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La mortalité routière repart à la hausse pour le printemps

4% de décès supplémentaires enregistrés sur les routes en avril

5% d'accidents corporels supplémentaires et 1% de blessés graves en plus

La mortalité routière repart à la hausse pour le printempsAprès une année 2024 marquée par une légère augmentation de la mortalité sur les routes de France, l'accidentalité a enregistré des baisses constantes au cours du premier trimestre. Alors que l'Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière (ONISR) vient de publier son dernier baromètre mensuel pour avril, on constate une rupture en ce début de printemps.

Après plusieurs mois de baisse ininterrompue, la mortalité routière est repartie à la hausse en avril avec 247 décès enregistrés, soit 10 de plus qu'en avril 2024 ou une hausse de 4%. Cette augmentation de la mortalité a été particulièrement sensible chez les automobilistes (+17 morts), les piétons (+7 morts) et les cyclistes (+4 morts). À l'inverse, on dénombre 17 décès de moins chez les motards par rapport à l'an dernier.

Ces disparités, on les retrouve aussi sur les différentes classes d'âge des usagers avec 23 tués en plus chez les seniors de 65 ans et plus là où elle baisse chez les moins de 18 ans (-10 tués) et chez les 25-64 ans (-6 tués).

Les autres indicateurs de la sécurité routière sont également dans le rouge puisqu'avec 4.496 cas répertoriés, les accidents corporels ont progressé de 5%. On enregistre aussi une augmentation de 1% des blessés graves, avec 1.323 personnes concernées. Là aussi, le nombre de blessés graves chez les motards recule de 4%.

Si les résultats du mois d'avril contrastent avec ceux enregistrés depuis l'automne, ils ne mettent pour autant pas un terme à la tendance générale puisque sur une période de 12 mois glissants (mai 2024 - avril 2025), on a enregistré des reculs de 5% de la mortalité et de 3% du nombre de blessés graves par rapport aux 12 mois précédents (mai 2023 - avril 2024).

Florence Guillaume, déléguée interministérielle à la Sécurité routière :

Je tire la sonnette d’alarme sur l’utilisation du téléphone au volant dans le cadre professionnel. Près d’un tiers des accidents mortels lors de trajets de mission sont liés à l’inattention, bien souvent en lien avec l’usage du téléphone. Un chiffre bien supérieur à celui constaté dans l’accidentalité globale (1 sur 10) et un risque minoré, voire dénié, qui exige une prise de conscience des collaborateurs, comme des employeurs. La voiture ne doit pas devenir une extension du bureau. L’attention que demande la conduite ne doit pas être perturbée par de multiples notifications, des réunions téléphoniques ou parfois même la lecture de mails ou de SMS. Lire un message en conduisant oblige à détourner les yeux de la route pendant quelques secondes au cours desquels on parcourt plusieurs dizaines de mètres : le risque d’accident est alors multiplié par 23.

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