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Africa Eco Race : trois de suite pour Ullevalseter

Victoires de Sabatier en Auto et Shibalov en Camion

Étape 4 au Maroc - Assa / Remz El Quebir - 409 km

Africa Eco Race : trois de suite pour UllevalseterAprès un réveillon de la Saint Sylvestre simple mais très convivial au bivouac d’Assa, les concurrents de l’Africa Eco Race 2016 ont repris la piste du Maroc ce vendredi 1er janvier pour une spéciale de 409 km jusqu’à Remz El Quebir, dans le grand Sud Marocain, le tout sans aucune liaison. Un détail fortement apprécié par l’ensemble des compétiteurs, bien heureux de trouver le bivouac à l’arrivée. Tous saluaient également la qualité du parcours, surtout dans l’ultime tronçon, véritable régal pour le pilotage. En revanche, cette étape plutôt roulante a fait des dégâts parmi les animateurs de la course en raison de crevaisons à répétition. Du coup, pour la première fois dans l’histoire de l’Africa Eco Race, c’est un camion qui se retrouve en tête du classement général provisoire. En l’occurrence le Kamaz d’Anton Shibalov qui n’a pas connu le moindre souci depuis Nador.

Moto

Une fois encore Pal Anders Ullevalseter n’a pas trouvé de concurrence aujourd’hui pour l’empêcher de remporter cette 3ème spéciale. Le Norvégien est clairement au dessus du lot et le partenaire qui lui offre une prime à chaque victoire d’étape à destination de la Fondation Meoni peut déjà préparer une douzaine de chèques. Quoi que, une petite chute endommageant la pédale de frein arrière de sa KTM est tout de même à signaler aujourd’hui.

Derrière le « Viking », on retrouve Norbert Dubois dont le mécanicien a trouvé la panne sur sa KTM et qui a donc pu enfin rouler à son véritable niveau. Parti 5ème ce matin, le Français a passé la ligne d’arrivée avec Anastasiya Nifontova, lui tapant dans la main et déclarant :

Je suis bluffé par la progression de la demoiselle. Elle roule vraiment très fort et j’ai dû m’employer pour suivre son rythme sur les 20 derniers kilomètres.

Un commentaire parfaitement justifié puisque la pilote russe place son Husqvarna en 4ème position du secteur sélectif, devancé uniquement par la KTM du Britannique Andrew Newland.

Parmi les performers du jour, on retrouve également Dmitry Agoshkov, 5ème et toujours aussi régulier, ainsi que le Belge Jean Louis Blanpain qui termine 6ème, 28 secondes devant l’Italien Andrea Fesani.

Au classement général, Pal Anders Ullevalseter compte déjà plus d’une heure d’avance sur Andrew Newland alors que Anastasiya Nifontova est 3ème à 5’35’’ de l’Anglais. Avec sa performance du jour, Norbert Dubois gagne quatre places et pointe désormais en 5ème position derrière Dmitry Agoshkov.

Auto

Cette 4ème étape pour les autos n’était pas spécialement annoncée comme étant compliquée. La première partie était bien connue des habitués de l’Africa Eco Race et la spéciale n’aurait donc pas dû poser de problèmes, à condition de rester raisonnable car les pistes marocaines sont souvent impitoyables pour les pneumatiques. Plusieurs concurrents de pointe l’ont appris à leurs dépends, à commencer par le leader du général Yuriy Sazonov dont le Hummer a crevé à quatre reprises. Même souci de crevaison avec en plus une panne du compresseur de gonflage des pneus pour Mathieu Serradori qui a pourtant occupé longtemps la tête de course. Il faut ajouter à cela de gros problèmes mécaniques pour Anton Grigorov et Ricardo Leal Dos Santos, qui n’étaient pas encore sortis de la spéciale cinq heures après l’arrivée du premier. C’est bien connu, le malheur des uns fait le bonheur des autres et c’est Jean Antoine Sabatier qui a commencé l’année 2016 sur les chapeaux de roues en remportant la spéciale au volant de son Bugga One.

Le tenant du titre devance de 2’26’’ l’Optimus de Pascal Thomasse, pourtant lui aussi victime de deux crevaisons, alors que la 3ème place revient à Kanat Shagirov, toujours aussi performant sur son Toyota Pick Up Overdrive. Superbe performance également pour Jérémie Choiseau qui sort de la spéciale en 4ème position à 14’19’’ du vainqueur.

Les Buggies font la loi sur l’AAfrica Eco Race puisque de la 5ème à la 8ème place, on ne trouve que des deux roues motrices avec les deux Tarek de Yves Fromont et Patrick Martin et les deux Optimus de Jean Noël Julien et Jean Pierre Strugo. Il faut aller chercher le 9ème chrono pour retrouver un 4X4 avec l’Opel du Hongrois Balazs Szalay.

Mention spéciale au Russe Alexander Terentyev dont le Ford Raptor gagne la catégorie T2 en prenant la 11ème place.

Au général des autos c’est pourtant un 4X4 qui occupe la tête puisque le Kazakh Kanat Shagirov devance Pascal Thomasse d’une petite dizaine de minutes et Jean Antoine Sabatier, auteur d’un retour fracassant dans le top 3 mais qui compte tout de même 30 minutes de retard sur le leader. Derrière, les écarts sont minimes et la suite de la course s’annonce des plus passionnantes. En T2, catégorie des véhicules de série, Terentyev mène la danse devant le Toyota du Kazakh Marat Abykayev et le Nissan du pilote Emiratis, Joseph Rosso.

Camion

Depuis le début de cette 8ème édition, Anton Shibalov fait preuve d’une régularité sans égal au volant de son Kamaz. Son plus mauvais résultat en spéciale, classement auto et camion confondu, est sa 4ème place d’aujourd’hui, en ayant tout de même été victime d’une crevaison. Du coup, le pilote Russe occupe ce soir la tête du classement général de l’Africa Eco Race en devançant l’auto de Kanat Shagirov de 17’03’’. Un camion leader de la course, une situation plutôt rare dans les rallyes tout terrain dont les concurrents auto risquent d’avoir toutes les peines du monde à se sortir tant le Kamaz est performant et fiable.

Coup de chapeau également à la pilote portugaise Elisabete Jacinto, créditée d’un superbe 7ème chrono au volant de son MAN. La « Reine du Désert » devance de près de 30 minutes le Kamaz de Sergey Kuprianov. Du coup, au général, Kuprianov est à une heure de Shibalov, alors que Jacinto est confortablement installée en 3ème position, à pratiquement deux heures du leader mais avec près de une heure et dix sept minutes d’avance sur Miklos Kovacs. Quant à Tomas Tomecek, victime de deux crevaisons et d’un bris d’amortisseur aujourd’hui avec son Tatra, il est relégué à près de quatre heures trente. Mais comme le dit souvent le Tchèque, l’Africa Eco Race est une vraie course et tout peut encore arriver.

Samedi 2 janvier, avant de rejoindre le confortable bivouac de Dakhla installé au bord de l’Océan Atlantique où ils passeront la journée de repos dimanche, les concurrents de ce Monaco/Dakar devront en découdre sur une spéciale de 453 km où, cette fois, la navigation pourrait bien faire la différence.

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