La moto Kawasaki à hydrogène roule au Mans
Première sortie en Europe pour le prototype Ninja H2 HySE
Un tour de démonstration sur le circuit Bugatti lors des 24h Motos
En plus des motorisations électriques et de l'hybridation, Kawasaki s'est lancé depuis plusieurs années dans le développement d'une motorisation à hydrogène pour moto. Le constructeur d'Akashi s'est notamment associé aux autres constructeurs japonais au sein du HySE (Hydrogen Small mobility & Engine technology).
Après les différentes annonces et promesses, la marque nippone est entrée dans le vif du sujet il y a un an en dévoilant officiellement le prototype du HySE développé sur la base d'une Ninja H2 SX et en lançant des tests dynamiques pour valider la technologie. Quelques mois plus tard, la moto à hydrogène faisait sa première apparition publique de manière dynamique lors d'une démonstration durant les 8 Heures de Suzuka.
Force est de constater que Kawasaki apprécie particulièrement le Championnat du Monde d'Endurance pour mettre en avant sa nouvelle technologie puisque le constructeur a récidivé le week-end dernier lors des 24 Heures Motos.

Samedi, juste avant le départ, le pilote d'essai Matthias Höppner a ainsi pris place sur le prototype Ninja H2 HySE pour réaliser le premier tour de démonstration de cette moto en Europe. L'opération a été plus compliquée que prévue en raison des conditions météo pour le moins délicates. Ces dernières n'ont toutefois pas empêché le pilote de boucler son tour du circuit Bugatti devant plus de 70.000 spectateurs.
Matthias Höppner :
Ce n'était vraiment pas facile, mais ce tour a été bien trop court ![...] C'était tellement délicat que je suis resté concentré sur le pilotage de la moto, sur les trajectoires, sur la piste. Je n'ai même pas vu les spectateurs dans les tribunes. Le comportement de la moto était bon.
Cette Ninja H2, dont le moteur quatre cylindres en ligne de 998 cm3 est alimenté en hydrogène et dont la partie arrière a été modifiée pour intégrer les réservoirs d'hydrogène gazeux, a ensuite été exposée dans le village des 24h Motos durant tout le week-end.

Elle sera prochainement de retour sur le circuit Bugatti puisqu'elle sera de nouveau exposée au sein de l'espace Hydrogène de l'Automobile Club de l'Ouest durant les 24 Heures du Mans (auto), à partir du 10 juin prochain.
Commentaires
Cette moto est grotesque. Je ne comprends pas ce que Kawasaki cherche à obtenir en présentant ce machin lors d’un grand événement moto.
25-04-2025 07:49je n'ai pas compris quelle est la techno utilisée :

25-04-2025 09:52- l'H2 remplace l'essence dans un moteur à explosion
- pile à combustible (comme les toyota mirai)
????
pourquoi transporter l'H2 sous forme gazeuse qui prend de la place ?
heureusement là, ça ne se voit pas trop
Entre le laid et l’effroyable, en un mot hideux
25-04-2025 21:21J'ai pu la détailler de très près au mans...bon...
25-04-2025 21:34Je pense que le design est surtout subit en raison de tout ce qu'il faut caser pour la techno hydrogène
Plus globalement le Japon pousse la voie hydrogène, sachant très bien qu'elle n'a AUCUN avenir: la production d'hydrogène n'est absolument pas rentable, qu'il soit naturel (gaz naturel) ou produit par électrolyse (= électricité, avec un rendement très faible)...🫣
Bref un pti coup de Green washing lobbyiste "zéro émission" un peu cher et sans avenir...😉
Alors inutile
26-04-2025 07:43J'applaudis l'exploit technique, tout comme quand Kawa sort une moto hybride. Je ne suis pas client pour autant, mais je salue le goût de l'innovation qui anime les ingénieurs de la marque.
26-04-2025 19:10Ce genre de projet me semble plus cohérent et utile (à long terme) qu'une énième appli qui connecte sa moto à son téléphone, ou que la fonction wheeling auto de la dernière 1200 RS de chez Triumph.
Après, je me doute bien qu'on va pas voir de moto à hydrogène en concession tout de suite.
Avec un ? cela change tout.
26-04-2025 19:43Si on s'était arrêté à la moindre difficulté mon arrière grande père n'aurait jamais cru aux avions plus lourds que l'air.
Ils ont persévéré quand personne n'y croyait.
Donc pas inutile mais peut être pas rentable économiquement
26-04-2025 19:44Salut
27-04-2025 09:33...pour le moment.
V
Oui, peut-être que les brevets déposés lors de la conception de cette moto serviront à tout autre chose (ferroviaire ? aviation ?) dans 15 ans. Qui sait ?
27-04-2025 11:07Sous forme liquide à pression ambiante il faut maintenir la température à -270 degrés.
Même en augmentant très fortement la pression, la température de l’hydrogène liquide reste très négative et donc difficile à maintenir. 27-04-2025 11:49
Ce qui moi me surprend est que plutôt que l'hydrogène tout de même assez complexe à maitrisé, Kawa ne soit pas partis sur du méthanol, liquide, moins dangereux en maitrise et à la technologie plus conventionnelle.
27-04-2025 12:08Trop nouveau peut être encore ?
Par contre le futur des motos, si il n'y a plus de combustible basic type essence, ressemblera je crains fortement à cette kawa.
Ben le but d'utiliser du dihydrogène à la base, c'est que sa combustion ne produit que de la vapeur d'eau.
La combustion du méthanol produit du CO₂, donc pour décarboner ce n'est pas top. 27-04-2025 12:14
C’est une démo technique, pas une présentation commerciale.
27-04-2025 15:07Ça ne donne pas envie d’acheter car ce serait juste hors sujet, et la recherche n’existe heureusement pas que dans le rapport client.
Ce qui m'interroge, c'est que l'eau, sous forme gazeuse, produite par la combustion de l'hydrogène, est un puissant gaz à effet de serre.
27-04-2025 20:55Mais la mode est au carbone.
Et on oublie le pire d'entre eux : le méthane
La question n'est pas à être en avance ou pas, mais ce sont les limites de la physique/chimie
27-04-2025 23:09Je cite:
Mobilité durable
Là encore, la question se pose de savoir si l’on place le kilowattheure vert directement dans les batteries des véhicules ou si on l’utilise pour produire de l’hydrogène que l’on remplit à haute pression dans les réservoirs des véhicules à pile à combustible. La chaîne d’approvisionnement est légèrement différente de la distribution d’hydrogène sous forme de gaz combustible. L’hydrogène distribué à moyenne pression par des canalisations ou des camions-citernes doit être à nouveau comprimé à 900 bars à la station-service pour remplir les réservoirs des véhicules. Contrairement au chargement des batteries sur des bornes situées en bord de route, il faut également de l’électricité pour faire fonctionner les stations-service. Seuls 40 % de l’énergie fournie par l’hydrogène sont à la disposition de la pile à combustible en tant qu’énergie utile. Or, celle-ci ne peut en convertir en moyenne que 50 % au maximum en électricité pour la propulsion. Le rendement global de la chaîne hydrogène est d’environ 20 %. Dans un véhicule à batterie, environ 80 % du courant primaire vert peut être utilisé pour la propulsion du véhicule. L’énergie de freinage peut également être récupérée. Le rendement du système est donc de 85 %. Avec le courant vert nécessaire au fonctionnement d’un seul véhicule à pile à combustible à hydrogène, il est donc possible de faire fonctionner au moins quatre véhicules équivalents équipés d’une batterie. L’hydrogène ne peut par conséquent pas avoir d’avenir dans le domaine des transports. Non seulement les pertes d’énergie élevées, mais aussi les coûts d’investissement énormes ne rendront jamais l’hydrogène compétitif par rapport à l’électricité verte. Ici aussi, la voie électrique est clairement gagnante."
Voilà...
bof, c'est pas plus moche (ou joli, c'est selon) qu'un H2R ou H2SX.
28-04-2025 21:05après, c'est de la recherche, et c'est plutot cool de chercher des solutions alternative, justement
ce qui a été appris là par les ingénieurs pourra (ou pas) servir pour d'autres tests
tom4
Kawasaki Heavy Industries est aussi dans la distribution d'hydrogène, cette machine n'en est qu'une vitrine.
28-04-2025 21:43Si l'hydrogène a un avenir, ça n'est pas dans le transport léger, et il reste peu probable que ce soit pour être brûlé dans des moteurs à piston.
L'exercice n'en est pas moins intéressante.