Avis moto : Ducati Panigale

La belle est la bête

A chaque nouvelle génération de Superbike Ducati, et depuis la 851 (puis les 888, 916, 999, 1098 et bien d'autres), on se demande comment les ingénieurs de Bologne vont faire pour tirer plus de puissance et d'efficacité d'un bicylindre. Eh bien... ils y arrivent ! Et magistralement, dans le cas de cette 1299 Panigale : même si le design change peu par rapport à la génération précédente, le niveau d'efficacité monte encore d'un cran. Le V2 de 1285 cm3 est capable de prendre 10500 tr/mn et possède un caractère à la fois vif et presque pointu, tandis que le châssis, alliance d'une monocoque en aluminium et d'un moteur jouant un rôle porteur, a vu ses cotes évoluer pour plus d'agilité par rapport à la précédente 1199 Panigale : en effet, l'angle de chasse passe de 24,5 à 24°, la chasse est réduite de 100 à 96 mm, et le point d'ancrage du bras oscillant est abaissé de 4 mm. Il y a donc du mieux, mais cela ne change pas les fondamentaux : la 1299 est une moto de course qui demande des compétences de pilotage et un certain engagement physique pour pouvoir en tirer le meilleur. Heureusement, comme toujours chez Ducati, l'électronique est au top, et largement paramétrable via un grand écran tft couleur qui permet de gérer tous les paramètres (8 niveaux de traction control, 3 niveaux de gestion du frein moteur, trois cartos moteur, un ABS Race etc). Le must, mais la vraie question est de savoir si vous avez le niveau pour l'exploiter. Qu'importe, la désirer suffit !