Un rallye transfrontalier pour parfaire la technique

Rallye organisé par la gendarmerie française et la garde civile espagnole

Lutter contre les accident moto sur les routes sinueuses

Le mois d'avril a enregistré plus de morts sur les routes qu'en 2013 à la même période. Face à l'accidentalité, les instances de la sécurité routière proposent plusieurs solutions. Soit plus de répression, soit plus de prévention. Dans le pays basque, les forces de l'ordre françaises et espagnoles ont choisi d'apprendre aux motards à mieux conduire lors d'un rallye réalisé ce week-end, pour éviter d'avoir à déplorer une autre hausse de mortalité.

La volonté des gendarmes

Le commandant Chardavoine, responsable de la sécurité routière du côté français, remarque que la cause la plus fréquente des accidents de moto n'est pas la vitesse, mais la maîtrise. Une chute peut avoir lieu à 30 km/h en glissant sur des gravillons ou en rentrant dans un trottoir.

Le gendarme souhaite aussi lutter contre l'idée reçue selon laquelle les conducteurs de deux-roues seraient responsables des accidents dans lesquels ils sont impliqués, qu'ils seraient coupables de leur propre décès sur les routes. Il remarque d'ailleurs que dans 25 à 35% des accidents, le motocycliste est victime d'une faute de conduite d'un autre utilisateur, généralement un refus de priorité de la part d'une voiture.

Le but de l'opération est ainsi de permettre aux motards de s'améliorer plutôt que de les réprimander.

Un rallye pour former, une double opportunité

L'organisation de cet événement était l'occasion pour les motards de se rapprocher des gendarmes français et des gardes civils espagnols. Travaillant de concert pour ce rallye, les deux entités de forces publiques ont aidé 117 motards à se perfectionner dans la conduite sur les parcours sinueux.

Lors de ce parcours, les groupes de douze ont été accompagnés d'un représentant de la gendarmerie française et d'un garde civil espagnol. Le trajet transfrontalier de 300 km au départ du col de Lanne-en-Barétous, traversait le col de Gamia et le col espagnol d'Ibaneta pour revenir en France par La Pierre-Saint-Martin.

Les conducteurs français roulant en Espagne autant que les espagnols viennent en France pour rouler, les deux pays sont autant concernés l'un que l'autre par les accidents dû à un manque de maîtrise. Le dispositif est donc recréé de l'autre côté de la frontière.