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Tour de Californie - J3 - Mardi 5 mai
Tour de Californie - J3 - Mardi 5 mai
Juste après se trouve une vallée avec une route pleine de tournants, mais je ne me sens pas très à l’aise dans ce « Old Priest Grade » (La pente du vieux prêtre). Alors je stoppe pour faire des photos.
J’ai toujours mes problèmes de régularité dans la technique et ce blocage dans les descentes (ou je suis bien plus rapide de nuit ! Donc c’est psychologique.)
Rapidement le paysage évolue de montagnes en vertes collines, je stoppe une seconde fois dans une ville un peu plus importante, Jamestown (car j’ai raté en embranchement à gauche indiqué par le GPS en fait).
Apres les photos, je prend un thé et un muffin pour mon petit déjeuner tardif et discute avec un vieil homme et la propriétaire. Quand ils ne sont pas motards eux-mêmes, les anciens ont toujours eu dans leur entourage un ami ou un frère qui à fait les 400 coups en Harley Davidson. Donc je collecte ce matin mon lot d’anecdotes. Le prix à payer est d’expliquer une fois de plus que je fais ce voyage car mon contrat de deux ans se termine à la fin du mois mais du coup il faut aussi détailler quel est mon boulot (ce dont je ferais ici l’économie, et toc!).
Le GPS me fait prendre à Jamestown la Rawhide Road pour rejoindre la CA-49.
Si vous zoomez sur la carte au niveau de Jamestown, vous verrez un des problèmes des routes en Californie. Historiquement au départ il y avait des rues avec un nom, un début et une fin (qui pouvait être le début d’une autre rue).
Ensuite, avec la fameuse “Route 66”, des routes (littéralement route = itinéraire) inter ou intra états ont été crées. Parfois deux routes (c’est possible puisque ce sont finalement des itinéraires) coexistent sur la même “road” ou rue.
Pour le coup le GPS m’évite de passer par la ville de Sonora ce qui finalement est un détour donc je suis bien content de suivre ses instructions… pour l’instant.
Car j’ai des doutes dès qu’il me fait prendre la CA-4, en passant par Red Hill Road pour éviter Angel Camp.
D’abord Red Hill Road est en partie en graviers. C’est vrai que j’évite encore une ville et que la vue est superbe:
Je passe également par Vallecito.
Par contre quand j’arrive sur la CA-4, des panneaux indiquent que le col de Ebbetts est fermé. Ok, mais je n’ai aucune idée d’ou se trouve le col, il est possible que mon itinéraire bifurque AVANT le col, non ? Et bien en fait non. Je ne monterais pas jusqu’au col pour le vérifier, car lors d’une pause photo panoramique, une fourgonnette d’une des compagnies de téléphone stoppe et je discute avec les employés. Ils me conseillent de rebrousser chemin et me donnent une route alternative pour rejoindre Angels Camp, la ville que le GPS m’avait fait éviter une heure plus tôt.
Bon, c’est une magnifique route de montagne, large, il fait frais, les paysages sont somptueux donc c’est un plaisir en montée comme en descente. Mais ça n’arrange pas mon kilométrage ou mon horaire. Et puis je fini par retourner dans les plaines alors que le soleil est au zenith, ça chauffe.
Au final je zappe donc les boucles passant par Mountain Ranch et West Point pour simplement suivre la CA-49 jusqu’a Jackson ou je prend mon déjeuner. Je demande à la serveuse si la CA-88 est ouverte jusqu’au lac Tahoe. Elle téléphone pour se renseigner, je lui laisse un bon pourboire.
La CA-88 est également une très belle route. Plus fréquentée que la CA-4 car c’est un des seuls accès au sud du lac. Je croise d’ailleurs lors de mes pauses photo un cycliste et un automobiliste prend ma photo devant Silver Lake, le lac d’argent.
A la bifurcation pour prendre la CA-89, on a une magnifique vallée en altitude, un peintre y prend son temps pour capturer le paysage.
J’arrive dans un environnement plus urbain avant de repartir sur la rive ouest du lac.
Encore un arrêt à Emeral Bay qui tient son nom de la couleur des eaux à cet endroit du lac.
Le reste du parcours sur cette rive est moins agréable. C’est un peu de ma faute car je double avec difficulté (a trouver une ligne droite) un pick-up avec 2 gros Saint Bernard à l’arrière pour me retrouver peu de temps après en zones semi urbaines à la vitesse limitée (50km/h en général).
Têtu je reste devant et m’interdit de stopper, créant une longue caravane derrière moi alors que je roule aux vitesses autorisées.
C’est idiot et ça me donne des regrets de photos ainsi qu’un mal aux genoux terrible, que je tente de résorber quand j’arrive dans la ville de Truckee. La caravane m’a alors dépassé depuis longtemps, quand la 89 a quitté le bord du lac et a gagné plusieurs voies. En tous cas vous êtes prévenus: la cote ouest du lac est sympa pour Emerald bay, mais vu sur la carte, la cote Est semble moins urbanisée et sans doutes plus agréable pour rouler. En plus c’est dans un autre état.
Après un arrêt McDo (j’ai tourné un peu mais il n’y avait rien d’autre dans le petit centre ou j’avais décidé de m’arrêter), je reprend la route avec de nouvelles énergies.
Regardez avec attention sur la carte ce qui se passe à Sierraville. La 49 et la 89 se croisent, et on voit sur la 89 que je continue à suivre, une longue ligne droite.
Le paysage est spectaculaire. Plus qu’une vallée, c’est une plaine d’herbe verte dans un écrin de montagnes. Les chevaux sont nombreux. Le soleil qui descend à l’horizon joue avec des doigts de lumières autour des nuages. Mais j’ai peur d’arriver trop tard à l’hôtel et j’ai encore beaucoup roulé donc je stoppe moins. La route est presque déserte, je veille aux animaux qui dans mon expérience de motard aiment cette luminosité mais aucun soucis à rapporter.
Arrivant dans le village de Graeagle, je stoppe à la taverne locale pour demander ou est l’hôtel, ayant appris de mon infortune de la veille. On me renseigne mais tandis que je retourne vers la moto, une des clientes m’interpelle. C’est une Belge qui a vécu plusieurs dizaines d’années ici, les autres clients, ses amis, ont reconnu dans mon accent quelque chose de similaire au sien. Je la laisse me payer un coca (j’explique que je roule et que donc la bière est hors de question mais je n’ai du convaincre personne dans l’assistance).
C’est une expérience “vraie”, un des clients est motard, il sort avec moi voir la Guzzi. Ce sont les américains typiques de la campagne, sortis d’un épisode de “Chérif fais moi peur”, avec la chemise de bûcheron, casquette, moustache hirsute et teint rougeaud, on va dire que les peaux blondes supportent mal le soleil de Californie. Mais ils sont super accueillants bien que chahuteurs et forment un groupe apparemment soudé.
J’arrive donc sans encombre à l’hôtel. La réceptionniste est charmante et fait aussi vendeuse Starbucks (la célèbre chaîne de cafés). Par contre elle me déçoit en m’indiquant que la piscine est en réfection. Je retourne la voir après m’être installé et discute en mangeant un dîner sucré fait de muffin et gâteau maison avec un thé.
Cet hôtel est également le seul à avoir une douche avec un flexible dans la baignoire (et sera le seul sur les 9 hôtels du voyage). J’en profite pour faire une lessive avec le savon de l’hôtel de mes vêtements typique moto qui sèchent relativement vite. Je laisse la ventilation tourner à fond pendant le “dîner” et utilise aussi le sèche cheveux pour accélérer le processus.
Quand vient le moment de préparer l’itinéraire vers Redding, j’avais initialement rajouté un boucle pour avoir autant de miles que les autres jours, mais je planifie plus court afin de me donner un peu de repos.
Voici l’itinéraire réel du jour.
Au programme de la journée, j’ai prévu de longer le célèbre lac Tahoe vu dans plusieurs films et vanté par mes collègues. C’est un endroit qui rassemble les stations chics de sport d’hivers avec un coté dans l’état du Nevada ce qui implique des casinos dans les hôtels.
Ce que je n’ai pas prévu (encore que j’aurais pu m’en douter lors de ma recherche de chambres d’hôtel car j’y avais vu l’hôtel Charlotte), c’est que je vais traverser de nombreuses villes pittoresques datant de la ruée vers l’or. Ce qu’on appelle ici l’époque des « 49ers » (fourtyniners).
Voici l’itinéraire prévu
Je stoppe peu après mon départ de l’hôtel dans le petit village de Groveland, pour prendre l’hôtel Charlotte et les autres bâtiments en photo.
Juste après se trouve une vallée avec une route pleine de tournants, mais je ne me sens pas très à l’aise dans ce « Old Priest Grade » (La pente du vieux prêtre). Alors je stoppe pour faire des photos.
J’ai toujours mes problèmes de régularité dans la technique et ce blocage dans les descentes (ou je suis bien plus rapide de nuit ! Donc c’est psychologique.)
Rapidement le paysage évolue de montagnes en vertes collines, je stoppe une seconde fois dans une ville un peu plus importante, Jamestown (car j’ai raté en embranchement à gauche indiqué par le GPS en fait).
Apres les photos, je prend un thé et un muffin pour mon petit déjeuner tardif et discute avec un vieil homme et la propriétaire. Quand ils ne sont pas motards eux-mêmes, les anciens ont toujours eu dans leur entourage un ami ou un frère qui à fait les 400 coups en Harley Davidson. Donc je collecte ce matin mon lot d’anecdotes. Le prix à payer est d’expliquer une fois de plus que je fais ce voyage car mon contrat de deux ans se termine à la fin du mois mais du coup il faut aussi détailler quel est mon boulot (ce dont je ferais ici l’économie, et toc!).
Le GPS me fait prendre à Jamestown la Rawhide Road pour rejoindre la CA-49.
Si vous zoomez sur la carte au niveau de Jamestown, vous verrez un des problèmes des routes en Californie. Historiquement au départ il y avait des rues avec un nom, un début et une fin (qui pouvait être le début d’une autre rue).
Ensuite, avec la fameuse “Route 66”, des routes (littéralement route = itinéraire) inter ou intra états ont été crées. Parfois deux routes (c’est possible puisque ce sont finalement des itinéraires) coexistent sur la même “road” ou rue.
Pour le coup le GPS m’évite de passer par la ville de Sonora ce qui finalement est un détour donc je suis bien content de suivre ses instructions… pour l’instant.
Car j’ai des doutes dès qu’il me fait prendre la CA-4, en passant par Red Hill Road pour éviter Angel Camp.
D’abord Red Hill Road est en partie en graviers. C’est vrai que j’évite encore une ville et que la vue est superbe:
Je passe également par Vallecito.
Par contre quand j’arrive sur la CA-4, des panneaux indiquent que le col de Ebbetts est fermé. Ok, mais je n’ai aucune idée d’ou se trouve le col, il est possible que mon itinéraire bifurque AVANT le col, non ? Et bien en fait non. Je ne monterais pas jusqu’au col pour le vérifier, car lors d’une pause photo panoramique, une fourgonnette d’une des compagnies de téléphone stoppe et je discute avec les employés. Ils me conseillent de rebrousser chemin et me donnent une route alternative pour rejoindre Angels Camp, la ville que le GPS m’avait fait éviter une heure plus tôt.
Bon, c’est une magnifique route de montagne, large, il fait frais, les paysages sont somptueux donc c’est un plaisir en montée comme en descente. Mais ça n’arrange pas mon kilométrage ou mon horaire. Et puis je fini par retourner dans les plaines alors que le soleil est au zenith, ça chauffe.
Au final je zappe donc les boucles passant par Mountain Ranch et West Point pour simplement suivre la CA-49 jusqu’a Jackson ou je prend mon déjeuner. Je demande à la serveuse si la CA-88 est ouverte jusqu’au lac Tahoe. Elle téléphone pour se renseigner, je lui laisse un bon pourboire.
La CA-88 est également une très belle route. Plus fréquentée que la CA-4 car c’est un des seuls accès au sud du lac. Je croise d’ailleurs lors de mes pauses photo un cycliste et un automobiliste prend ma photo devant Silver Lake, le lac d’argent.
A la bifurcation pour prendre la CA-89, on a une magnifique vallée en altitude, un peintre y prend son temps pour capturer le paysage.
J’arrive dans un environnement plus urbain avant de repartir sur la rive ouest du lac.
Encore un arrêt à Emeral Bay qui tient son nom de la couleur des eaux à cet endroit du lac.
Le reste du parcours sur cette rive est moins agréable. C’est un peu de ma faute car je double avec difficulté (a trouver une ligne droite) un pick-up avec 2 gros Saint Bernard à l’arrière pour me retrouver peu de temps après en zones semi urbaines à la vitesse limitée (50km/h en général).
Têtu je reste devant et m’interdit de stopper, créant une longue caravane derrière moi alors que je roule aux vitesses autorisées.
C’est idiot et ça me donne des regrets de photos ainsi qu’un mal aux genoux terrible, que je tente de résorber quand j’arrive dans la ville de Truckee. La caravane m’a alors dépassé depuis longtemps, quand la 89 a quitté le bord du lac et a gagné plusieurs voies. En tous cas vous êtes prévenus: la cote ouest du lac est sympa pour Emerald bay, mais vu sur la carte, la cote Est semble moins urbanisée et sans doutes plus agréable pour rouler. En plus c’est dans un autre état.
Après un arrêt McDo (j’ai tourné un peu mais il n’y avait rien d’autre dans le petit centre ou j’avais décidé de m’arrêter), je reprend la route avec de nouvelles énergies.
Regardez avec attention sur la carte ce qui se passe à Sierraville. La 49 et la 89 se croisent, et on voit sur la 89 que je continue à suivre, une longue ligne droite.
Le paysage est spectaculaire. Plus qu’une vallée, c’est une plaine d’herbe verte dans un écrin de montagnes. Les chevaux sont nombreux. Le soleil qui descend à l’horizon joue avec des doigts de lumières autour des nuages. Mais j’ai peur d’arriver trop tard à l’hôtel et j’ai encore beaucoup roulé donc je stoppe moins. La route est presque déserte, je veille aux animaux qui dans mon expérience de motard aiment cette luminosité mais aucun soucis à rapporter.
Arrivant dans le village de Graeagle, je stoppe à la taverne locale pour demander ou est l’hôtel, ayant appris de mon infortune de la veille. On me renseigne mais tandis que je retourne vers la moto, une des clientes m’interpelle. C’est une Belge qui a vécu plusieurs dizaines d’années ici, les autres clients, ses amis, ont reconnu dans mon accent quelque chose de similaire au sien. Je la laisse me payer un coca (j’explique que je roule et que donc la bière est hors de question mais je n’ai du convaincre personne dans l’assistance).
C’est une expérience “vraie”, un des clients est motard, il sort avec moi voir la Guzzi. Ce sont les américains typiques de la campagne, sortis d’un épisode de “Chérif fais moi peur”, avec la chemise de bûcheron, casquette, moustache hirsute et teint rougeaud, on va dire que les peaux blondes supportent mal le soleil de Californie. Mais ils sont super accueillants bien que chahuteurs et forment un groupe apparemment soudé.
J’arrive donc sans encombre à l’hôtel. La réceptionniste est charmante et fait aussi vendeuse Starbucks (la célèbre chaîne de cafés). Par contre elle me déçoit en m’indiquant que la piscine est en réfection. Je retourne la voir après m’être installé et discute en mangeant un dîner sucré fait de muffin et gâteau maison avec un thé.
Cet hôtel est également le seul à avoir une douche avec un flexible dans la baignoire (et sera le seul sur les 9 hôtels du voyage). J’en profite pour faire une lessive avec le savon de l’hôtel de mes vêtements typique moto qui sèchent relativement vite. Je laisse la ventilation tourner à fond pendant le “dîner” et utilise aussi le sèche cheveux pour accélérer le processus.
Quand vient le moment de préparer l’itinéraire vers Redding, j’avais initialement rajouté un boucle pour avoir autant de miles que les autres jours, mais je planifie plus court afin de me donner un peu de repos.
Voici l’itinéraire réel du jour.
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