Devenir journaliste moto

Bonjour,
Voulant lier passion et travail, je voudrait découvrir le métier de journaliste moto cependant j'ignore quels études ou formation particulières serait nécessaires. Pourriez-vous m'éclairer sur le sujet ?

Merci d'avance pour vos réponse et bonne soirée

Excellente question ... mais qui va te répondre ?

Je ne pense pas qu'il existe une formation de journalisme spécifique "moto". Mais si déjà tu peux faire une formation de journaliste, c'est déjà énorme ! Au gré des stages et des piges occasionnelles, tu peux espérer t'introduire dans le milieu...

Après, j'imagine qu'une pratique avérée et soutenue de la moto, une bonne culture personnelle et une bonne connaissance du milieu motocycliste, des connaissances mécaniques certaines, des capacités (voire un gros talent) de rédaction, une idée assez précise de la déontologie de la profession et de son éthique personnelle, un nécessaire rapport à l'humilité, une disponibilité de tous les instants pour se plier aux exigences d'un taulier, des liens et des appuis dans un petit milieu particulier ... ou un papa riche et influent dans l'édition, en vrac, tout ça est peut être utile ?

Le parcours pro d'un journaliste moto doit probablement être fonction de rencontres et d'opportunités variées, de culot et de bagou, quelque chose d'atypique quoi...
M'étonnerait pas que passion rime avec précarité, mais bon, c'est peut être l'envers du décors ... (?)

à vous les studios ...

Salut.
Inex ? Alex-i ? Waboo ?...

Salut,

C'est pas pour te décourager, mais regarde bien l'état des différents médias aujourd'hui, par rapport à ce qu'ils étaient il y a 20 ans, avant la généralisation de l'information sur internet. Les budgets ont fondu comme peau de chagrin, partout, et ça concerne tous les domaines, pas seulement la moto. Tu es allé frapper à la porte des médias susceptibles de t'intéresser, et essayé de parler un peu aux journalistes? Je ne suis pas journaliste, mais je pense qu'il faut que tu aie une vision réaliste de ce milieu avant de te lancer.

C'est pô con, ça ... effectivement aller discuter avec des professionnels peut t'apporter plein de renseignements.

Je sais par expérience que dans les bilans de compétence de qualité (il semble hélas que c'est pas toujours le cas), ça se pratique, et ça m'avait bien aidé pour modifier mon parcours.

Alors juste: je ne suis pas journaliste professionnel, jamais eu la carte magique
J'ai toutefois grandi aux cotés d'un journaliste de presse générale, et ai été auteur de quelques piges dans des magazines informatique puis moto (L'Intégral puis Moto Journal; en gros j'ai suivi David Dumain à l'époque de sa bascule... avant qu'il ne revienne aux éditions Larivière). D'ailleurs, à MJ j'y ai croisé un stagiaire prénommé Bader, pour situer le début de sa brillante carrière.

Il y a, je pense, deux filières possibles, dont une qui me semble bien plus sereine. Le cursus scolaire et le culot/opportuniste. Je suis du second groupe, et si j'avais voulu faire carrière, il me semble que passer par une étape école de journalisme est en tout cas utile, sinon nécessaire. Et la tournure d'esprit d'être opportuniste, avoir du contact: c'est tout autant nécessaire.
Dans mon cas, comment ça s'est présenté: j'ai eu un coup de bol monstre d'avoir pu faire des essais de rêve de pneus. Entre les sessions, j'ai toutefois profité pour parler avec tous ceux qui étaient là dans le groupe français: L'intégral, MJ, M&M, et 2-3 autres notamment de la presse en ligne. C'est là où j'ai pu embrayer en proposant des projets d'articles, d'essais. Clairement, si j'avais voulu faire faire une bascule dans ma carrière, j'avais le pied dans la porte, c'était peut-être possible, mais dans un premier temps via une rafale de piges.

Là où une formation de journalisme est nécessaire, c'est d'une part un apprentissage du métier (quand il faut faire un résumé en 150 signes de tout un week-end de course, ce n'est pas toujours simple par exemple et il y a quelques astuces ) et d'autre part une possibilité de commencer "normalement" le métier.

Par contre, gaffe aux désillusions: le secteur de la presse est dans une crise continuelle depuis 30 ans, et l'avènement de "l'information gratuite" n'aide pas. Tout le monde n'y trouve pas sa place, et il ne faut pas compter ses heures (tout en essayant -pas toujours simple- d'éviter les montages fiscalement et professionnellement normalement interdits, comme les rédactions qui demandent à être en auto entreprise ou qui ne donnent aucun autre horizon que la vente de piges au kilomètre) tout en prenant parfois la défiance du grand public envers la profession. Pour en vivre, ce n'est pas toujours simple. Bertrand (Waboo) pourrait bien mieux t'en parler, il jongle avec deux ou trois médias dont le RDM!

Enfin, la presse spécia.lisée moto: il y en a qui entrent direct, il y en a qui font un passage dans d'autres mondes le temps de faire sa plume. Ce qui peut être intéressant est d'aller à de gros événements sportifs, et d'essayer de chopper un journaliste pour taper la discut'. Ce sera au moins un bon retour d'infos, au mieux de premiers contacts pour éventuellement discuter avec les redac' chefs. De toute façon un bon sujet d'entrainement sur ... l'opportunisme de l'interview
(et continue à bien soigner ta maitrise du français. C'est bête à écrire mais... c'est une qualité primordiale pourtant négligée par nombre de postulants!)

Citation
inextenza
Bertrand (Waboo) pourrait bien mieux t'en parler, il jongle avec deux ou trois médias dont le RDM!

Si un jour on se croise, Damien, promis c'est binouseS d'excuses!

Ah ben ce serait sympa de se croiser !

Comme déjà souligné par Cajo "M'étonnerait pas que passion rime avec précarité, mais bon, c'est peut être l'envers du décors..."

Oui..., effectivement, derrière les projecteurs, c'est (très) aride et il n'y a quasiment pas de place vu l'effondrement du système d'information classique au profit du "gratuit"... Dont ce média... qui pourtant coûte cher en frais de fonctionnement et emploi du monde qu'il faut pourtant payer... Etonnant, non ?

Bref. C'est un vrai problème qui limite drastiquement les revenus. En clair, faut être passionné et pas avoir trop de vie perso. Parce qu'en plus d'être peu rémunérateur, l'activité prend beaucoup de temps, surtout en indépendant.

Dans les (futur ex) grands groupes de presse le constat est quasi-identique, l'avenir des titres souvent incertain.

Pour la formation, école de journalisme ou, comme pour moi, expérience professionnelle dans la communication/graphisme.
+ ensuite et désormais, chance - bon timing... un peu comme le loto. Ou attendre comme un vautour que les risques de la moto frappent certaines rédaction.

Voilà, désolé de casser le "mythe" mais c'est plus un sacerdoce que du jet-set way of life.

C'est un métier génial... si on en accepte les incertitudes perpétuelles.

Salut

Citation
Waboo
Parce qu'en plus d'être peu rémunérateur,

La presse papier paye 60% plus que le numérique, en gros. Mais il y a pas mal de variables.

Salut
...et donc ?

...
V

Citation
waboo
Ah ben ce serait sympa de se croiser !