Essai sport tourer Triumph Tiger Sport 800
Tigre domestique
3-cylindre en ligne de 798 cm3, 115 ch, 84 Nm, 214 kg pleins faits, réservoir de 18,6 litres, 12.295 €
Chez Triumph, la Tiger Sport joue les équilibristes : mi-roadster, mi-trail, elle incarne un compromis audacieux entre sportivité et polyvalence. L’objectif ? Conserver la fougue et le plaisir de conduite du premier tout en y greffant la protection et le confort du second. Ce genre de cocktail n’a pas toujours séduit, notamment visuellement, mais certaines itérations ont su prouver qu’un équilibre entre style et dynamisme était possible.
La toute dernière Tiger Sport 800 suit cette même philosophie, tout en inaugurant une motorisation inédite. Fidèle à son ADN, Triumph mise sur un trois-cylindres – son architecture de prédilection – dérivé de celui de la Street Triple. Ce moteur a cependant été retravaillé pour offrir un comportement plus docile et mieux adapté à un usage polyvalent. La course du piston a été allongée, augmentant la cylindrée à 798 cm³, afin d’améliorer le couple aux régimes bas et intermédiaires. En pratique, cela promet une belle souplesse et de solides relances, idéales pour s’adapter à divers styles de conduite. Culasse, haut-moteur et procédé de fabrication des cylindres diffèrent aussi de la Street, optimisés ici pour la fiabilité et la maîtrise des coûts.
Avec ses 115 chevaux, ce bloc se positionne face à des concurrentes comme la Yamaha Tracer 9 (119 ch), tout en revendiquant 84 Nm de couple à 8 500 tr/min, dont 90 % seraient disponibles dès les mi-régimes. Ajoutez à cela un shifter bidirectionnel et un régulateur de vitesse en série et vous obtenez une mécanique moderne et séduisante, que l’on retrouvera sûrement dans d’autres modèles du constructeur.
À première vue, la machine séduit : proportions équilibrées, lignes tendues, finitions soignées. Notre modèle d’essai, dans un jaune orangé éclatant, en impose sans tomber dans l’exubérance. Le réservoir de 18,6 litres se fond habilement dans l’ensemble, avec un design sobre et efficace. La moto inspire confiance sans être intimidante.
Triumph a manifestement voulu maîtriser les coûts sans rogner sur l’essentiel. Les étriers de frein radiaux à quatre pistons ne sont pas issus d’une grande marque, mais restent efficaces. La bulle est ajustable en hauteur, même si son système paraît un peu daté. Le shifter est de série, mais le levier d’embrayage n’est pas réglable : une petite économie ici, un équipement valorisant là. Les suspensions Showa entièrement réglables, le cadre tubulaire inspiré de la Tiger 660 et les pneus Michelin témoignent du sérieux de l’ensemble. Même les détails comme la pédale de frein arrière sont soignés, là où certaines autres Triumph pêchent.
Une fois installé, la position est naturelle. Le guidon assez proche n’entrave pas les grands gabarits et la selle, culminant à 830 mm, permet une bonne accessibilité grâce à un réservoir étroit. En revanche, le tableau de bord déçoit : moitié TFT, moitié numérique, il remplit ses fonctions (Bluetooth, navigation, réglages), mais affiche un look daté. À l’heure des écrans couleur gigantesques sur de simples 125, ce choix surprend.
Qu’importe, au moment de démarrer, le trois-cylindres libère une sonorité rauque et métallique, plutôt flatteuse. Notre marshal nous fait signe, il est temps d’aller vérifier si l'Anglaise tient toutes ses promesses.
Commentaires
Bref , une Tiger Sport 1050 remise au goût du jour .....
05-05-2025 14:09Sympa l essai..
05-05-2025 18:44et belle machine qui semble bien aboutie ..
et superbe couleur effectivement..
"sport tourer" ??? C'est une sport GT en plus petite (ben oui il n'y a pas le "G") alors que c'est un SUV?
05-05-2025 23:56Étonnant ce problème d'inscription en courbe (qui ressemble au comportement des vieilles Triumph) car juste après cette vidéo, ça enchaîne avec le comparo Tiger/T9 dans lequel il est expliqué que l'un des points forts de l'anglaise est son efficacité, qu'elle est intuitive, etc...