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Baisse de la mortalité routière de 11% en 2013

Les décès d'usagers de 2-roues motorisés en baisse de 3% par rapport à 2012

Un problème de vulnérabilité persistant pour la FFMC

Baisse de la mortalité routière de 11% en 2013Le Ministère de l'Intérieur a dévoilé aujourd'hui le bilan de l'accidentalité routière pour l'année 2013. Pour la douzième année consécutive, le nombre de décès sur les routes diminue, y compris pour les deux roues motorisés. L'année dernière a même marqué un nouveau record historique vers le bas.

Selon les chiffres relevés par l'Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière (ONISR), la mortalité a chuté de 11% par rapport à 2012, ce qui représente pas moins de 400 décès de moins. Au total ce sont tout de même 3.250 personnes qui ont trouvé la mort sur les routes.

Manuel Valls, Ministre de l'Intérieur :

Le bilan de l'année 2013 est encourageant, c'est un niveau bas historique, le plus bas depuis de 1948, année des premières statistiques. La route connait encore beaucoup trop de drames qui brisent des vies. [...] Neuf personnes meurent tous les jours sur la route.

Pas tous égaux devant la sécurité

La baisse de la mortalité est toutefois contrastée en fonction de chaque catégorie d'usagers. Ce sont ainsi les automobilistes qui enregistrent la plus forte baisse avec 14% de décès en moins contre -3% pour les deux-roues motorisés de plus de 125 cm3. Les décès de cyclistes et piétons sont également en baisse de 8 et 7%. En revanche, les poids lourds sont les seuls à connaitre une hausse de la mortalité avec plus de 9% de décès supplémentaires.

Si les chiffres sont là aussi globalement positifs, la Fédération Française des Motards en Colère s'intéresse aux différences d'évolutions et montre notamment du doigt les infrastructures routières qu'elle juge inadaptées :

Le facteur principal de la mortalité routière est donc bien la vulnérabilité des victimes d’accidents… on meurt plus à pied, à vélo et à moto qu’attaché dans un véhicule carrossé.

Ce bilan 2013 de la Sécurité routière confirme donc ce que répète la FFMC depuis trois décennies : la surenchère sécuritaire et réglementaire mise en œuvre depuis maintenant une quinzaine d’années n’est pas l’unique solution à long terme.

Pour des routes encore plus sûres, il faudra travailler davantage sur la conception d’infrastructures routières enfin adaptées aux usagers vulnérables, à la prévention des accidents et à la formation à un vrai partage de la route, avec des usagers convaincus et non contraints par d’éternelles menaces de punition

Quoi qu'il en soit, le Ministre a réaffirmé son intention de lutter contre ce qu'il estime comme étant la première cause de mortalité en France : la vitesse. La lutte contre l'alcool au volant restera également prioritaire même s'il s'agit de la première cause de mortalité routière.

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