme d'ergonomie (deux mains nécessaires, et non centralisé sur la 1250, il me semble avoir lu que c'est désormais le cas sur la 1300).


**** Les - :

- Poids plutôt élevé
Bien que placé bas, 245 Kgs officiels sans accessoires ça se ressent (et me concernant systématiquement avec bagages, plus ou moins remplis mais on est plus à 5 kgs près là).
A basse vitesse, on ne ressent pas le poids qu'elle pèse, elle est facile (la position, comme évoqué assez "sur l'avant" mêmes avec ajout d'accessoires indiqués plus haut, ne rend pas les man½uvres aussi aisées que sur un "trail routier" par exemple).
A l'arrêt et à rythme dynamique/sportif, même sur une moto très bien conçue, le poids est un inconvénient (l'ingénierie allemande ne peut pas contrer toutes les lois de la physique).
A l'arrêt, en étant dessus ça va parce qu'elle est basse donc pieds bien au sol, en étant à côté si le sol est 'moyen' (cailloux, herbe qui masque des trous, …) il faut faire attention.
A rythme dynamique/sportif, il faut garder une certaine marge car on ne corrige pas une traj ou on ne fait pas un gros freinage imprévu avec une moto de 250 Kgs comme avec une de 200-220 (pluS autres éléments qui jouent sur ce point, j'y reviendrai).
A basse vitesse, on ne ressent pas le poids qu'elle pèse.

- Agilité limitée
A l'arrêt, l'amortisseur de direction plutôt ferme et le guidon assez court et bas peuvent peut-être être vus comme ne facilitant pas les man½uvres.
A basse vitesse et conduite enroulée même rapide elle est vraiment facile pour son poids, il ne se fait pas sentir.
En revanche quand on hausse significativement le rythme dans le sinueux, avec fort transfert de masse / pif-paf, elle demande un certain engagement physique (et elle fait partie de ces motos qui ont tendance à se raidir aux freins en courbe, pas forcément se redresser, juste se raidir).
(Comme dirait un instructeur avec qui j'ai fait un stage récemment et qui me l'a empruntée pour tester "ah oui, ça tourne pas tout seul, faut hausser le ton, faut trouver comment la prendre, c'est...intéressant". :D)
Ce n'est pas un tank, mais ce n'est pas une ballerine facile si on aime rouler (très) dynamique.
Cependant il faut je pense nuancer cet aspect, basé sur ce que je peux observer lors de mes roulages dans les régions à virolos (et commentaires sur des Groupes FB dédiés au modèle), la majorité des motards (surtout s'intéressant à ce type de machine je présume) ne se sentira probablement pas gênée et encore moins 'limitée' par ce point, car comme évoqué en conduite enroulée même rapide elle est plutôt facile et neutre.

- Garde au sol limitée
Ca frotte, pas que les tétines de repose-pieds mais aussi les béquilles centrale et latérale. (Nous sommes un certains nombre sur les Groupes évoqués plus haut à s'être étonnés de cette "particularité".)
Pour donner une idée, pour moi (sur la base des infos de la centrale inertielle de la moto, pas une appli de smartphone), ça frottait vers 46-48° d'angle sur route un peu bosselée, 50° sur route propre.
Avec le temps une fois que ça a un peu frotté, sans pour autant abîmer les éléments (peut-être 2mm grignotés, rien de fragilisé), ça frotte moins sauf bosse/compression par exemple.
Ce n'est pas une moto pour amateur de conduite en position déportée à l’extérieur. Pour y avoir tout de même recours de temps en temps en cas de très faible visibilité, avec cette position je trouve qu'elle est plus difficile à placer/pencher que d'autres motos que j'ai eues.
Sans être un point critique, c'est un peu ennuyeux de se dire qu'elle risque de gratter le sol sur l'angle s'il y a une compression, avec les risques que ça peut amener quand c'est un point rigide de la moto comme les béquilles.
Mais là aussi c'est un point à relativiser, pour qui ne met pas ou rarement 'beaucoup' d'angle ce n'est pas un sujet à prendre en considération.

- Position/protection en trajet autoroutier (uniquement) moyen
Elle se veut "sport GT", elle offre une bien meilleure protection que d'autres machines (roadster, ou même des crossover / trails routiers / tourer pour ceux que j'ai testés avec leurs bulles d'origine), mais ce n'est pas autant qu'une routière.
C'est un compromis, c'est le principe.
A "haute vitesse" (130 sur autoroute) et seulement dans ce cas, la protection même avec une bulle haute en option ne permet pas d'éviter l'air sur le casque (sans remous cependant). Il faut alors se pencher en avant, ce qui pour les personnes aux dos/épaules/cervicales sensibles, comme moi, peut être inconfortable sur de longs trajets.
En dehors du 130 sur autoroute, elle protège bien l'ensemble du corps jusqu'en haut du casque (avec bulle plus haute/large que l'origine).

- Rayon de braquage assez large
Un demi tour sur route étroite peut nécessiter de s'y prendre à deux fois (quand la majorité des copains le font en une) et quand c'est en pente ça peut être compliqué. Je ne fais pas de ville mais ce n'est pas idéal pour se faufiler entre des voitures à l'arrêt par exemple.

- Coût d'entretien en concessions élevé, et service client peu agréable/peu fidélisant, sur Paris/RP. (Ailleurs je ne sais pas.)
"A l'image du prix de la moto" pourrait-on répondre. Certes. Pour donner une idée, entretien standard sans aucun consommable ou contrôle/intervention supplémentaires : 2024 20 000 kms > 710 ¤ ; 2025 30 000 kms > 570 ¤.
(On vous propose un café, par contre le sentiment d'être un minimum considéré comme autre chose qu'une tirelire, et une amabilité semblant à peu près sincère, ça vous ne l'aurez pas. :D Trois concessions testées, même constat, c'est peut-être propre à BMW Paris/RP, ou je n'ai vraiment pas eu de chance. C'est regrettable car des concessions d'autres marques, se positionnant également comme 'premium', peuvent se montrer bien plus accueillantes. ^^)


******** Bilan :

C'est à mon sens une très bonne moto.
Comportement, équipements, matériaux et finitions, il n'y a rien à lui reprocher qui pourrait donner le sentiment que c'est une mauvaise machine, que BMW n'a pas suffisamment bossé sur sa copie (la lignée RS n'est pas toute récente), et encore moins qu'elle serait à éviter.
Mais, comme toute moto, il faut qu'elle soit adaptée aux besoins et envies de son propriétaire.
Peut-être que cet avis, fruit d'une évaluation faite avec probablement une certaine exigence (quand je compare à certains articles concernant cette moto ou d'autres du segment que j'ai essayées pour lesquelles les journalistes/essayeurs ne relèvent pas certains points), pourra apporter quelques informations utiles pour qui envisagerait l'achat de cette moto. :)

10-06-2025 20:31 
 

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