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Sécurité routière : 3.193 décès en 2024

0,8 % de tués en plus, 180.026 accidents corporels, 235.610 blessés dont 15.924 graves

La Sécurité Routière publie son bilan définitif de l'accidentalité routière pour 2024

Sécurité routière : 3.193 décès en 2024 - Crédit photo : bialasiewicz/EnvatoEn janvier dernier, la Délégation à la Sécurité Routière présentait le bilan provisoire de l'accidentalité routière pour l'année écoulée. Ce premier aperçu laissait apparaitre une mortalité en légère hausse, surtout pour les motards et les automobilistes, mais moins d'accidents corporels et un faible recul du nombre de blessés graves. L'Observatoire National Interministeriel de la Sécurité Routière (ONISR) vient conforter ces chiffres avec la publication du bilan définitif de l'accidentalité en 2024.

Si la mortalité routière en France métropolitaine reste bien sous la barre des 3.200 décès comme l'an dernier, on enregistre tout de même 3.193 tués, soit 0,8 % de hausse sur un an. On est ici très proches des résultats annoncés dans le bilan provisoire.

Concernant les autres indicateurs, les évolutions sont plus contrastées, mais restent assez minimes, la tendance restant très proche de celle de 2023. Avec 180.026 accidents corporels, on enregistre un recul de 0,6 %, mais dans le même temps le nombre de blessés progresse de 0,3 % avec 235.610 personnes concernées, dont 15.924 gravement. L'an dernier, l'ONISR avait annoncé 15.936 blessés graves.

François-Noël Buffet, ministre auprès du Ministre d’État, ministre de l’Intérieur :

Le bilan définitif de l'accidentalité routière pour l'année 2024 vient confirmer les premiers éléments communiqués en janvier : pour la seconde année consécutive, le nombre de personnes tuées sur les routes reste sous la barre des 3 200 morts. Ces résultats sont à porter au crédit de tous les usagers de la route qui respectent les règles et de tous les professionnels engagés pour garantir leur sécurité et entretenir les routes, parfois au péril de leur vie. J'ai une pensée particulière pour les trois agents de la direction interdépartementale des routes d'Ile-de-France (DIRIF) percutés récemment. Je pense aussi au sapeur-pompier et au gendarme grièvement blessés, percuté en intervenant lors de rodéos urbains, à Évian-les-Bains le 10 mai et à Neuves-Maisons le 16 mai 2025.

À la veille de l’été, j'incite chacun à la plus grande prudence, à la plus grande vigilance et au respect des règles du Code de la route, pour qu’ensemble nous fassions durablement baisser le nombre de drames sur nos routes. Chaque vie perdue est une vie perdue de trop, une tragédie. Sur la route, chacun n’engage pas seulement sa vie, mais aussi celle des autres usagers, la sécurité routière est l’affaire de tous.

Par usagers

Les usagers vulnérables continuant d'être toujours plus nombreux, les conducteurs de véhicules particuliers représentent désormais un peu moins de la moitié des tués (48%) et toujours 30 % des blessés graves pour 73% du temps total de déplacement.

La part des motards et scootéristes reste quant à elle très similaire à celle de l'an dernier avec 22% des tués, 34% des blessés graves et 36% de ceux qui garderont des séquelles pour moins de 2% du trafic. La mortalité des motards a progressé de 2% l'an dernier.

Par profil des conducteurs

Pas vraiment de surprise sur le profil des accidentés alors que les conducteurs masculins sont toujours surexposés. Représentant 48% de la population française, ils composent 77,2% de la mortalité routière contre 77,6% l'an dernier.

La mortalité des hommes reste nettement supérieure, quel que soit le mode de déplacement au prorata des distances parcourues. Chez les piétons, les hommes représentent 47% des distances parcourues, mais 61 % des tués, en voiture ils représentent 71% des tués pour 53% des distances parcourues et en vélo 87% des tués pour 74% des distances parcourues. Ils forment même 94% des tués chez les utilisateurs de deux-roues motorisés, mais ce chiffre s'explique surtout par le très faible nombre de motardes.

Au niveau des classes d'âges, peu de changement pour les tranches intermédiaires, mais on constate une aussi importante chez les 35/44 ans ainsi que chez les 18-24 ans et les plus de 85 ans. À l'inverse, les moins de 18 ans ont été davantage épargnés tout comme les 25-34 ans.

Par réseaux routiers

Si les chiffres généraux sont assez proches de ceux de l'an dernier, la répartition des tués et des blessés graves selon les réseaux routiers évolue quant à elle plus sensiblement. Les routes hors agglomération restent le réseau le plus touché en regroupant 60 % des tués et 47 % des blessés graves, soit 3% de plus que l'an dernier. En ville, la mortalité routière progresse de 1 % avec 1.030 décès enregistrés. Enfin, la mortalité recule nettement sur autoroute avec 239 tués et une baisse de 11% sur un an.

Par responsabilité

Sur les 3.193 personnes décédées sur les routes en 2024, 2.019 étaient présumés responsables. Sur les 1.174 tués non-responsables, 1028 l'on été alors que le responsable de l'accident à survécu.

Une fois encore les chiffres sur la responsabilité varient fortement d'une catégorie à l'autre. Alors que 26 % des piétons tués sont non responsables de l'accident, cette proportion est de 16 % chez les motards et de 11% chez les automobilistes. Les usagers vulnérables forment 54% des tués non responsables.

Plus d'infos sur le bilan de l'accidentalité routière